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Choléra : les premiers éléments de l’enquête dévoilés

Choléra : les premiers éléments de l’enquête dévoilés

Le foyer de Ain Bessem, dans la wilaya de Bouira, où les premiers patients ont présenté les symptômes du choléra, dès le début août, semble être le point d’origine de l’épidémie de choléra, a expliqué Djamel Fourar, le Directeur général de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé.

« Nous avons des cas à Blida qui sont de la même famille que celle qui a été atteinte à Bouira et quand ils leur ont rendu visite, ils ont ramené avec eux la maladie dans la wilaya de Blida », a déclaré M. Fourar ce samedi sur la chaîne Ennahar.

Cette information, ajoutée au fait que le foyer de Ain Bessem a été le premier à apparaître laissent penser que l’épidémie de choléra est partie de cette ville, propagée par les proches de la famille qui a été atteinte en premier et qui ont rendu visite à celle-ci avant de rentrer à Blida, où le plus grand nombre de cas a été recensé jusqu’à présent.

Les services du ministère de la Santé ont enregistré jusqu’à présent 6 cas de choléra dans la wilaya de Bouira où « nous n’avons plus de cas depuis le 14 août », a indiqué M. Fourar. A Blida, c’est 90 cholériques qui ont été confirmés par le DG de la prévention alors qu’à Alger, ils sont au nombre de 22, 19 à Tipaza, 1 à Médéa et 1 à Ain Defla.

Toutefois, même si le faisceau d’indices fait que l’hypothèse du départ de l’épidémie à partir du foyer de Ain Bessem est la plus probable, un autre foyer a été découvert par les services sanitaires.

Il s’agit de la source de Sidi Lekbir, à Hamr El Ain dans la wilaya de Tipaza dont l’eau a été consommée par 19 patients, tous issus de la même famille et chez qui la présence du vibrion a été confirmée aujourd’hui par les analyses faites par l’Institut Pasteur d’Alger.

« Cette source a été condamnée car son eau n’est pas potable et pourrait provoquer d’autres contaminations », a indiqué M. Fourar pour qui « la source ne remplit pas les conditions d’hygiène, son eau n’est pas traitée et est utilisée par les habitants des environs ».

L’eau des robinets, suspectée par nombre de citoyens des wilayas du centre du pays d’être l’origine de l’épidémie est potable, selon le DG de la prévention du ministère de la Santé qui a indiqué que les services sanitaires sont en train de contrôler les points d’eau au niveau de la wilaya de Blida.

L’enquête épidémiologique semble avancer, lentement mais doucement, apportant ces nouveaux éléments qui confirment l’existence d’un lien direct au moins entre les cas recensés à Blida et le premier foyer de Bouira.

Les investigations des services sanitaires risquent néanmoins d’être longues et compliquées par le manque de traçabilité des denrées alimentaires, notamment celles des fruits qui sont suspectés d’être derrière la propagation de la maladie et qui sont principalement commercialisés dans le secteur informel.

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