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Hirak : 28 manifestants condamnés à de la prison ferme à Alger

Hirak : 28 manifestants condamnés à de la prison ferme à Alger

Le tribunal de Sidi M’Hamed a condamné, ce mardi 12 novembre, vingt-huit manifestants à une peine de douze mois de prison dont six ferme.

Vingt-deux condamnations ont été prononcées à 2H30 du matin et les six autres ont été rendues en début d’après-midi.

Les procès de 20 autres prévenus, poursuivis pour les mêmes faits, ont été renvoyés au 18 novembre.

Les vingt-huit manifestants ont été arrêtés cet été en possession du drapeau amazigh. Ils ont été inculpés pour atteinte à l’unité nationale, alors qu’aucun article de loi n’interdit le port de l’emblème berbère.

D’ailleurs, dans d’autres villes du pays, le même drapeau continu d’être porté par les manifestants tous les vendredis sans qu’aucune procédure ne soit déclenchée à leur encontre.

Ailleurs, comme à Annaba et Mostaganem, des manifestants ont été arrêtés pour le port du drapeau berbère mais la justice les a acquittés.

Ces condamnations à Alger ont suscité une vague de réactions au sein de la classe politique et parmi les défenseurs des droits de l’Homme.

« Le téléphone a sonné au tribunal de Sidi M’hamed : le verdict est tombé à 2h30. Un an de prison dont 6 mois ferme et 6 mois sursis et une amende de 30 000 Da », a réagi le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur le même réseau social.

Dans un communiqué, le FFS a dénoncé « avec une extrême virulence les lourdes peines prononcées par le tribunal de Sidi M’hamed contre les prévenus présentés hier, devant les juges durant un procès marathon ».

Pour Sofiane Djillali, « la condamnation des jeunes détenus du hirak est une provocation et un non-sens ». « Certaines juridictions les acquittent, d’autres les mettent en prison pour le même motif. Le jeu malsain du pouvoir se fait sur le dos de notre jeunesse. La justice continue à être instrumentalisée. Mon soutien aux détenus et à leurs familles », a ajouté le président de Jil Djadid.

Amnesty International a réclamé « libération immédiate » et « sans conditions des manifestants détenus simplement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression ».

Pour la section algérienne de l’ONG de défense des droits de l’homme, « personne ne devrait être harcelé, intimidé, arrêté ou poursuivi simplement pour avoir porté le drapeau Amazigh ou l’avoir en sa possession ».

Ce mardi à Alger, lors de leur 38e marche, les étudiants ont dénoncé le verdict rendu par le tribunal de Sidi M’Hamed. Ils ont scandé des slogans hostiles aux juges et réclamé « une justice libre et indépendante ».

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