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La société civile dévoile sa feuille de route pour régler la crise politique

La société civile dévoile sa feuille de route pour régler la crise politique

Le Forum civil pour le changement, qui regroupe des associations, des personnalités et de simples citoyens, propose un projet de feuille de route pour régler la crise politique dans le pays. Le projet est intitulé « Processus de changement, de transition démocratique et de la nouvelle République ».

Le Forum rappelle qu’il est né du mouvement de contestation populaire et de la conviction de ses membres que « le devoir envers la patrie les appelait comme il avait appelé leurs prédécesseurs la nuit d’un premier novembre 1954 ». « Il vise à répondre à la volonté du peuple algérien de se lancer dans de nouveaux horizons en s’enracinant dans les rangs du mouvement qui appelle au changement depuis le 22 février 2019 », est-il précisé.

Le Forum estime que la réalité politique exige aujourd’hui « plus que jamais » un dialogue inclusif entre « tous les segments de la société algérienne et de ses institutions ; un dialogue qui n’exclut personne et qui n’est régis que par la capacité de convaincre, les intérêts du pays ainsi que l’avenir de ses enfants ».

Ce dialogue, qui doit être « harmonieux », doit s’élargir à tous les acteurs de la scène politique, « y compris les représentants de la société civile et les personnalités éminentes », avec l’accompagnement de l’ANP afin de « designer une personne consensuelle ou un Conseil consensuel tripartite qui présidera le pays pendant une période transitoire ne dépassant pas six mois ».

Selon la feuille de route du Forum, le président consensuel procédera à la désignation d’un gouvernement pour gérer les affaires du pays et une commission chargée de la gestion et de la surveillance des élections, « après consultation des acteurs sus-cités et de manière consensuelle ».

Élection présidentielle et conférence nationale pour les questions économiques

À la fin du mandat du président consensuel, une élection présidentielle sera organisée avec un engagement à prendre des mesures administratives visant à « garantir la transparence et la crédibilité des élections présidentielles afin que l’administration n’intervienne pas dans le processus électoral ».

« Le président consensuel ainsi que les membres de la commission de gestion et de surveillance des élections s’engagent à ne pas se présenter aux élections présidentielles. Chaque candidat à la présidence s’engage à présenter une feuille de route concernant les solutions qu’il entend appliquer sur le processus de changement politique et la mise en place d’une nouvelle République comme le peuple le veut et le revendique depuis le 22 février 2019. La commission de gestion et de surveillance des élections annoncera les résultats et la date de la passation de pouvoir au nouveau président élu, après quoi la commission sera dissoute de la même manière avec laquelle elle a été créée », est-il retenu dans le même document.

Le Forum propose également l’organisation d’une conférence nationale consacrée à la situation économique du pays, « prendre des mesures organisationnelles urgentes et formuler des recommandations sur les dossiers urgents au nouveau président élu ».

Établir « une nouvelle République »

« Le Forum civil pour le changement estime que cette feuille de route est plus efficace et garantit le retour à la légitimité dans les meilleurs délais ainsi que le lancement de profondes réformes et d’ateliers portant création d’une nouvelle Constitution, de nouvelles lois régissant l’action politique et les différentes libertés, la séparation des pouvoirs, la réforme de la justice et la lutte contre la corruption », est-il encore souligné.

Le Forum précise que l’objectif de cette feuille de route est « l’établissement d’une nouvelle République Algérienne démocratique, pluraliste, régie par la loi et n’allant pas à l’encontre des principes énoncés dans la déclaration du 1er novembre, ouverte sur le monde et inspirée par les idées universelles, notamment dans le domaine des droits de l’homme, ainsi que par les moyens modernes de gouvernance pour un État fort, stable et prospère ».

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