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Un glissement de terrain révèle de graves malfaçons dans la réalisation du trans-Rhumel de Constantine

Un glissement de terrain révèle de graves malfaçons dans la réalisation du trans-Rhumel de Constantine

La situation du nouveau viaduc Trans-Rhumel à Constantine se complique. Le glissement de terrain qui menace cet ouvrage, inauguré en décembre 2014, prend chaque jour de l’ampleur. Selon nos sources, deux appuis du viaduc bougent d’une façon anormale, sous l’effet du glissement, ce qui menace sérieusement la stabilité du pont, dont la réalisation a coûté près de 200 millions de dollars.

Selon un expert dans le domaine des ouvrages d’arts, la situation de ce viaduc, qui a coûté 18,7 milliards de dinars (180 millions de dollars) à l’État, est  » désespérée ». « Il y a très peu de solutions techniques viables pour des situations pareilles. Le glissement de terrain qui menace ce pont est important. L’erreur est d’avoir construit un viaduc sur un terrain glissant. La fermeture de ce pont semble inévitable », affirme l’expert.

Contacté,  le Directeur des travaux publics de la wilaya de Constantine Rachid Ourabah assure le contraire. « Le viaduc ne sera jamais fermé, c’est une certitude », affirme-t-il, en précisant que des travaux de réparation sont en cours. La solution préconisée est le drainage des eaux souterraines, à l’origine du glissement de terrain. « La solution technique est en cours de réalisation. Pour le drainage des eaux, nous avons déjà creusé sur une profondeur de 30 mètres », explique-t-il.

Un expert en géologie assure que « le pont ne risque aucun dommage ». Il fallait procéder au drainage des eaux souterraines avant le lancement des travaux de réalisation. « Ce problème aurait pu être évité si le drainage des eaux souterraines avait été effectué avant la construction du pont. On aurait évité des dépenses supplémentaires », explique-t-il.

Dans le projet de loi de finances 2017, le gouvernement avait prévu une enveloppe de 5 milliards de dinars, pour les travaux sur le viaduc trans-Rhumel. Mais cette proposition n’a pas été retenue dans la Loi de finances 2017. On ignore le montant exact réservé pour la protection du viaduc du le glissement de terrain.

Le glissement révèle donc de graves malfaçons dans la réalisation de ce viaduc. « Tout s’est fait dans une précipitation inexpliquée. Des étapes indispensables dans la gestion d’un tel projet ont été balayées. Il n’y a pas eu une étude géotechnique approfondie alors qu’elle était obligatoire pour mieux connaître la nature du terrain. Il ne fallait pas aussi confier l’étude et la réalisation à une seule entreprise », explique l’expert dans le domaine des ouvrages d’arts.

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