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« 3e vendredi : l’Algérie retient son souffle », à la une de la presse nationale

« 3e vendredi : l’Algérie retient son souffle », à la une de la presse nationale

La presse nationale ouvre ce jeudi sur les marches populaires prévues demain 8 mars, à l’occasion du troisième vendredi de mobilisation populaire contre le 5e mandat, qualifié de « rendez-vous avec l’histoire » par El Watan.

« La mobilisation née le 22 février dernier voit de plus en plus grand et devrait le démontrer ce vendredi 8 mars », écrit El Watan. Avant d’ajouter : « Un autre rendez-vous avec l’histoire se dessine pour le pays à travers cette journée de protestation, qui s’annonce comme une autre apogée à toutes les formidables énergies, qui se sont exprimées depuis des semaines, et, irréversiblement, engagées dans le refus de ce 5e mandat et du système qui l’a osé ».

« La rue algérienne, d’Adrar à Alger, d’El Tarf à Tlemcen, a répondu en masse par un refus outragé à la dernière sortie de la présidence de la République », écrit El Watan dans son éditorial.

Pour le principal quotidien francophone du pays, « l’histoire ne retiendra sans aucun doute du règne de Bouteflika que cela : un cynisme despotique moyenâgeux, digne du makhzen de la monarchie voisine de l’Ouest du pays ».

« Tous unis pour forcer la décision », ouvre en une Liberté, qui souligne dans son éditorial intitulé « Inéluctable » : « Le président Bouteflika s’est attelé, depuis son arrivée au pouvoir en 1999, à déstructurer le système en place pour, se vantait-il publiquement, construire sur ses ruines ce qui devait être l’Etat civil, censé être en complète rupture avec l’ancien régime dominé par les militaires qui faisaient et défaisaient y compris les présidents de République ». Et d’ajouter : « Cet Etat civil qu’il nous promettait, il n’a eu de cesse de l’exalter, amenant les Algériens à croire que le nouveau messie allait réaliser leur rêve d’une Algérie profondément démocratique, débarrassée des nuisances de la police politique sur la société ».

Liberté, dans un article intitulé « 3e vendredi : l’Algérie retient son souffle », affirme que « ce nouveau rendez-vous de la contestation pacifique, que d’aucuns qualifient de décisif et déterminant, sera une autre réponse aux serments du président-candidat, contenus dans une lettre qu’on lui a attribuée ».

Le Soir d’Algérie, qui souligne en une « Le gouvernement se fait discret », ouvre en deuxième une sur « Un 8 mars pas comme les autres ». Pour illustrer que tous les Algériens vont marcher ce vendredi 8 mars contre le 5e mandat, Le Soir d’Algérie fait parler en pages intérieures, d’une manière originale, les célèbres personnages du bédéiste algérien Slim, Bouzid, Zina, et leur chat, le « Gatt M’digouti » . « Je suis Bouzid el-Besbssi. Moi aussi je marche comme tout le monde. » Dans une autre bulle, Zina répond : « Je suis Zina de Sidi Ali Benyoub et… je marche ».

« L’étau se resserre sur les partisans du 5e mandat », ouvre de son côté El Khabar, qui souligne que « des organisations, des syndicats de travailleurs rejoignent le mouvement populaire ».

Dans sa chronique en dernière page intitulée « Prenez garde contre les manœuvres », Saad Bouokba avertit les manifestants : « Le danger que peut rencontrer ce mouvement de protestation ne vient pas des clients des restes du pouvoir, ou de ce qui reste même des partis de l’alliance, mais des pans de l’opposition que le pouvoir instrumentalise pour soumettre le peuple et l’empêcher de prendre sa liberté… »

« Marches pacifiques, sit-in et activités politiques : la folle semaine d’Algérie », ouvre de son côté L’Expression, alors que Le Quotidien d’Oran s’interroge dans son éditorial, intitulé « Marches pour le pays » : « Est-il possible que la rue soit devenue une conquête nouvelle, sociale, politique et culturelle des Algériens, le temps de cette immense protestation contre le 5e mandat ? A bien considérer les événements nés de ce refus populaire contre un 5e mandat qui est en train de provoquer une grande fissure entre le peuple et ses gouvernants, il est évident de répondre par l’affirmative tant les Algériens ont soif de changement. »

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