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Blocage de l’amendement sur Tamazight : le FLN s’explique

Blocage de l’amendement sur Tamazight : le FLN s’explique

Said Lakhdari est chef du groupe parlementaire du FLN à l’Assemblée populaire nationale. Dans cet entretien, il revient sur le rejet par les partis de la majorité d’un amendement sur la promotion de la langue amazigh.

Le FLN a bloqué un amendement portant promotion de la langue amazigh proposé par le Parti des travailleurs (PT). Comment justifiez-vous aujourd’hui cette position ?

Cet amendement ne cadre pas avec le projet de Loi de finances. Tamazight est décrétée langue officielle et nationale par la Constitution. Son enseignement, comme c’est le cas d’ailleurs pour la langue arabe, est pris en charge dans le cadre des budgets alloués au ministère de l’Éducation nationale. Evidemment, nous ne sommes pas au FLN contre le renforcement de cette langue. Bien au contraire. Mais cela doit se faire dans un cadre  bien organisé avec l’appui des experts en la matière.

À Bejaia, Tizi-Ouzou, Bouira et Batna des manifestations sont organisées pour dénoncer la position de la majorité parlementaire…

Je suis justement très étonné par l’ampleur prise par cette question. Cela confirme que le dossier de Tamazight reste très sensible.  Je pense  en tout honnêteté que ma consœur, la député du PT, a eu tort de proposer cet amendement, sachant pertinemment qu’il sera rejeté pour la simple raison qu’il  ne cadrait pas avec le contexte de la loi débattue à l’APN. Malheureusement certaines parties tentent de tirer profit de cette situation omettant peut-être la sensibilité extrême de ce dossier.

Certains n’hésitent pas à comparer cette colère  exprimée par les jeunes au printemps noir. Qu’en pensez-vous au FLN ?

Je lance aux jeunes un appel fraternel au calme. La langue amazigh ne sera jamais marginalisée. Je peux comprendre par contre que nos jeunes soient mal informés. Depuis le début de cette polémique, je n’ai cessé de réagir surtout sur les réseaux sociaux pour expliquer la position de mon parti et surtout dire exactement ce qui s’est passé à l’APN. Sur le terrain, je ne rate aucune occasion pour discuter avec la population en Kabylie afin de les sensibiliser sur les risques des dérives.

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