Les températures caniculaires se poursuivent pour la deuxième semaine consécutive dans les régions du Nord d’Algérie.
Que ce soit dans les villes côtières ou dans les hauts plateaux, le mercure affiche des chiffres très élevés en ce mois de juillet.
L’Office national de la météorologie a émis une alerte à la canicule de niveau 3 « rouge » sur treize wilayas Mostaganem, Relizane, Chlef, Aïn Defla, Tipaza, Alger, Blida, Boumerdès, Tizi-Ouzou, Béjaïa, Skikda, Annaba et El Tarf.
L’ONM a annoncé des températures maximales de 45° pouvant atteindre ou dépasser 47° et 48° au niveau local. L’alerte était valide pour la journée du mardi 18 juillet entre 10 et 18 h.
Les températures devraient baisser à partir de ce jeudi 20 juillet de manière progressive jusqu’à dimanche avant d’augmenter de nouveau, selon les déclarations faites par TSA par la responsable de la communication de l’ONM Houaria Benrekta. Les températures vont baisser, mais jusqu’à 38, voire 37° durant la fin de semaine, a-t-elle ajouté.
La canicule qui sévit en Algérie depuis plusieurs jours devrait se poursuivre jusqu’à la fin du mois de juillet, selon la même source.
Canicule en Algérie : quel impact sur les oliviers et les nappes ?
« S’il est encore trop tôt pour se prononcer sur les prévisions pour le mois d’août, on peut d’ores et déjà s’attendre à ce que les valeurs élevées continuent pour la fin du mois en cours. L’évolution des centres d’action est lente. Ils n’ont pas vraiment bougé. Ça bouscule vers l’Est, mais continue de toucher les régions Nord du pays », a-t-elle expliqué.
Pour Houaria Benrekta, le mois de juillet a été « anormalement » chaud. Pour cette semaine, la deuxième vague de chaleur a été légèrement moins intense, mais tout aussi caniculaire avec 47 jusqu’à 48°, a-t-elle indiqué.
D’autre part, l’impact de la canicule sur le Nord du pays est réel, selon Malek Abdeslam, docteur en hydrologie.
« Comme premier impact, on peut citer la sollicitation des nappes qui est accrue. Les plantes, selon leur état végétatif, sont plus demandeuses en eau. Celles qui plantent leurs racines dans le sous-sol seront de véritables éponges qui absorbent de grandes quantités d’eau. Il y a aussi l’évaporation qui atteint dix litres par mètre carré », a-t-il détaillé.
Abordant le cas particulier des oliviers, Malek Abdeslam estime qu’il n’y aura pas de grands impacts puisqu’ils « ont reçu leur dose d’eau à la fin du printemps ».
« L’olivier a besoin d’une période de chaleur comme il a besoin d’une période de froid qui ralentit le développement des parasites même s’il est dérangé par le gel. Il y aura peut-être moins d’huile, mais elle sera de meilleure qualité selon les régions », poursuit-il, précisant que les pluies tombées abondamment au mois de mai dernier ont sauvé l’arboriculture en Algérie, même si elles sont arrivées « trop tard » pour les céréales.
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