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Carnet de campagne 17 : « La visite de Macron confirme la mainmise de la France sur l’Algérie »

Carnet de campagne 17 : « La visite de Macron confirme la mainmise de la France sur l’Algérie »

M.Z. / NEWPRESS

À Annaba, Djamel Ould Abbes, secrétaire général du FLN, a déclaré que le FLN est le parti « le plus proche du peuple ».  « Les élections locales sont aussi importantes pour l’État que les législatives ou les présidentielles. Les locales du 23 novembre coïncident avec l’anniversaire du premier scrutin municipal organisé par l’Algérie indépendante. Wallah, le FLN est une charika gadra grâce à vous. Votez nombreux pour nous ! », a-t-il lancé aux militants du parti. Il a prévu une victoire écrasante du FLN aux élections locales. Il a rendu un hommage à Mahdjoub Beda, ex-ministre de l’Industrie. « C’est lui qui a négocié le projet Peugeot. Je vous rappelle que Peugeot et Renault, c’est nous », a-t-il insisté. Il a demandé au chanteur de malouf Hamdi Benani de préparer une chanson « à la gloire du chiffre 5 », attribué au FLN durant cette campagne électorale.

À Djelfa, Louisa Hanoune, secrétaire générale du PT, a accusé le gouvernement d’avoir accentué les disparités sociales à travers le projet de loi de finances 2018.  « L’adoption de cette loi le 26 novembre prochain signifie la poursuite de la dégradation dans de nombreux secteurs à cause d’une fausse majorité au Parlement. Les disparités sont aujourd’hui claires entre une majorité déshéritée et une minorité riche. L’écroulement du pouvoir d’achat est largement constaté. Le rôle des élus est de défendre la démocratie de base et de lutter contre la pauvreté et les disparités », a-t-elle souligné. Elle a critiqué la réduction de plus de 38% du budget de fonctionnement dans la même loi. « C’est une déclaration de mort pour les jeunes qui prétendent toujours à un emploi. Ce budget est destiné à la masse salariale », a-t-elle noté. Elle a relevé que les départs à la retraite ne sont pas remplacés dans la fonction publique, l’administration et le secteur économique étatique. Elle a également dénoncé le projet de loi sur la santé. Enfin, elle a loué « le nationalisme » de ses candidats, capables de « restituer à la wilaya de Djelfa les biens spoliés ».

À Annaba, Amara Benyounes, président du MPA, a rejoint Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, en appelant à en finir avec « la légitimité révolutionnaire ». « Il faut passer à la légitimité démocratique et populaire pour construire un État moderne et puissant avec la contribution des jeunes. Les jeunes doivent protéger leur pays. Je suis contre l’aventure qui menace la paix et la stabilité de l’Algérie. L’Algérie doit être élevée au-dessus des divergences politiques », a-t-il déclaré. Il faut, selon lui, s’engager fermement sur la voie de l’économie de marché et valoriser le travail.

À Chlef, Moussa Touati, président du FNA, a critiqué la prochaine visite en Algérie du président français Emmanuel Macron, prévue le 6 décembre 2017. « Cette visite confirme la mainmise de la France sur l’Algérie. Il faut être fidèle au serment des chouhada pour répondre aux nouvelles convoitises de la France sur l’Algérie », a-t-il déclaré.

À Bologhine (Alger), Mohamed Hadj Djilani, premier secrétaire du FFS, a fait un plaidoyer pour le projet politique phare du parti. « C’est le consensus national. Il faut tout faire pour le réaliser sur le terrain. C’est ce consensus qui va protéger l’État algérien de l’effondrement et renforcer l’État de droit qui va lutter contre la corruption sous toutes ses formes et garantir les libertés et les droits. Le FFS va continuer à militer pour réussir ce projet », a-t-il promis. Il faut, selon lui, retisser les liens entre toutes les composantes de la société. « Entre les politiques, les syndicalistes, les membres d’associations… La solidarité aide à construire le consensus national », a-t-il souligné.

À Laghouat et à Djelfa, Abdelmadjid Menasra, président du MSP, a défendu l’idée « d’un développement équitable » pour toutes les régions du pays. « Il faut élire des candidats incorruptibles et compétents. Et, il faut lutter contre la fraude électorale en participant, pas en boycottant. Nagez et surveillez vos vêtements. Protégez les voix du peuple. Il faut libérer les élections de la pression et des enjeux des présidentielles. Je dis aux partis du pouvoir que nous sommes dans une campagne pour les élections locales. Parler des présidentielles est un discours de perdants », a-t-il attaqué. Le MSP veut, selon lui, prémunir l’Algérie par l’unité nationale, la liberté et l’honnêteté. « Vous savez qu’il y a deux « gouvernements » à l’étranger. Celui de Ferhat qui veut diviser l’Algérie et celui des pieds noirs qui veulent revenir pour reprendre leurs biens, comme ils disent », a-t-il dit. Il a estimé que l’Algérie est entourée de dangers extérieurs. « Le sang coule chaque jour dans la région arabe. C’est la région qui achète 84% des armes vendues dans le monde. Des armes qui servent à tuer et qui n’ont pas évité aux pays arabes l’instabilité », a-t-il analysé.

Dix wilayas sont autorisées à avancer la date d’ouverture du scrutin relatif aux élections locales, selon un arrêté signé par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, cité par l’agence APS. Les wilayas concernées sont Adrar, Laghouat, Béchar, Tamanrasset, Ouargla, Illizi, Tindouf, El-Oued, Naâma et Batna. Elles sont autorisées à avancer de soixante-douze (72) heures au maximum, la date d’ouverture du scrutin.

À Alger, le ministère de la Communication a lancé un nouveau site web dédié aux élections locales du 23 novembre 2017, www.pourlalgerie.com. Le site comporte des textes législatifs relatifs aux élections et au rôle des Collectivités locales, le guide de l’électeur, des images, des vidéos promotionnelles et des news. Le site renvoie à des comptes twitter, facebook et instagram.

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