search-form-close
Carnet de campagne 18 : « Mettre fin au pillage de l’argent des Algériens »

Carnet de campagne 18 : « Mettre fin au pillage de l’argent des Algériens »

Fateh G / PPAgency

À Médéa, Moussa Touati, président du FNA, a averti contre l’abstention aux élections locales du 23 novembre. « S’abstenir de voter, c’est donner un chèque en blanc pour allonger la durée de la crise de gouvernance en Algérie. C’est ouvrir la voie à une période de transition plus douloureuse que celle des années 1990. C’est jeter le pays dans une longue phase de terreur et de peur. », a-t-il mis en garde. Il a invité les partisans du boycott à bien réfléchir à leur décision. « Il y a d’autres alternatives pouvant éviter au pays de sombrer dans une nouvelle ère d’incertitude », a-t-il ajouté. Il a prévenu les candidats de son parti en ces termes : « Faites attention, si vous êtes élus, vous allez trouver des APC en faillite. Les mamelles de la vache laitières ont été asséchées. Pour le citoyen zawali, l’APC est plus importante que toutes les autres autorités . C’est la base de toute politique de changement ».

À Messaad (Djelfa), Mohamed Saïd, président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), a estimé qu’il faut dire la vérité aux Algériens. « Il est nécessaire d’ouvrir un dialogue avec tous les courants politiques et de dire la vérité pour que nous puissions dépasser la crise, par un plan de travail commun à même de sauver le pays », a-t-il proposé. Il prédit un effondrement du pouvoir d’achat des Algériens en 2018. Les élus locaux doivent, selon lui, répondre aux critères d’intégrité, de compétence et de responsabilité. « S’ils sont élus, les candidats du PLJ œuvreront dans l’intérêt général de toute la société, sans considération aucune pour les orientations politiques des uns et des autres. La rivalité politique s’arrêtera avec la fin de la campagne électorale », a-t-il déclaré.

À Chellalet-El-Adhaoura (Médéa), Djamel Ben Abdessalem, président du Front Algérie Nouvelle (FAN), a parlé de la nécessité de diversifier les ressources financières des communes. « Il faut réformer le système de fonctionnement des assemblées élues locales et adapter leur gestion budgétaire aux nouvelles contraintes économiques. Ces assemblées doivent assurer leur autonomie financière et participer à l’essor économique du pays. En ce sens, la libération des initiatives locales est plus que nécessaire », a-t-il estimé. Les APC et les APW sont appelées, selon lui, à encourager l’investissement productif pour booster le développement local. « Les assemblées élues locales doivent devenir des moteurs de création de richesse au lieu d’être des entités qui consomment les budgets. Il faut aussi trouver des mécanismes pour limiter les interférences de l’administration dans la gestion locale, pour rendre la relation assemblée élue-administration complémentaire », a-t-il relevé.

À Constantine, Djamel Ould Abbes, secrétaire général du FLN, a fait une mise au point qui semble être adressée à Ahmed Ouyahia, Premier ministre. « Nous ne soutenons le gouvernement que s’il applique réellement le programme du président de la République. Si le gouvernement dévie, on ne l’appuie plus »,a-t-il averti. L’appui au programme du chef de l’État contribue, d’après ses dires, à préserver la stabilité et la sécurité de l’Algérie. 70% des candidats de son parti sont, selon lui, des jeunes, âgés entre 25 et 45 ans. « Le rajeunissement est un des critères importants dans le choix de nos candidats conformément aux orientations du président de la République. Nous avons présenté 11.000 candidates. Le FLN est l’unique parti à avoir présenté un nombre aussi important de femmes », a-t-il dit.

À El Oued, Abdelmadjid Menasra, président du MSP, a appelé au respect de la volonté du peuple lors des élections du 23 novembre après avoir évoqué « la fraude » lors des législatives de mai 2017. « Nous avons été victimes de ce trafic alors que le MSP est enraciné dans la région de Oued Souf. Notre mouvement a joué un grand rôle pour empêcher les jeunes de rejoindre des groupes terroristes. C’était un acte de protection du pays. Il est donc inacceptable qu’on réponde à un mouvement qui a assumé une telle action par la manipulation des voix en sa défaveur », a-t-il déclaré à la radio. Selon lui, le MSP a réussi à bien gérer plusieurs APC dans la région.

À Ghardaia, Abdelaziz Bélaid, président du Front Mostakbel, a prévenu contre ceux qui véhiculent les messages de désespoir. « Ne les écoutez pas. Il y a des personnes qui investissent dans pareils discours pour bien se placer. Il faut, par contre, aller vers un véritable dialogue avec toutes les parties. Les citoyens doivent, de leur côté, contribuer au renforcement de l’unité nationale », a-t-il souligné. L’Algérie souffre, selon lui, d’une crise morale et pas de crise économique. « La politique en Algérie a été polluée par des intrus qui sont en train de casser le pays et de détruire l’action politique. La politique, ce n’est pas le mensonge, le mépris, la violence ou la ruse. La politique, c’est l’intelligence dans la gestion du pays, c’est la sagesse dans les relations qui nous lient, c’est la recherche de solutions aux problèmes posés par des méthodes civilisées », a-t-il expliqué.

À Dellys (Boumerdes), Mohamed Hadj Djilani, premier secrétaire du FFS, a dénoncé la gestion chaotique des assemblées locales élues. « Il est de notre responsabilité tous de se mettre comme un seul homme pour mettre fin à cette gestion, au pillage de l’argent des Algériens et à la marginalisation des compétences nationales qui fuient vers l’étranger. Elles ne supportent plus la mise à l’écart et l’exclusion », a-t-il soutenu. Les élections locales sont, pour le FFS, une étape sur le parcours en faveur du combat pour l’instauration de la démocratie. « C’est le combat entamé par le leader Hocine Ait Ahmed que nous devons continuer. Le FFS ne cherche pas à avoir des sièges dans les APC ou les APW mais milite à partir de ces assemblées pour ses idées », a-t-il dit.

À Alger, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a invité les Algériens à participer d’une manière « large, intense et active » aux élections locales et appelé les autorités à réunir « toutes les conditions à même de garantir le succès de ce rendez-vous et à observer la neutralité à l’égard de tous les candidats ». Pour le CNDH, voter est un des plus importants droits politiques. Le Conseil a rappelé à la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) son rôle dans la « consécration d’élections libres et transparentes ». 

  • Les derniers articles

close