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Cop 26 : le monde fait face à deux « menaces existentielles »

Cop 26 : le monde fait face à deux « menaces existentielles »

La Cop 26 de Glasgow, qui était prévue en 2020, avant d’être reportée pour cause de pandémie de Covid-19, se tiendra finalement du 31 octobre au 12 novembre prochains.

Une conférence de presse a été donnée ce mercredi matin à la résidence de l’ambassadeur britannique à Alger avec Sharon Wardle, l’ambassadrice du Royaume-Uni en Algérie, Giovanni Pugliese, ambassadeur d’Italie et Blerta Aliko, la représentante permanente du PNUD en Algérie.

Dans quelques jours, le Royaume-Uni, en partenariat avec l’Italie, accueillera, en Ecosse, un sommet sur le climat. C’est la plus importante rencontre depuis l’Accord de Paris en 2015. C’est en quelque sorte la dernière chance pour sauver la planète du dérèglement climatique comme l’a souligné Sharon Wardle dans son allocution face aux journalistes.  

« Durant la COP 26, les pays doivent aller plus loin que ce qu’ils ont fait à Paris pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C. Nous constatons déjà les conséquences dans le monde, notamment par l’augmentation des inondations, des sécheresses, des vagues de chaleur et des incendies de forêt. »

Sharon Wardle a donné plus de détails sur le déroulement de ce sommet qui rassemblera des dirigeants du monde entier.

« Les pays doivent présenter des objectifs de réduction des émissions plus ambitieux d’ici 2030, afin de parvenir à des émissions Net Zéro d’ici au milieu de ce siècle. Nous voulons accélérer les progrès en prenant des engagements politiques, notamment en matière de financement, de véhicules à émission zéro et d’abandon progressif du charbon ».

« L’Algérie a déjà pris des mesures importantes »

À l’instar d’autres pays, l’Algérie prendra part à ce sommet sur le climat. « Je vois un réel potentiel pour un partenariat à long terme entre le Royaume-Uni et l’Algérie sur le climat et l’environnement. L’Algérie a déjà pris d’importantes mesures, avec l’objectif de produire 27% de son électricité à partir des énergies renouvelables d’ici 2030, et le renforcement du « barrage vert » qui permettra d’accroître la biodiversité et de lutter contre la désertification », a souligné Sharon Wardle.

De son côté l’ambassadeur de l’Italie en Algérie, Giovanni Pugliese a réitéré l’engagement de son pays pour limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5° d’ici 2050. 

« 2021 est une année décisive pour le climat, a-t-il martelé. Le grand défi, c’est de réduire la pollution comme cela s’est fait durant la pandémie du Covid-19. Sensibiliser les enfants sur les questions du changement climatique à travers les programmes scolaires est primordial, c’est eux qui hériteront de cette planète demain ».

Prenant la parole à son tour, Blerta Aliko, représentante permanente du PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement en Algérie) a alerté sur  l’épée  de Damoclès qui menace la planète.

Deux menaces existentielles

« Le monde est confronté à une urgence planétaire multidimensionnelle. Nous vivons dans une période où deux menaces existentielles cohabitent et mettent en péril les moyens de subsistance de milliers de personnes : une pandémie globale qui a coûté la vie à des centaines de milliers de personnes, et un changement climatique dont les effets à longs termes exacerbent les dangers déjà dans nos vies ».

Selon Blerta Alika, les choses n’avancent pas trop vite. « Les progrès visant à lutter contre le changement climatique et contrer la perte de biodiversité sont encore trop lents. L’Accord de Paris sur le Climat s’est engagé à maintenir le réchauffement climatique sous  la barre des 1.5° C, pourtant peu de progrès ont été faits depuis 2015 ».

Et de poursuivre : « Le PNUD croit profondément que le développement humain ne doit pas être contradictoire avec la préservation de la nature. La nature est le fondement même de ce développement humain, car tous les êtres humains dépendent de la nature pour l’air, l’eau, la nourriture, la santé et le bien-être ».

Le panel qui a animé cette conférence de presse sur la COP 26 s’est accordé sur un point essentiel : seules des mesures drastiques visant à une réduction importante des émissions à effet de serre afin de préserver les écosystèmes pourra sauver la planète des cataclysmes qui la secouent régulièrement, telles que les inondations, la sécheresse, la pollution etc.

Tous les regards seront tournés vers  la COP 26, à Glasgow (Ecosse) à partir du 31 octobre prochain. Durant ce sommet, les Etats signataires de l’accord de Paris (COP 21, en 2015) doivent réévaluer leurs engagements de réduction d’émission de gaz à effet de serre, dans l’intérêt de tous.

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