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Coronavirus : lueur d’espoir en Europe, les USA se préparent pour une « période horrible »

Coronavirus : lueur d’espoir en Europe, les USA se préparent pour une « période horrible »

La lueur d’espoir entrevue depuis quelques jours en Europe se confirme ce dimanche 5 avril. En Italie, en Espagne et en France, le nombre de décès et de contaminations est en baisse constante. Mais la situation empire aux États-Unis où on évoque désormais une « période horrible », en dépit d’une légère amélioration à New York.

La pandémie a fait au moins 65 000 morts dans le monde, dont plus de 47 000 en Europe, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles.

Le nombre de cas diagnostiqués dépasse 1,2 million sur les cinq continents, même s’il ne représente qu’une fraction du nombre réel de contaminations, car les personnes contaminées ne sont pas toutes testées. Plus de la moitié des contaminations sont en Europe et plus de 300 000 cas sont recensés aux États-Unis.

Mais en Italie, le pays le plus meurtri avec 16 000 décès, le nombre de morts de ces dernières 24 heures, 525, est le plus bas depuis plus de deux semaines, a annoncé la Protection civile. « La courbe a commencé sa descente. La baisse du nombre de morts est une donnée très importante. Si ces données se confirment, nous devons réfléchir à la phase 2 », a indiqué le directeur de l’Institut italien supérieur de santé. Mais la bataille n’est pas encore gagnée, puisque 3000 nouvelles contaminations ont été détectées.

L’Espagne aussi a enregistré son bilan quotidien le moins élevé depuis dix jours, avec 674 décès supplémentaires pour un bilan total de 12 418 morts. Le nombre des cas confirmés (130 759) a progressé de 4,8%. La contagion semble donc ralentir puisque la progression était de 8,2% le 1er avril et de 14% il y a dix jours. Les autorités de ce pays estiment avoir stabilisé la pandémie.

En France, 5889 personnes sont mortes du coronavirus en milieu hospitalier, selon le dernier bilan des autorités, dont 357 au cours des dernières 24 heures, contre 441 la veille. Une baisse inédite des hospitalisations est constatée dans le Grand Est, la région la plus touchée de France.

Au Royaume-Uni, le bilan s’élève à près de 5 000 morts (624 décès en milieu hospitalier de plus en vingt-quatre heures) et le gouvernement a menacé de durcir le confinement, en vigueur depuis le 23 mars, s’il n’était pas davantage respecté. « Si vous ne voulez pas que nous décidions d’interdire toute forme d’exercice hors de chez vous, vous devez suivre les règles », a averti le ministre de la Santé, Matt Hancock.

Les pays où la situation commence à s’améliorer ne comptent pas aussi baisser la garde. L’arrivée du beau temps sur une bonne partie du continent, qui coïncide avec le début des vacances de Pâques, fait craindre aux autorités un relâchement du respect du confinement, et donc une nouvelle potentielle hausse des contaminations.

Le ministre italien de la Santé, Roberto Speranza, a averti la population que « l’urgence n’est pas finie, le danger n’a pas disparu » et que les mesures de confinement, mises en place le 10 mars, n’auront servi à rien si les gens recommencent à sortir.

En Espagne, le gouvernement n’exclut pas une prolongation du confinement après le 25 avril et compte sur la population pour rester chez elle, alors qu’en temps normal, des millions d’Espagnols partent en voyage pendant la période de Pâques.

Aux États-Unis, pour la première fois depuis le début de l’épidémie, l’État de New York, épicentre de la contamination aux États-Unis avec plus de 4 150 morts, a enregistré un recul de ses morts avec 594 décès supplémentaires dimanche, contre 630 la veille. Le nombre de nouvelles hospitalisations a aussi reculé, passant du record de 1 427 vendredi, à 1 095 samedi puis 574 dimanche. Mais la situation globale demeure inquiétante. Le nombre des cas confirmés de contamination sur le territoire américain dépasse déjà les 300 000.

« Ce sera probablement la semaine la plus dure. Il va y avoir beaucoup de morts ». C’est ainsi que le président Donald Trump a tenté de préparer la population à une période « horrible » et à l’aggravation d’une crise sanitaire qui a déjà fait plus de 9 000 morts.

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