Alors que les annonces d’ouverture se multiplient dans de nombreux secteurs, le professeur Ryad Mahyaoui, membre du Comité scientifique Covid-19 en Algérie, met en garde contre tout relâchement dans le respect des mesures-barrières, même si, dit-il, il faut bien retourner à la vie normale.

A propos de l’avis exprimé par un médecin de la Fédération algérienne de football (FAF) qui s’est dit favorable au retour des supporters dans les stades, Pr Mahyaoui estime qu’il est encore « très précoce pour passer à ça ».

« J’ai toujours été favorable à la reprise de la vie sportive et de la vie professionnelle et je pense qu’on va aller à la reprise dans d’autres disciplines. Mais je reste quand même très très prudent pour les regroupements de la population. Pour le retour des spectateurs dans les stades, je pense à mon humble avis que c’est très précoce pour passer à cette étape. De toute manière, le Comité scientifique n’a pas encore évoqué le retour des spectateurs dans les différentes manifestations. On recommande justement qu’il n’y ait pas de regroupements », dit-il.

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Le Pr Mahyaoui a souligné que les fluctuations et les pics constatés dans les bilans du Covid-19 en Algérie « étaient concomitants avec les regroupements, qu’ils soient familiaux, des meetings, etc. ». « Donc restons prudents. On est pour la reprise de la vie normale, avec le vaccin et avec plus de rigueur on pourra revenir à une vie normale et vivre avec le virus », espère-t-il.

Concernant la reprise des vols sur les lignes intérieures, le membre du comité scientifique préconise aussi la vigilance.

« J’en appelle à tous les secteurs, à l’aviation, à la population, aux passagers, de respecter les consignes de sécurité pour essayer de revenir à une vie normale. On ne peut pas rester enfermés, confiner, déconfiner… Il faut passer à autre chose, il faut passer à la vie. Il faut que la vie reprenne ses droits », assure-t-il.

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Analysant l’évolution de la situation épidémiologique en Algérie, Pr Mahyaoui entrevoit une lueur d’espoir. « Depuis le début de la pandémie en Algérie, on a évolué par pics, un pic au mois de mars, un pic au mois de juillet, un autre en novembre. Ces pics sont entrecoupés par d’autres pics, c’est des fluctuations. Ça descend et ça monte par rapport aux événements, à la dynamique du virus, au relâchement des mesures-barrières. Là on note quand même une légère baisse, une petite accalmie, maintenant on amorce, j’espère qu’on va consolider tout ça. Je ne vais pas crier victoire, mais quand même il y a quelques prémices d’un calme de la situation épidémiologique, même dans les hôpitaux », développe-t-il.

S’agissant des vaccins anti-Covid annoncés, il assure que l’Algérie prendra la décision qu’il faut le moment opportun. « Les choses évoluent très rapidement, d’heure en heure. L’Algérie suit de très près l’évolution des candidats vaccins, quatre ou cinq. Le comité scientifique, les experts, les pouvoirs publics, dès que les vaccins seront proclamés et qualifiés par l’Organisation mondiale de la santé, l’Algérie sera prête à prendre la décision pour l’acquisition d’un vaccin », conclut le professeur.

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