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Dix-huit mois de prison ferme requis contre le journaliste Abdelhakim Setouane

Dix-huit mois de prison ferme requis contre le journaliste Abdelhakim Setouane

Le parquet près le tribunal de Sidi M’hamed a requis ce lundi une peine de 18 mois de prison ferme ainsi qu’une amende de 100 000 dinars à l’encontre du journaliste Abdelhakim Setouane, rédacteur en chef du site d’informations arabophone Essafir broadcast, rapporte ce mardi le site l’Orient-Le-Jour.

M. Setouane est en détention en prison depuis le 20 octobre dernier. Il est poursuivi pour « diffamation », « atteinte à la vie privée », « chantage journalistique » et « publication d’informations malveillantes », dans ce procès intenté par le ministère de la Communication.

Il est reproché au journaliste d’avoir publié un article sur une prétendue relation extraconjugale entretenue par le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Slimane Chenine.

Selon Reports sans frontières (RSF), le ministère de la Communication se serait porté partie civile, un fait qualifié d’inhabituel – alors même que M. Chenine lui-même, pourtant directement mis en cause, n’a même pas porté plainte.

Le verdict est attendu pour le 29 mars prochain.

L’ONG de défense de la liberté de la presse RSF a dénoncé ce réquisitoire, le qualifiant de « disproportionné » et appelant à la libération immédiate du journaliste détenu. « Ce réquisitoire et les poursuites engagées par le ministère de l’Information contre Abdelhakim Setouane sont totalement disproportionnés, et la détention provisoire du journaliste n’a que trop duré. RSF appelle à sa libération immédiate », affirme le directeur du bureau Afrique du Nord de RSF, Souhaieb Khayati, dans un communiqué publié lundi.

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