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Droits de l’Homme en Algérie : ce que dit le dernier rapport du département d’État américain

Droits de l’Homme en Algérie : ce que dit le dernier rapport du département d’État américain

Le département d’État américain a publié ce mercredi 13 mars son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme dans le monde, dont l’Algérie, couvrant la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2018. Le rapport du Département d’Etat soulève plusieurs problématiques liées aux droits de l’homme en Algérie.

« Les questions relatives au droit de l’homme comprenaient l’ingérence illégale dans la vie privée ; les lois vagues interdisant certaines formes d’expression ainsi que les lois sur la diffamation ; des limites à la liberté de la presse ; des restrictions à la liberté de réunion et d’association, y compris pour les groupes religieux ; la corruption de l’État, y compris la perception de manque d’indépendance et d’impartialité de la justice ; la criminalisation des comportements sexuels entre personnes de même sexe et les agressions sexuelles commis contre des personnes LGBTI par les forces de sécurité ; ainsi que la traite des personnes », écrit le Département d’Etat dans son rapport.

« Les forces de sécurité ont détenu de manière routinière des individus ayant participé à des grèves ou protestations. Les individus arrêtés ont rapporté que les autorités les ont détenues de quatre à huit heures avant de les libérer sans accusations », affirme le rapport qui ajoute que « la sur-utilisation de la détention provisoire demeure un problème ».

Au sujet des arrestations arbitraires, le département d’État relève dans son rapport : « bien que la loi interdise les arrestations et les détentions arbitraires, les autorités ont parfois utilisé des dispositions vagues, telles que ‘’inciter à un rassemblement non armé’’ et ‘’insulte à un organe gouvernemental’’, pour arrêter et détenir des individus considérés comme troublant l’ordre public ou critiquant le gouvernement ».

La diplomatie américaine a également consacré un passage de son rapport sur les abus de la détention préventive par la justice algérienne. « La détention préventive prolongée demeure un problème. Les observateurs non gouvernementaux ont estimé que les personnes en détention provisoire constituaient une partie importante de la population totale de détenus et de prisonniers, mais ne disposaient pas de statistiques spécifiques. Selon le ministère de la Justice, environ 12% de la population carcérale se trouvait en détention provisoire », écrit le Département d’Etat dans son rapport.

Le rapport pointe du doigt les pressions subies par les organes de presse dans l’exercice de leurs fonctions. « Certains grands organes de presse ont fait l’objet de représailles directes et indirectes pour avoir critiqué le gouvernement. Les organes de presse déclarent faire preuve de plus de prudence avant de publier des articles critiquant le gouvernement ou des représentants du gouvernement, craignant de perdre des revenus provenant de l’ANEP », indique le département d’Etat américain

« La loi stipule que tous les responsables élus du gouvernement et ceux nommés par décret présidentiel doivent déclarer leur patrimoine dans le mois suivant le début de leur prise de fonction, si des changements substantiels ont eu lieu alors qu’ils sont en poste, et à la fin de leur mandat. Peu de responsables ont rendu publique leur fortune personnelle, et aucune application de la loi n’a été rapportée », note de plus le département d’État.

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