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Élections locales : les partis politiques chargent l’administration

Élections locales : les partis politiques chargent l’administration

NEWPRESS

« Menace sur l’ordre public », « erreur dans la transcription des noms des candidats de l’arabe vers le français », « liste non légalisée »… Les motifs de rejet par l’administration et la justice des listes électorales pour les locales du 29 novembre sont nombreux. Plusieurs partis politiques se plaignent.

Comme le Front national algérien FNA, le parti de Moussa Touati est présent dans 477 APC  et 30 Assemblées populaires de wilayas (APW). Il  s’est vu refuser 13 listes. M. Touati insiste dans une déclaration à TSA sur  le cas du Wali de Batna qui s’est « constitué partie civile pour  remettre en cause une décision de la justice en faveur de son parti ». « Le Conseil  d’État a fini par donner raison au wali », déplore-t-il.

À Skikda, poursuit Touati, le wali a refusé la candidature d’un président d’APC, toujours en fonction, sous prétexte qu’il est une « menace sur la sécurité », relate M. Touati. « Même chose à Tiaret », déplore-t-il. « Comment peut-on  maintenir une personne qui constitue un danger sur l’ordre public  à la tête d’une APC », s’interroge le président du FNA, en accusant l’administration de piétiner le projet de réconciliation nationale du président Abdelaziz Bouteflika. « Plusieurs candidats ont été rayés de la liste parce qu’ils avaient milité au sein du FIS dissous », affirme-t-il.

Tajamouaa Amel El Djazair (TAJ), le parti d’Amar Ghoul n’a pas échappé à cette situation. Son porte parole, Nabil Yahyaoui annonce que son parti sera présent dans 1.000 commune et 40 wilayas. « L’ administration a été très sévère avec nous », affirme-t-il. « Le nombre des candidats exclus est assez important», estime-t-il.

Les raisons soulevées par les autorités compétentes pour justifier les rejets étaient souvent « minimes », juge-t-il. « À Laghouat, une liste a été refusée puisqu’elle contenait trois membres d’une même famille, ce qui est certes interdit par la loi mais les autorités ne nous ont pas donné la possibilité de rectifier cela », regrette M. Yahyaoui.

Le porte-parole de TAJ s’indigne aussi de l’exclusion de certains candidats pour la simple raison que « leurs noms ont été mal transcrits de l’arabe vers le français ».

De son côté, Kamel Gueraba, membre de l’instance de la coordination de l’Alliance (El Bina, El Adala et Enahda), présente dans 720 APC et 47 APW, dénonce la manière « arbitraire » avec laquelle certains candidats ont été rayés des listes électorales.

« L’administration a joué en faveur de nos concurrents dans certaines wilayas comme à Guelma ou à El Taref où des listes gênantes comportant des candidats sérieux et réputés ont été rejetées sans aucune raison valable », affirme-t-il à TSA. Mais cette Alliance compte tourner la page et préparer la campagne électorale qui butera la semaine prochaine.

Au FLN, on ne se plaint pas. «Les cinq » listes rejetées ont été en partie « régularisées », affirme un membre du Bureau politique de l’ex-parti unique.

Le FLN, qui dit « avoir dépassé la gronde » liée à la confiscation des listes, refuse de parler « de l’impartialité de l’administration ». Le RND n’a pas été épargné par les rejets. Le parti d’Ahmed Ouyahia a « perdu » 500 candidats, mais il n’a pas communiqué les raisons de leur exclusion.

Dans une déclaration à l’AFP, Yassine Aissiouane, chargé de la communication du RCD, affirme que son parti « a été, pour divers motifs, ballotté jusqu’à épuisement des délais de dépôt entre différents services » administratifs.

Ramdane Taazibt, du Parti des travailleurs (PT, extrême-gauche), a pour sa part cité l’exemple d’un candidat, élu municipal depuis 10 ans, écarté de la liste de sa circonscription pour une amende impayée… remontant à 1983.

Ailleurs, un autre candidat PT a été mis hors jeu car son nom figure aussi -contre son gré, clame-t-il- sur la liste du Front de libération nationale (FLN, au pouvoir).

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