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« En septembre, le mouvement va reprendre comme à ses débuts »

« En septembre, le mouvement va reprendre comme à ses débuts »

Quels enseignements tirez-vous de ce 26e vendredi ?

Abdelwahab Fersaoui, président du RAJ. La mobilisation a été très forte malgré la chaleur et les vacances. Ce 26e vendredi confirme la détermination algérienne d’aller jusqu’au bout de sa marche vers le changement et la liberté.

Les Algériens ont redit aujourd’hui leur détermination à obtenir le changement du système, avec l’instauration d’une nouvelle République qui répondra à leurs aspirations pour la liberté et la justice.

Aujourd’hui, le peuple a franchi tous les obstacles et mis en échec toutes les manœuvres du pouvoir visant à étouffer et affaiblir le mouvement populaire. Malgré la chaleur, les congés d’été, le blocage de la capitale, la mobilisation a été au rendez-vous. Il nous reste deux vendredis avant la rentrée sociale qui sera marqué par une nouvelle dynamique.

Comment voyez-vous l’évolution des choses en septembre ?

Le maintien des marches les mardis et vendredis durant tout l’été sont des indices qui annoncent une rentrée très forte. Le mouvement va reprendre comme à ses débuts, avec les mêmes mobilisations à travers tout le pays et la même détermination à faire aboutir les revendications légitimes du peuple.

En septembre, les marches des mardis et des vendredis seront maintenues, mais il y a aura sans doute d’autres formes de mobilisations. Les différentes corporations, comme les médecins et les avocats vont reprendre la protestation dans la rue. Les syndicats autonomes vont se mobiliser.

Le pouvoir n’aura d’autre choix que de répondre aux revendications du peuple. Les revendications sont claires : un changement radical du système, le refus de l’élection présidentielle dans les conditions actuelles…

Que pensez-vous du processus de dialogue en cours avec l’instance de Karim Younes ?

Personne ne rejette le principe du dialogue. Bien au contraire, tout le monde appelle au dialogue. Mais de quel dialogue parle-t-on ? La manière, le fond et la forme du dialogue actuel ne répondent pas aux aspirations du mouvement populaire. Le seul objectif de ce dialogue est d’aller vers une élection présidentielle pour permettre au système de se régénérer. C’est pour cette raison qu’il ne suscite aucune adhésion. C’est un échec.

Le dialogue que nous réclamons est celui qui se fera sans exclusion, sans conditions, sans détenus politiques, sans pressions sur les médias et les partis politiques…

Aujourd’hui, une rencontre des étudiants qui devait se tenir demain samedi a été interdite. Les acteurs de la société civile ont dû reporter une rencontre prévue samedi faute d’autorisation de la wilaya. Elle nous a été envoyée en fin de journée, mais c’était trop tard.

Le contexte actuel n’est pas favorable à un dialogue sérieux. Nous refusons donc de cautionner une démarche dont le seul objectif est de garantir la pérennité du système.

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