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Détenus d’opinion et présidentielle : les avocats marchent à Bejaia et Tizi Ouzou

Détenus d’opinion et présidentielle : les avocats marchent à Bejaia et Tizi Ouzou

Les avocats des barreaux de Tizi Ouzou et de Béjaïa ont manifesté ce jeudi 19 septembre 2019 pour signifier leur refus de participer à l’encadrement du scrutin présidentiel du 12 décembre prochain.

Dans la ville des Genêts, près d’un millier de robes noires ont marché à l’appel de l’ordre local des avocats pour dénoncer l’Union nationale des barreaux qui a accepté de désigner des membres dans l’instance indépendante d’organisation des élections. Les avocats de Tizi Ouzou ont ainsi réaffirmé leur engagement aux côtés de la révolution populaire.

La marche a débuté à 10h de la Cour de justice pour se diriger vers le tribunal du centre-ville après avoir sillonnée plusieurs artères de la ville. « Vous avez le tribunal d’Alger et nous avons le tribunal de l’Histoire », lit-on sur une banderole déployée au-devant de la marche.

Tout au long de la marche les robes noires ont scandé les mêmes slogans qu’on entend chaque vendredi et mardi dans les rues. « oulach lvot oulach », « makache initikhabate ya îssabate », « daoula madania machi aaskaria »,  » barakat barakat min khitab thakanat », « libérez les otages »…

La marche a pris fin après un rassemblement devant le tribunal durant lequel les avocats ont réitéré leur demande de libérer les détenus d’opinion, interpellé les magistrats puis entonné l’hymne national.

Presque les mêmes slogans ont été entendus à Béjaïa où les avocats ont été également nombreux à répondre à l’appel du barreau local. Ils ont notamment réitéré leur refus de voir leur corporation représentée dans l’instance électorale indépendante et leur rejet de la présidentielle.

Interrogée par le quotidien El Khabar dans son édition d’hier mercredi, le bâtonnier d’Alger Abdelmadjid Sellini avait répondu que la question n’était pas à l’ordre du barreau d’Alger, assurant qu’il n’a pas été informé de la décision prise par les avocats des autres wilayas de boycotter l’autorité électorale et la présidentielle.

« Une telle décision politique ne peut être prise que par l’assemblée générale de l’union nationale des avocats », avait-il expliqué.

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