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Espagne : deux ex-députés poursuivis pour corruption en lien avec l’Algérie

Espagne : deux ex-députés poursuivis pour corruption en lien avec l’Algérie

Deux ex-députés du Parti populaire espagnol, Pedro Ramón Gómez de la Serna et Gustavo de Arístegui, qui a été aussi ambassadeur d’Espagne en Inde, sont poursuivis pour des faits de corruption liés à l’obtention de contrats dans des pays étrangers dont l’Algérie.

Ils auraient créé une « organisation criminelle » avec 21 autres personnes citées dans ce dossier qui est entre les mains du juge José de la Mata, selon le quotidien El Pais.

Les deux ex-députés pourraient bientôt être présentés à la barre pour délits de corruption dans des transactions commerciales internationales, blanchiments d’argent et constitution d’organisation criminelle, précise la même source.

Les faits remontent à 2009 où les deux hommes politiques proposaient leurs services pour aider les entreprises espagnoles à avoir des marchés avec des entreprises en Algérie notamment en contrepartie d’une commission en forme de salaire mensuel et une autre en cas de signatures des contrats.

Des fonctionnaires algériens impliqués

Pour arriver à arracher des contrats, les deux anciens députés payaient des commissions et des dividendes à des fonctionnaires algériens ‘’profitant du manque absolu des mécanismes et procédures de prévention de ce genre de délits’’, révèle El Pais.

Les deux sont accusés d’enrichissement illicite en se faisant payer des propres fonds dégagés pour le contrat en question. Pour ce faire, ils ont mis en place tout un système basé sur la création de sociétés fictives et l’établissement de fausses factures.

Une ‘’équipe bien structurée’’

Le juge De la Mata a révélé que le plan des ex-députés était bien préparé de sorte à atteindre des objectifs sur le long terme en respectant une hiérarchie bien définie.

Au sommet de cette ‘’organisation’’, les deux ex-parlementaires du Parti Populaire qui étaient au-devant de la scène comme représentant une institution quand il fallait faire les tractations.

Venaient ensuite deux dirigeants de la compagnie Elecnor, une entreprise qui a raflé deux marchés importants en Algérie dont la réalisation d’une ligne de tramway et d’une station de dessalement d’eau de mer.

Le reste de l’équipe, une dizaine de personnes, dont le fils de l’un des deux ex-parlementaires, s’occupait à « superviser la gestion des sociétés et de distribuer l’argent gagné de manière illicite ».

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