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FFS : Ali Laskri évoque la présidentielle, accuse le système

FFS : Ali Laskri évoque la présidentielle, accuse le système

Ali Laskri, membre de l’instance présidentielle, nouvellement élue lors du congrès extraordinaire du FFS, a assuré ce mardi que l’élection présidentielle n’était pas dans « l’agenda du parti ».

« Notre agenda, c’est l’organisation d’un congrès rassembleur », a-t-il déclaré ce mardi 24 février lors d’un point de presse organisé au siège du parti.

« Nous venons d’écrire ensemble une nouvelle page de l’histoire de notre parti et de donner une réponse cinglante à ceux qui prédisaient l’implosion de notre parti », a-t-il déclaré.

« Nous sommes sortis vainqueurs de ce congrès, unis et plus forts face aux actions de déstabilisation voire de division initiées voire encouragées de l’extérieur visant à porter préjudice à l’image du parti, aux principes et aux valeurs qu’il représente et à son ancrage dans la société. Son combat pour un État de droit et pour la démocratie dérangent », a-t-il estimé.

« Affaiblir notre parti durant cette période, en véhiculant dans l’opinion l’image d’un FFS en crise, est un objectif prioritaire pour le système afin de nous empêcher d’accompagner politiquement les mouvements sociaux actuels et futurs à l’approche de l’élection présidentielle et de peser sur cette échéance par nos choix politiques pour une alternative démocratique, un processus constituant et une 2e République », a-t-il encore ajouté.

Toutefois, il insiste que cette élection « n’est pas la solution » et qu’il est « prématuré » pour le parti de prendre position. « Notre agenda pour 2019 est centré sur l’organisation de notre congrès national ordinaire. La date de sa tenue, avant ou après avril 2019, n’est pas liée à la date de l’élection présidentielle. Cela étant dit, il est prématuré de vous indiquer notre position par rapport à cette élection qui ne figure pas présentement dans notre agenda ».

Toujours attaché à « un fonctionnement collégial » pour « éviter les compromissions », Ali Laski a annoncé une « feuille de route » avant le congrès, dont la tenue d’un « audit », le renouvellement des fédérations et des sections, la mise en place du secrétariat et du comité d’éthique ainsi que la mise en place des commissions du conseil national.

Il s’agit, selon toute vraisemblance, d’un « assainissement », notamment des « figures » qui ont cherché à mettre le grappin sur le parti. « Notre élection constitue un tournant historique dans notre parti car résultant d’une compétition transparente et démocratique entre militants, que nous considérons comme exemplaire. Cette pratique politique marquera désormais systématiquement les élections internes ou externes au parti, avec un choix démocratique des candidatures », souligne Laskri.

« Nous veillerons à restituer le parti à ses militants dans toutes les structures et dans son mode de fonctionnement. Pour corriger les dysfonctionnements, nous procéderons chaque fois que de besoin à un assainissement démocratique comme préconisé par notre feu Président Hocine Ait Ahmed », a-t-il encore dit.

M. Laskri a assuré qu’ils travailleront « dans la collégialité et le consensus à tous les niveaux ». « Ceci est une réponse cinglante à certains médias qui s’attaquent à notre modèle d’organisation collégiale que nous considérons comme une forme de gestion avancée, seule à même d’éviter les déviations et les compromissions. Collégialité que nos futurs statuts contribueront à parfaire lors de leur révision en prévision du prochain congrès », soutient-il-encore.

M. Laskri a réaffirmé sa détermination à organiser un 6e Congrès « national rassembleur » du parti. « À cet effet, nous comptons impliquer tous les militants, leurs structures et leur encadrement, dans toutes les étapes du dispositif de préparation du Congrès. Nous veillerons avec la plus grande vigilance à assurer l’unité et la stabilité du parti, dont nous sommes garants conformément à nos statuts », promet-il.

 Interrogé pour savoir si les anciens cadres pouvaient revenir, le membre de l’instance présidentielle a déclaré « qu’ils feront tout pour renforcer le parti, mais on sera vigilant. Pas n’importe qui ». « Le parti n’est pas une auberge espagnole », a-t-il conclu.

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