Politique

Fin de cavale pour l’ex-secrétaire particulier du défunt Gaid Salah

L’ancien adjudant-chef de l’ANP en fuite à l’étranger, Guermit Bounouira, a été livré aux autorités algériennes, annonce un communiqué des services de sécurité, ce dimanche.

Bounouira était le secrétaire particulier du défunt chef d’état-major de l’ANP, Ahmed-Gaïd Salah jusqu’au décès de ce dernier en décembre 2019. Il s’était réfugié en Turquie depuis le début de l’année. Le déclenchement du processus de son extradition a été ordonné par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, selon la même source.

« Sur ordre du président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, et après coordination entre nos services de sécurité et les services de sécurité turcs, l’adjudant-chef Guermit Bounouira a été livré jeudi dernier et sera présenté devant le juge d’instruction militaire lundi », indique le communiqué, repris par l’agence officielle.

L’ancien sous-officier fera face à de graves accusations : détournement, fuite de documents et d’information confidentielle du ministère de la Défense nationale, selon le communiqué, détaillent El Bilad et Al Hayat.

Le mis en cause est également soupçonné d’être entré en contact avec des individus recherchés par la justice et en fuite à l’étranger afin de diffuser les documents et informations en question.

Guermit Bounouira est également soupçonné d’avoir mis à profit le poste qu’il occupait afin d’acquérir des biens tant en Algérie qu’à l’étranger.

Depuis le début de l’année et sa fuite à l’étranger, l’adjudant-chef était présenté par certains activistes comme la boîte noire de l’ancien chef d’état-major. Les spéculations étaient alors allées bon train concernant les circonstances et les raisons de sa fuite, la nature des documents qu’il a fuités et le pays où il s’est réfugié.

Le communiqué des services de sécurité précise en outre que le mis en cause avait « une très forte relation » avec l’ancien chef de la Sécurité intérieure le général Ouassini Bouazza, et le général Ghali Belkecir, ancien commandant de la Gendarmerie nationale. Bouazza a été limogé en avril dernier et condamné le 24 juin à 8 ans de prison ferme par la justice militaire.

Quant à Belkecir, limogé en juillet 2019, il s’est depuis réfugié en Espagne, selon plusieurs sources, mais n’a pas fait l’objet de poursuites, du moins pas officiellement. C’est la première fois qu’il est cité et mis en cause dans un communiqué public officiel émanant des services de sécurité.

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