L’Europe s’inquiète pour la continuité de son approvisionnement en gaz à la lumière du conflit russo-ukrainien. Proche géographiquement et disposant de gazoducs la reliant au vieux continent, l’Algérie est naturellement vue comme une alternative au gaz russe.
L’Italie, premier client européen du gaz algérien, a dépêché son ministre des Affaires étrangères pour discuter de la question avec les autorités algériennes. Luigi Di Maio est arrivé ce lundi matin à Alger.
« Je viens d’arriver à Alger pour rencontrer mon homologue et les plus hauts responsables algériens », a tweeté le chef de la diplomatie italienne.
« Nous discuterons du renforcement de la coopération bilatérale, notamment pour répondre aux besoins européens de sécurité énergétique, à la lumière du conflit en Ukraine », a ajouté Luigi Di Maio.
L’Algérie fournit à l’Europe 11% de ses besoins en gaz et assure 35% des besoins de l’Italie, ce qui fait d’elle le deuxième fournisseur de ce pays après la Russie. En 2021, les livraisons de gaz algérien pour l’Italie ont augmenté de 109%.
Dimanche, le PDG de Sonatrach Tewfik Hakkar a fait savoir qu’il y a une capacité non exploitée sur le gazoduc Transméditerranéen, « qui pourrait être utilisée pour augmenter les approvisionnements du marché européen ».
Le 24 février, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a fait part de la disponibilité de l’Algérie à contribuer à la sécurité énergétique de ses partenaires.