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Hirak : « Il est raisonnable de penser que la rentrée sociale sera un amplificateur de mobilisation »

Hirak : « Il est raisonnable de penser que la rentrée sociale sera un amplificateur de mobilisation »

Le 26e vendredi est-il de bon augure pour la suite du mouvement populaire notamment à l’occasion de la rentrée ?

Professeur Louisa Ait Hamadouche, politologue. Un certain nombre d’éléments objectifs ont montré que le soulèvement pacifique était inscrit dans la pérennité. D’abord il a su contourner plusieurs provocations qui auraient pu le diviser et le casser (attestations, intimidations, propagande…). Ensuite, il a brillamment réussi le test du Ramadhan. Enfin, il est en train de montrer que ni la canicule ni les vacances n’ont pu l’affaiblir.

Il est raisonnable de penser que comme partout dans le monde, la rentrée sociale sera un amplificateur de mobilisation.

Comment va évoluer le processus de dialogue ?

C’est un processus que l’on savait difficile au départ mais plus le temps passe et plus les difficultés s’accroissent. Ces difficultés viennent autant du Panel lui-même que du contexte. Le Panel produit des discours contradictoires en fonction du messager. Pire : il comprend dans ses démembrements des personnes qui se sont impliquées dans le soutien au 5e mandat.

Quant au contexte, il est toujours aussi contraignant avec des médias publics et privés qui se livrent à de la propagande de bas niveau, une administration qui refuse d’accorder des autorisations ou qui le fait à la fin d’une journée non ouvrable ce qui alimente toutes les suspicions. Des arrestations pour un fait considéré comme un délit à Alger et pas dans une autre wilaya… Tous ces éléments mis bout-à-bout hypothèquent non seulement sa réussite mais son ouverture effective avec les vrais protagonistes.

Pensez-vous que les élections peuvent se tenir avant la fin de l’année comme le souhaite le pouvoir politique ?

La faisabilité des élections n’est pas liée à un calendrier mais à des conditions objectives. À la veille de la rentrée sociale, les indicateurs propices à un scrutin dans ces délais sont extrêmement faibles.

Est-il réaliste de penser que le corps électoral pourra être convoqué dans un mois et que la machine électorale se mettra en branle ? Si aucun changement positif n’intervient, il est probable que nous nous dirigions vers la réédition du scénario du 4 juillet.

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