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Covid-19 en Algérie : la mise en garde glaçante d’un spécialiste

Covid-19 en Algérie : la mise en garde glaçante d’un spécialiste

Le Pr Amine Salmi, chef du service réanimation du CHU Mustapha à Alger, affirme que le personnel médical pourrait être amené à choisir les personnes atteintes de Covid-19 à hospitaliser, en raison de l’épuisement des soignants et de la hausse des cas de contaminations.

« Il y a des confrères qui sont touchés. Ce sont les conséquences du non-respect du confinement. On est en face de deux situations dramatiques. Le nombre de médecins est constant, le nombre de lits est le même. On risque de transformer une situation encore gérable et basculer dans une réelle catastrophe. C’est-à-dire une situation où l’on sera obligé de faire le choix : réanimer qui et laisser qui ? Ce que l’on ne souhaite pas », prévient Pr Salmi, dans une déclaration à TSA, ce jeudi.

Cette mise en garde glaçante est destinée aux personnes qui ne respectent pas les mesures barrières anti-Covid. Le Pr Salmi pointe du doigt les jeunes.

« Les personnes admises en réanimation respectaient à la lettre les règles de confinement. Et à chaque fois il y a un membre de la famille, souvent jeune, qui était à l’origine de la contamination. Au fond, ce sont des situations évitables si les enfants respectaient réellement les règles du confinement », affirme Pr Salmi.

Selon Pr Salmi, une minorité de citoyens ne respectent pas les règles de confinement. « Cette minorité par son comportement suffit pour contrebalancer l’effet positif », ajoute-t-il.

Pr Salmi déclare que l’âge moyen des sujets admis en réanimation comparativement au début est de 75 ans, signe qu’il y a de plus en plus de personnes âgées atteintes du Covid-19 en soins intensifs. Des cas lourds qui demandent une prise en charge très sérieuse et rapprochée, ajoute le spécialiste.

Le Pr Salmi se félicite que l’évolution des malades est favorable au niveau de son service à 56 à 57 %. « Un niveau acceptable », juge-t-il.

Au service de réanimation du CHU Mustapha, « le nombre de femmes a dépassé pour la première fois celui des hommes, alors que d’une manière générale on dit que la pathologie touche essentiellement des hommes. C’est la première fois qu’il y a inversion », relève Pr Salmi.

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