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Ingérence, scandale, rumeurs de corruption et favoritisme : l’ex-international Hocine Achiou enfonce la FAF

Ingérence, scandale, rumeurs de corruption et favoritisme : l’ex-international Hocine Achiou enfonce la FAF

Graves accusations contre le président de la Fédération algérienne de football Kheireddine Zetchi. L’ex-joueur international de l’USM Alger Hocine Achiou l’accuse de  »favoritisme » dans la sélection de certains joueurs de l’équipe nationale des moins de 20 ans (U20).

Hocine Achiou, qui était entraîneur adjoint des U20 avec Salim Sebaa en 2018, et qui a co-dirigé cette sélection lors des éliminatoires de la CAN 2019, accuse le président de la FAF d’ingérence dans les affaires de l’équipe nationale et, plus grave, d’imposer des joueurs au staff technique.

 »Après notre élimination pour la CAN-2019 face au Ghana (mai 2018), il fallait logiquement promouvoir des éléments nés en 2001, en 2002, et les meilleurs nés en 2003. Nous avons tout préparé pour la poursuite de notre travail, mais nous avons été surpris par une autre liste de sélectionnés, qui ne nous a pas été communiquée, et comprenait également des joueurs nés en 1999 et en 2000 », révèle Achiou sur le plateau de l’émission « 100% Foot » de la chaîne El-Heddaf TV.

Il ajoute qu »’ils ont même fait appel à des joueurs pistonnés et que nous avons nous-mêmes bloqués quand nous étions en poste. »  »Il y a même un joueur, qui était blessé mais qui a été retenu tout de même pour un stage », accuse l’ancien joueur vedette de l’USM Alger.

Il s’explique :  »Le pire, leur liste (des U20, NDLR) comprenait deux joueurs, qui durant les 17 stages que nous avons dirigés, n’ont été retenus qu’une ou deux fois seulement. Un jour, un membre du staff technique nous a transmis le message du président de la FAF qui nous demandait de sélectionner un joueur ne serait-ce qu’une seule fois pour pouvoir acquérir le statut d’international. » Le staff technique refuse la requête du président de la FAF, explique Achiou selon lequel ce joueur aurait été sélectionné  »juste après notre départ. » Il ajoute :  »Tout était clair : on a mis fin à nos fonctions à cause de ce joueur. »

L’ex-entraîneur adjoint des U20, dépité, poursuit :  »Aujourd’hui, je me suis rendu compte que notre départ est lié au système de sélection des joueurs, parce qu’à notre époque, nous avons verrouillé les portes de la sélection. Les joueurs les plus méritants étaient présents. Nous étions contre le favoritisme et le piston. »

Le staff technique des U20, dirigé par Salim Sebaa, avait été limogé à l’issue de l’élimination de la CAN-2019. Peu de temps après, le directeur des équipes nationales, Boualem Charef, dépose sa démission le 21 novembre dernier de son poste de DEN et sélectionneur des jeunes catégories.

Pour Hocine Achiou, la FAF n’est pas tout à fait innocente dans les démissions en règle qui l’ont ébranlée à la fin de l’année, en particulier celle de Saadane et ensuite Charef Boualem.

Les déclarations de Hocine Achiou font échos à celles de l’entraîneur adjoint de l’O Médéa, Kamel Harkabi, qui avait ouvertement accusé le 11 février dernier le président de la FAF de  »tentative d’arranger les résultats des matches de championnat » au temps où il était président du Paradou AC. Auditionné par la commission de discipline, il s’est rétracté, et l’affaire enterrée.

Le président de la JSK Cherif Mellal a de son côté accusé à plusieurs reprises le système de gestion du championnat national, notamment lors du match retour à Bologhine contre le Paradou AC, par la FAF et la Ligue de football professionnel.

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