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La France de la délinquance

La France de la délinquance

Les chiffres n’évoquent pas la « douce France » si chère au cœur de Charles Trenet. C’est une autre, plutôt rude qui se dévoile. Pas conforme aux rêves que l’on en fait depuis la rive sud de la méditerranée.

Que l’on juge : en 2018, la France a enregistré 845 homicides, 50.000 plaintes pour viols et violences sexuelles, 240.000 cas de coups et blessures volontaires, 323.000 cas d’escroquerie. Ce sont les dernières statistiques de la délinquance révélées jeudi par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure. Elles analysent les faits de délinquance enregistrés par la police et la gendarmerie.

Dans le sillage du mouvement féministe « balance ton porc », les violences physiques et sexuelles ont fortement augmenté. Dans le seul domaine des violences sexuelles, 2018 a poursuivi « de façon encore plus accentuée, la hausse observée les années précédentes », selon le rapport. L’année dernière, les plaintes pour viols ont augmenté de près de 17% (19.200) et celles pour agressions sexuelles ont bondi d’environ 20% (28.900). Un chiffre à multiplier en réalité par huit.

Car pour effarantes qu’elles paraissent, les plaintes pour violences sexuelles restent bien en-deçà du nombre de victimes, selon les enquêtes de victimation. Dans l’ensemble, seule une victime de violences sexuelles sur huit (moyenne au cours de la période 2011-2017) a déposé plainte dans un commissariat ou une gendarmerie, rappelle ainsi le SSMSI.

L’organisme statistique explique cette hausse des plaintes par « le contexte de libération de la parole et de prise de conscience collective des violences faites aux femmes né de l’affaire Weinstein qui a éclaté en octobre 2017 et du mouvement #MeToo qui s’en est suivi ».

En 2018, le nombre de victimes d’homicides s’est élevé à 845, après 825 en 2017 et 892 en 2016. Par ailleurs, le nombre de coups et blessures volontaires dépasse les 240.000 victimes, un niveau sensiblement plus élevé que celui enregistré les années précédentes.

Le phénomène des destructions et dégradations a été amplifiée par le mouvement des gilets « jaunes » déclenché mi-novembre.

Parmi les autres données de ce bilan annuel, les vols avec violence ou sans violence à l’encontre des personnes baissent en 2018 (89.000). Idem pour les cambriolages et les vols liés aux véhicules. Les escroqueries et infractions assimilées sont en revanche « en forte augmentation » (323.000 victimes enregistrées).

Dernier fait social ayant eu un effet sur les courbes de la délinquance: la finale de la Coupe du Monde de football en juillet. Au lendemain de la victoire des Bleus, les vols de deux roues (+140%), les vols sans violence contre des personnes (+151%) mais aussi les coups et blessures volontaires (+86%), les vols violents sans armes (+177%), les viols (+104%) démontrent « un effet finale » dans la hausse de la criminalité.

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