La Coordination nationale des Comités de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques a adressé ce samedi une deuxième lettre ouverte au président Bouteflika afin d’attirer son attention « sur les blocages injustes dont fait l’objet Cevital à Bejaia ».

« Depuis mars 2017, des équipements neufs et de dernière technologie du groupe destinés à un projet d’usine de trituration de graines oléagineuses sont systématiquement refoulés par le Directeur général de l’entreprise portuaire de Bejaia », affirme la coordination dans la lettre ouverte.

« À ce jour, la situation n’a pas évolué et nous n’avons reçu aucune réponse de votre part. Pourtant, cette lettre très claire est un cri d’alarme destiné à vous alerter sur un crime économique commis contre un projet vital pour la diversification de notre économie », déplore-t-on.

« Votre silence nous inquiète au plus haut point. Nous ne pouvons pas nous résoudre à croire que vous êtes indifférent face à un tel crime, comme tous les autres responsables que nous avons déjà sollicités », affirme la lettre, avant d’interpeler le président : « Allez-vous accepter que l’on prive toute une région de 1000 emplois directs, et notre pays de plus de 100.000 emplois indirects dans l’agriculture, sans compter un bénéfice annuel de 2,25 milliards de dollars pour sa balance de paiement ? », s’interroge la coordination.

« L’aveu d’impuissance de tous les dirigeants politiques du pays vous désigne implicitement comme l’ultime arbitre dans ce conflit », écrit la lettre également adressée en copie au premier ministre Ahmed Ouyahia.  « Désormais seule une intervention de votre part pourrait mettre un terme à ce blocage », conclut la coordination.