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Le pétrole fait une pause après une rapide envolée

Le pétrole fait une pause après une rapide envolée

Le prix du pétrole new-yorkais a terminé en baisse mardi après avoir atteint son plus haut niveau depuis décembre 2014, déclenchant quelques prises de bénéfices alors que la hausse de la production américaine commence à faire craindre une correction.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février, référence américaine du brut, a terminé à 63,73 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), perdant 1,08 dollar par rapport à la clôture d’une séance raccourcie la veille et 57 cents par rapport à vendredi. Le WTI est monté lundi jusqu’à 64,89 dollars.

Le baril de Brent a atteint en séance 70,11 dollars avant de baisser à 69,30 à 21h10.

« Le marché se montre particulièrement solide depuis deux semaines, en particulier en raison de la forte baisse des réserves aux États-Unis », a souligné Kyle Cooper d’IAF Advisors. « On assiste simplement (ce mardi) à un peu de prises de bénéfices. »

« Les cours sont montés très haut, très vite, et on s’approche de niveaux de résistance aussi bien sur le WTI que sur le Brent », baril coté à Londres, a aussi justifié Matt Smith de ClipperData.

« Les positions sur le marché sont telles que le marché appréhende un mouvement de recul au moindre élément pouvant justifier un repli des cours », a-t-il ajouté.

Au-delà de la baisse des stocks d’or noir américains, « la hausse récente (du cours du brut) a été conduite par des fondamentaux du marché solides, avec une croissance de la demande soutenue et un respect de l’accord de l’Opep qui réduit les réserves mondiales et fait grimper les prix à court terme », ont rappelé les analystes de Goldman Sachs.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s’est associée à dix autres producteurs, dont la Russie, pour limiter leur production en 2017, un accord qui a été renouvelé à deux reprises et est actuellement prévu pour durer jusqu’à fin 2018.

Mais face à la hausse des prix, de plus en plus d’acteurs du marché s’inquiètent d’un possible rebond de la production, notamment aux États-Unis.

« Même si les producteurs savent se contrôler, ils vont bien devoir répondre à ces prix élevés », se sont inquiétés les analystes de Goldman Sachs.

« Nous ne pensons pas, par ailleurs, que la demande de pétrole puisse être la même à 40 dollars le baril et à 70 dollars le baril », a complété Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

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