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« Le pouvoir s’enfonce » : à la Une de la presse nationale

« Le pouvoir s’enfonce » : à la Une de la presse nationale

« La mort politique, il est temps d’y croire », titre l’éditorial de Liberté ce mercredi. « Il y a à peine quelques semaines, l’état de santé déclinant de Bouteflika était considéré comme le seul facteur pouvant handicaper sa candidature (et sa ‘’réélection’’, naturellement) à un cinquième mandat », écrit le journal. « On oubliait alors l’autre grand malade : le système politique qui, moribond depuis longtemps, était désormais à l’article de la mort », estime l’éditorial.

« Bouteflika fait tout bonnement siennes les revendications de l’opposition, celles-là mêmes qu’il se refusait catégoriquement à entendre pendant des années. Mais cette fois, c’est la rue qui ne veut rien entendre. Car elle ne veut pas risquer de gâcher l’espérance retrouvée », avance le quotidien. Avant de s’interroger : « Résisteront-ils à la détermination de ces millions de manifestants attendus dans trois jours, à travers tout le pays, pour le troisième vendredi de mobilisation nationale contre le cinquième mandat ? »

« Tout comme l’Algérie, Bouteflika et son entourage gagneraient à croire à leur mort. Et à consacrer leurs ultimes forces, non pas à s’imposer plus en avant à un peuple qui a rendu son verdict, mais à se trouver une porte sortie », estime Liberté.

« Gaïd Salah agite l’épouvantail de la décennie noire », titre de son côté un article d’El Watan, tandis que l’éditorial s’intitule « l’ennemi est parmi nous » : « Toujours le spectre de l’ennemi et la théorie du complot. Des clichés usés, tellement ils ont servis à justifier les pires options », estime le quotidien.

« Oui, l’Algérie est menacée dans sa stabilité. Sur ce point le vice-ministre a raison », affirme l’éditorial, estimant cependant que « la menace ne vient pas de la société. Elle vient de ceux qui veulent à tout prix maintenir par la force un système insensé et dépassé. Les ennemis de l’Algérie sont ceux qui mettent leur entêtement et leur intransigeance au-dessus de la volonté du peuple », considère le quotidien.

« La société dans son ensemble ne veut nullement d’un retour à la décennie sanglante. Bien au contraire, elle s’insurge justement contre les responsables de cette tragédie. La société a pour sa part tiré les enseignements de ce passé douloureux. C’est le pouvoir qui semble ne pas l’avoir fait. Il est même sur le point de refaire les mêmes erreurs, les mêmes fautes », estime El Watan.

« Le pouvoir s’enfonce », titre pour sa part Le Soir d’Algérie. « Quand, au premier vendredi de protestation, il donnait l’impression de ne pas prendre encore la mesure de ce qui se passait autour de lui », écrit le journal. « Abdelaziz Bouteflika est toujours hospitalisé à Genève,, avec la thèse du ‘’bilan de routine’’ tombée en désuétude, le dossier de candidature a été déposé et, comme seule réponse politique à la révolte populaire, les Algériens ont eu droit à deux promesses ‘’s’il est élu’’ », indique le quotidien.

« Si le pouvoir nous dit que la victoire sera forcément au bout, il ne nous apprend rien. C’est quand même une cynique provocation en circonstance, puisqu’il reprend ce que disaient il y a peu. S’il envisage sincèrement une ‘’défaite’’, ce dont on ne peut pas le soupçonner, il convient de se demander à quoi peuvent servir ses engagements, prétendument destinés à dénouer la situation », s’interroge Le Soir d’Algérie. Avant de conclure : « Dans les deux cas, le pouvoir s’enfonce ».

« Etudiants des universités et facultés d’Alger en un seul mot d’ordre : partez… aujourd’hui avant demain », « Pas de cours, pas d’enseignement avant le départ du président », « Refus du 5eme mandat et revendication du changement » sont les titres de reportages consacrés par El Khabar aux manifestations des étudiants contre le 5eme mandat.

« Gaid Salah met en garde ceux qui veulent ramener le pays aux années de braises : L’armée est un rempart », ouvre dans sa une L’Expression. « Il serait quelque peu hasardeux de voir dans le discours du général de corps d’armée un message codé ou autres instructions dites à demi mot. L’homme, qui a affiché clairement sa franchise, lorsqu’il s’agit de la sécurité du pays n’a pas eu des mots durs à l’adresse des jeunes Algériens », relève le même journal dans son commentaire sur les déclarations du vice-ministre de la Défense nationale.

« Contre le 5eme mandat : la pression de la rue s’accentue », ouvre en Une Le Quotidien d’Oran, qui relève, dans son éditorial : « Cela est en train de prendre la forme d’un bras de fer extraordinaire entre la volonté populaire, dans un parfait mouvement pacifique synchronisé de faire barrage à un 5ème mandat, qui se présente plus comme une obligation morale, et celle de parties au pouvoir de faire passer au forceps une mandature que la rue refuse ».

El Moujahid réserve de son côté sa une à la déclaration la veille mardi à l’AMIA de Cherchell, de Gaid Salah : « Le peuple doit s’ériger en rempart contre des menaces aux retombées imprévisibles ».

« La démocratie réside dans la participation au vote à l’élection présidentielle du 18 avril (…) nul ne peut contraindre un citoyen Algérien à se présenter à une quelconque élection, et nul non plus ne peu empêcher un citoyen Algérien de présenter sa candidature à l’élection présidentielle, à l’exception du conseil constitutionnel, seule institution ayant la compétence de trancher la validité des candidatures », écrit dans son éditorial El Moujahid.

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