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Contributions de lecteurs

  • Belounnas Mohamed

    Sans m’attarder sur les détails du constat relatif à la situation sociopolitique que traverse notre pays, qui admet dans tous les cas de figure des lectures hétérogènes, je propose ici un point de vue sciemment simplifié concernant les mesures à mêmes de réunir le consensus nécessaire et dont la mise... Lire la suite

    Sans m’attarder sur les détails du constat relatif à la situation sociopolitique que traverse notre pays, qui admet dans tous les cas de figure des lectures hétérogènes, je propose ici un point de vue sciemment simplifié concernant les mesures à mêmes de réunir le consensus nécessaire et dont la mise en œuvre pourrait permettre une sortie de la crise politique actuelle.

    1- A la base des éléments de convergence :

    Organiser une période d’amorçage de la transition vers une nouvelle république exclusivement autour de l’échéance des élections présidentielles ;

    Garantir les conditions de transparence et de crédibilité totale de ces élections ;

    Se fixer des délais conciliant le besoin d’assurer au plus vite la continuité des institutions de l’Etat (03 mois) et le temps requis pour la bonne préparation de cette échéance devant réunir les paramètres d’acceptabilité et/ou d’adhésion totale des populations et maximale des organisations politiques concernées (06 mois au minimum).

    2- Comment y procéder ?

    L’accompagnement de l’institution Militaire aujourd’hui souhaité par la majorité du peuple consiste à susciter une délégation exceptionnelle des prérogatives et pouvoirs dans la limite des attributions accordées au Chef de l’Etat par les articles 07 et 08 et l’article 102 de l’actuelle constitution et du délai séparant de l’installation du futur Président de la République.

    Le côté exceptionnel de cette mesure tient au besoin vital de satisfaction des revendications populaires dans le respect de l’esprit de la constitution et en parfaite harmonie avec ses articles 07 et 08.

    3- Quelle forme prendra cette délégation provisoire des pouvoirs :

    Il s’agit d’une passation des pouvoirs de la part de l’Actuel Chef d’Etat au profit d’une structure consensuelle de gouvernance qu’on peut qualifier de :

    Conseil Délégué de Transition CDT dont la composante réunira des technocrates (dont des experts du droit entre autre) et comptera (50) cinquante membres :

    · une Personnalité de chacune des 48 wilayas ;

    · une Personnalité de la communauté Algérienne à L’étranger ;

    · un Représentant de l’institution militaire MDN ;

    Quelques critères simples et précis doivent guider le recrutement ou proposition des membres du CDT :

    - n’ayant aucune ambition de se présenter aux élections présidentielles ;

    - n’ayant pas exercé de fonction de Cadre d’Etat ou membre d’institutions élues durant les 05 dernières années (sauf dans le cas de l’Institution Militaire) ;

    - justifiant d’une compétence ou expérience confirmée ;

    4- Missions du Conseil Délégué de Transition :

    Conformément aux attributions de l’Institution Présidentielle telles que fixées pour le Chef de l’Etat, le CDT reprendra ces prérogatives et aura au Sommet un Directoire constitué d’un Coordinateur ou Chef d’Etat et deux adjoints : Le Chef du Gouvernement et le Président du Comité Indépendant d’Organisation des élections présidentielles.

    Ainsi l’activité du CDT sera scindée en deux grandes missions :

    a- Gestion courante des affaires de l’Etat à travers l’institution d’un Cabinet

    Gouvernemental Restreint 15 personnes (Chef du gouvernement + 14 membres) ;

    b- Comité Indépendant d’Organisation des élections présidentielles : il s’agit des 35 autres membres du Conseil Délégué de Transition dont le travail peut être organisé en 05 cinq commissions :

    - Corps électoral (liste, principes et délais de révision) ;

    - Organisation et logistique ;

    - Sensibilisation aux élections présidentielles (Nouveaux partis) et communication ;

    - Aspects réglementaires ;

    - Contrôle et crédibilité ;

    5- Échéancier :

    - Avant la fin Avril : Installation du Conseil Délégué de transition ;

    - 01 mai – fin juin : actualisation des listes électorales apurées ;

    - 01 juillet à 30 septembre révision/ enrichissement de la loi électorale dont son volet exclusif concernant les élections présidentielles.

    - 01 octobre convocation du corps électoral

    - 02 Octobre installation de la commission indépendante de contrôle des élections

    - Jeudi 19 décembre 2019 élections présidentielles et proclamation des résultats par la commission indépendante d’organisation des élections présidentielles.

    6- Disposition spécifique :

    Celle-ci tien lieu d’engagement ferme au moment du dépôt de dossier par le candidat.

    Tout candidat à la présidence doit faire apparaître dans son programme (étendue et échéancier) :

    -Un volet révision/réforme de la constitution

    -Un volet révision/réforme de la loi électorale : législatives et locales

    - Un volet : révision/réforme de la justice dans le sens d’une plus grande indépendance

    - Un volet : réforme/révision de la sphère de l’information et de la communication

    - Un volet : économique dont mesures économiques prioritaires


    (*) : BELOUNNAS Mohamed

    Docteur en économie locale et aménagement du territoire,

    Université de Sétif 01

  • josef santiago

    écouter, il faut savoir que le régime et plus important l'armée ne veut pas la démocratie et c'est compréhensible, dans une démocratie l'armée n'a pas le pouvoir politique économique industriel...le pouvoir que possède notre armée aujourd'hui même chose pour ce régime "politique " . ils ne veulent pas de notre... Lire la suite

    écouter, il faut savoir que le régime et plus important l'armée ne veut pas la démocratie et c'est compréhensible, dans une démocratie l'armée n'a pas le pouvoir politique économique industriel...le pouvoir que possède notre armée aujourd'hui même chose pour ce régime "politique " . ils ne veulent pas de notre révolution démocratique, eux ils veulent continuer leur système totalitaire, l'absolutisme de ce régime est dépassé quand les structures de cet État sont en place et que le fondement de la légitimité politique cesse d'être la volonté divine (la guerre d'Algérie/les années noires) pour devenir la souveraineté populaire.

    il faut continuer les manifs peu importe les agressions que nous allons subir, aussi il faut que les manifs soient tous les jours, le vendredi n'est pas suffisant, il faut étouffe le régime par les manifs,...à mon avis nous vivant dans une période historique, nous sommes dans un moment cruciales, cette révolution et les valeurs où'il doit port continuer même au détriment de nos boulots et nos études, les seules personnes qui peuvent continuer leur travaillent ce sont les honnêtes journalistes
  • Sina Ihla

    Je suis étudiant algérien en France, et je voulais participer à ce beau débat pour l’avenir de notre pays. Je pense que la seule et unique solution en ce moment c’est de passer par une assemblée constituante élue et dissoudre les 2 chambres actuelles ( une élection avec une OBSERVATION ÉLECTORALE... Lire la suite

    Je suis étudiant algérien en France, et je voulais participer à ce beau débat pour l’avenir de notre pays.

    Je pense que la seule et unique solution en ce moment c’est de passer par une assemblée constituante élue et dissoudre les 2 chambres actuelles ( une élection avec une OBSERVATION ÉLECTORALE INTERNATIONALE!!!! ) pour refonder notre démocratie avec une nouvelle constitution qui désignera une date pour l’élection présidentielle.

    Et pendant ce temps ( le temps que l’assemblée travaillera sur cette nouvelle constitution) les candidats (es) ÉMERGENT et développent leur idées

    Parce que aller vers une élection dans 3 mois, d’abord y aura pas de candidats « sérieux », et on ira vers une nouvelle dictature (avec le candidat du système ou l’armée) et rebelote le régime ne changera jamais.

    Voilà je vous remercie pour votre initiative, et j’espère de tout mon cœur qu’une vraie démocratie verra le jour en Algérie bientôt nchallah
    Cordialement

  • Mohamed ARROUDJ

    Après ce 7èm vendredi de mobilisation qui a vu déferler des millions de manifestants dans les rues de toutes les villes algériennes, la première après le départ forcé de Bouteflika, la situation politique comme le laissait présager l’application de l’article 102 de la constitution, se complexifie. Désormais, la rue est face... Lire la suite

    Après ce 7èm vendredi de mobilisation qui a vu déferler des millions de manifestants dans les rues de toutes les villes algériennes, la première après le départ forcé de Bouteflika, la situation politique comme le laissait présager l’application de l’article 102 de la constitution, se complexifie.

    Désormais, la rue est face aux vrais décideurs. Ces derniers qui ont n’ont de cesse de crier haut et fort leur convergence avec le peuple, sont une nouvelle fois interpellés par la rue, forte de sa première grande victoire représentée par la mise à l’écart du désormais ex président A. Bouteflika. L’éventualité de voir Bensalah, tout ce qu’il y a d’archaïque dans le système et Bedoui, artisan de tous les trucages et de toutes les fraudes, présider aux destinées du pays ulcère la rue.

    Le blocage des accès menant à la capitale pour les empêcher les citoyens de prendre part à la manifestation du vendredi 05 avril, la répression qui s’est abattue sur le rassemblement syndical tenu devant le siège de la centrale syndicale et l’arrestation de plusieurs syndicalistes et animateurs du mouvement laissent présager du pire. Ce qui pouvait s’apparenter à des tentatives d’intimidations isolées a vite pris les allures d’une répression généralisée, du moins à Alger. En effet, des rassemblements ont été dispersés, des militants arrêtés, mais ce qui est le plus significatif de ce changement d’attitude du pouvoir est évidemment la répression dont ont été victimes les étudiants durant leur manifestation hebdomadaire ce mardi 09 avril. Rien ne leur a été épargné : les canaux à eaux, les gaz lacrymogènes, la matraque...

    Cela est inacceptable et il faut le dénoncer.

    Le pouvoir qui ne tolère apparemment que les manifestations du vendredi, car elles sont massives, fonce, tête baissée au risque de générer des développements plus que périlleux dont il assumera seul toutes les conséquences. Alors que la rue, lors de ce septième acte, a exprimé sans ambages son refus d’une transition menée par les hommes du système et son rejet du gouvernement Bedoui, le pouvoir réel ou profond comme certains préfèrent le désigner, va à contre-courant en convoquant un congrès parlementaire regroupant les deux chambres législatives. Cette fuite en avant du cœur du système politique, l’armée en l’occurrence, confirme que toutes les gesticulations du général et toute sa logorrhée ne sont que ruses et roublardises. En lâchant Bouteflika sous la gigantissime pression populaire, l’armée s’attendait à une inflexion de la position de la rue, reconnaissante envers elle de l’avoir débarrassé du tyran. La prétendue pression exercée sur le clan mafieux, les propos peu amènes tenus par l’état major pour désigner ce clan, mais surtout les l’hostilité proclamée envers certains oligarques rentrent en droite ligne avec la stratégie adoptée par le pouvoir depuis le début du mouvement. Leur espoir était de capitaliser et d’apparaitre comme des sauveurs. S’il est incontestable que l’armée jouit d’une estime et d’un respect au sein de la population algérienne, cette dernière sait que nombreux sont ces chefs impliquées dans les magouilles et la corruption. Nul n’ignore, non plus, ni les innombrables, privilèges dont ils jouissent, ni leur allégeance à Bouteflika qu’ils sont eux-mêmes allés chercher de son exil doré au Moyen-Orient. Même si les médias proches du pouvoir feignent d’ignorer les slogans hostiles à Gaid Salah, ces derniers étaient nombreux lors des manifestations du vendredi 09 avril. Le scénario égyptien que nous avons évoqué dès le début du mouvement et qui hante les partisans d’un changement radical du système est celui que semblent indiquer toutes ces dérives du système, enregistrées depuis le vendredi 5 avril. Cette stratégie du pire ne peut se produire que si la mobilisation marque le pas. Toutefois, le pouvoir peut opter pour un rafistolage et des changements de façade en s’appuyant sur ses clientèles habituelles et même sur une opposition libérale à qui on proposera comme à l’accoutumée quelques strapontins. Le pouvoir profitera de ce répit pour trouver un homme de consensus qui fera l’affaire des différents clans au pouvoir. La pression de la rue aura alors aidé le pouvoir à trouver son homme qu’elle n’a pas réussi à dénicher à temps pour remplacer Bouteflika.

    L’intronisation, par le parlement godillot en ce mardi 09 avril de l’un des hommes politiques algériens les plus honnis confirme nos craintes évoquées depuis le début de la révolution.

    Lâcher Bouteflika pour sauver le système.

    Comme en Égypte où l’armée a lâché Moubarek, le Pharaon, l’armée algérienne a fait de même avec Bouteflika devenu encombrant et une menace sur la pérennité du régime. L’objectif est le même : tenter de se refaire une virginité.

    Le scénario égyptien en quelques mots :

    L’impérialisme international et les régimes vassaux de la région, avaient, à l’époque de ce qui a été appelé le Printemps arabe, opté pour la mise en selle de l’islamisme dit modéré (les frères musulmans) pour contenir les processus révolutionnaires en Tunisie et en Égypte. La parenthèse islamiste s’est vite avérée catastrophique. En effet, ceux-là mêmes qui promettaient le paradis aux populations se sont distingué par une gestion des affaires, le moins que l’on puisse dire calamiteuse, et par une incapacité criarde à répondre aux aspirations des classes populaires sont très vite contestés par la rue. La répression qui s’en est suivie, combinée à une crainte de l’élite libérale et d’une partie de la population de l’avènement d’un état théocratique a servi de leitmotiv à l’armée égyptienne pour reprendre le pouvoir et écraser dans le sang le processus révolutionnaire qui connaissait alors un second souffle.

    Bensalah est illégitime; il est un homme du système, sans charisme ni envergure, un pion à la solde des décideurs. Il fera ce que l’armée lui dictera. Le mot d’ordre de la rue ‘’Yetnehaw Gâ3’’ est plus jamais d’actualité. Bensalah doit partir tout comme Bedoui. Il faut également exiger la démission du parlement godillot, issu de la fraude. Les manifestations impressionnantes du vendredi demeurent nécessaires, mais à la lumière des dérives autoritaires des nouveaux maîtres de la maison Algérie et de leur plan de sortie de crise qui n’en n’est pas un, elles paraissent insuffisantes.

    Pour créer un véritable rapport de force, la grève générale s’impose plus que jamais Les appels à des grèves sont d’une grande utilité pour le mouvement populaire. Leurs généralisations à tous les secteurs névralgiques de l’économie et l’implication des travailleurs dans leur organisation vont, sans aucun doute, constituer un tournant. En effet, c’est dans la grève que les travailleurs s’organisent et se conscientisent. Cela leur permettra de reconquérir leur centrale syndicale tombée entre les mains de la mafia prête à lâcher des baltaguia pour lyncher des syndicalistes authentiques, mais aussi de discuter et de prendre conscience de leur force.

    La mobilisation doit se radicaliser tout en restant pacifique. C’est à ce prix que le pouvoir profond fléchira.

    Au même temps, le mouvement ne doit pas se contenter d’attendre les annonces de l’armée. Il se doit, lui aussi, d’exposer sa propre feuille de route et faire ses propositions politiques pour mener sa propre transition. Dans cette perspective, il doit penser à faire émerger des conseils citoyens partout où cela est possible. Cette tâche consiste à regrouper toutes les structures d’auto-organisation nées du mouvement, mais aussi les syndicats libres, les associations, les collectifs de femmes et même des personnalités représentatives qui jouissent d’un certain respect au sein de la population. Les membres de ces conseils doivent être révocables à tout moment pour éviter les dérives et les manipulations. Ces conseils auront pour tâches, en plus de l’organisation de la protestation, d’engager un débat profond avec les citoyens quant aux perspectives du mouvement. Leur renforcement et les revendications qu’ils portent peuvent aider à faire émerger un contre-pouvoir, capable de diriger la transition. L’assemblée de toutes ces coordinations peut constituer les États généraux du mouvement, se proclamer comme une assemblée constituante qui élaborera une nouvelle constitution et proclamer la Deuxième République Algérienne.

    Le pouvoir en place n’a aucune volonté de participer à un quelconque changement qui lui ferait perdre la main. Cette fuite en avant dans la gestion de la crise, en convoquant notamment, des élections présidentielles dans moins de trois mois montre les vrais intentions en haut lieu. Il s’agit pour eux de sauver le système à tout prix. Ils veulent en finir au plus vite avec le mouvement populaire en bâclant une pseudo-transition. En effet, ils craignent de rendre compte des méfaits et crimes commis depuis 1962 et de perdre les privilèges immenses dont ils jouissent allègrement. C’est aussi la volonté des puissances régionales qui ont peur d’être emportées par la vague que constituerait une révolution victorieuse en Algérie. Ces forces alliées à l’impérialisme mondial ne veulent pas de l’émergence d’un nouveau pouvoir dont ils ne maitrisent pas les contours. Le pouvoir français notamment, englué avec les Gilets jaunes qui réclament rien de plus qu’un changement de système ne peut admettre la naissance d’une nouvelle république qui exigerait un traitement d’égale à égal. Cela pourrait signer le début de la fin de la politique de la France-Afrique qui n’est en réalité qu’un pillage systématique des richesses de ce continent.

  • Said hamidouche

    Bonjour Je veux vous faire part de mon interrogation au paragraphe cinq de la lettre de démission du président sortant , ma question est la suivante: que veut-il dire par sa phrase que je cite : j'ai pris les mesures appropriées dans l'exercice de mes prérogatives constitutionnelles , pour les besoins... Lire la suite

    Bonjour

    Je veux vous faire part de mon interrogation au paragraphe cinq de la lettre de démission du président sortant , ma question est la suivante: que veut-il dire par sa phrase que je cite : j'ai pris les mesures appropriées dans l'exercice de mes prérogatives constitutionnelles , pour les besoins de ma continuité de l'état et du fonctionnement normal de ses institutions durant la période de la transition .
    Es qu'il avait le droit de prendre des mesures pour le futur étant démissionnaire et de quelle nature sont ces directives.

    Merci cordialement

     

  • ADE DES

    Je vous adresse ce petit mot pour  rassurer les gens septiques. Le mouvement est porté non pas par de l'écume mais par une lame de fond et qui est prêt à aller aussi loin que le demande l'exigence de la chute de l'ancien système et la construction des bases d'une... Lire la suite

    Je vous adresse ce petit mot pour  rassurer les gens septiques. Le mouvement est porté non pas par de l'écume mais par une lame de fond et qui est prêt à aller aussi loin que le demande l'exigence de la chute de l'ancien système et la construction des bases d'une nouvelle République Démocratique et Sociale où tous les citoyens auront leur dignité et où la femme aura sa dignité et sa place à égalité avec l'homme. Qu'est ce qui me permet de m'avancer ainsi c'est tout simplement en écoutant les échanges entre les jeunes. Ce sont des ''maquisards des temps modernes'', hier candidats à l'émigration , aujourd'hui ils lancent le serment de combattre le système aussi longtemps qu'il faut et sans arme. Ils ont lu et relu le Mahatma. leurs seules armes: leurs pieds pour marcher, leurs bouches pour crier et leurs mains pour écrire les slogans. Ils partent chaque semaine à Alger manifester. la dernière fois , certains d'entre eux ont fait le trajet Tizi-Ouzou -Alger (100 km) à pied pendant cinq jours durant parce que la gendarmerie a mis des obstacles pour la circulation des manifestants. Ils dorment sous les ponts, sans draps , sans couverture. Ils ont la foi de dégager ce mal profond enraciné depuis l'indépendance. A leurs place , je vous demanderai de faire passer le mot pour que les citadins d'Alger  leur donne du pain et de l'eau en cours de manifestation. La majorité d'entre eux sont des chômeurs , sans ressources et surtout de veiller à laisser des cartons sous les piles de pont pour leur servir de lieu de repos. En 1969, De Gaulle , a dit ''Que peut faire le général avec ses mains devant le torrent du peuple''. N'oublions pas que nous avons chassé l'une des plus grandes puissances militaires au monde et nous avons chassé le plus grand potentat d'Afrique (Fahamatouhou). Après la nuit c'est le jour. Un jeune m'a dit '' nous ne voulons pas d'une victoire sans lute et sans panache'.

  • Achour Boufetta

    À cœur vaillant, rien d'impossible ! Lorsqu'une injustice, aussi barbare soit-elle, se retrouve devant le mur de l'inacceptable et de l'intenable elle se désintègre inexorablement. Eh bien c'est le sort qui attend tout système, décrié, dénoncé et rejeté par un peuple décidé et déterminé à en finir avec un mal qui n'a jamais... Lire la suite

    À cœur vaillant, rien d'impossible !

    Lorsqu'une injustice, aussi barbare soit-elle, se retrouve devant le mur de l'inacceptable et de l'intenable elle se désintègre inexorablement.

    Eh bien c'est le sort qui attend tout système, décrié, dénoncé et rejeté par un peuple décidé et déterminé à en finir avec un mal qui n'a jamais su ou compris que même la prédation a ses propres limites

    Eh bien c'est ainsi que finira ce système, en place depuis des années, qui a interdit, matraqué, emprisonné, torturé.

    L'histoire est là pour témoigner: bien de sinistres et puissants dictateurs ont fini par être vaincus, déchus, jugés et emprisonnés.

    L'histoire leur a réservé de bien obscures pages. C'est ce qu'elle réservera, conséquemment à leurs méfaits et violences, à ceux d'aujourd'hui.

  • Achour Boufetta

    Une fraude et un despotisme découverts en 2019 ! Le vice-ministre de la Défense, le général Gaid Salah, dans son dernier prononcé ce mercredi à Oran, évoque la fraude. Cette fraude qui sévissait a fini par corrompre jusqu'à détruire l'Etat, lui inoculer un mal jusqu'à faire de la corruption, de la médiocrité,... Lire la suite

    Une fraude et un despotisme découverts en 2019 !

    Le vice-ministre de la Défense, le général Gaid Salah, dans son dernier prononcé ce mercredi à Oran, évoque la fraude.

    Cette fraude qui sévissait a fini par corrompre jusqu'à détruire l'Etat, lui inoculer un mal jusqu'à faire de la corruption, de la médiocrité, du népotisme, de la rapine, des passe-droits, de l'injustice, des interdits des normes institutionnalisées.

    Sauf que, ce que ne dit pas le général major, cette fraude n'a été rendue possible, grande, massive et destructrice que par le fait que ceux qui en usaient comptaient sur l'usage, la protection et l'intervention de la force publique.

    Il n'y a pas si longtemps, des militants se faisaient matraquer, arrêter, ensanglanter pour avoir, justement, marché afin de dénoncer des faits avérés de fraude violente qui ont été le fait de l'administration instrumentalisée par un pouvoir despotique.

    Il n'évoque cette fraude qu'après que ce système soit décrié, dénoncé et condamné par le peuple qui a réussi à faire partir son représentant réel ou accessoire, l'ex-président Bouteflika.

    Il évoque cette fraude qui a produit des responsables de la trempe de l'actuel président de l'Etat, indûment désigné par un congrès composé de sénateurs et de députés issus de la fraude après le raz-de-marée humain qui a envahi la rue, plusieurs vendredis de suite. Une désignation, du reste, qui défie la volonté populaire qui exige sa démission.

    Une fraude qui a servi les partis du pouvoir, le RND et le FLN desquels sont issus les ministres, les sénateurs et les députés. Ces ministres qui réprimaient, appauvrissaient, méprisaient et s'enrichissaient.

    L'ex-président Bouteflika était, est toujours jusqu'à preuve de démission, président du FLN, un parti spécialiste de la fraude, celui-là qui a nommé le vice-ministre de la Défense en 2004, il y a de cela 15 ans.

    Cette fraude a toujours été, contre vents et marées, contre interdits, matraques et prison, combattue par des militants qui entendaient faire entendre leurs voix et les voir apparaître dans l'urne. Des sacrifices, de gros sacrifices d'ultimes sacrifices ont été consentis.

    Pour l'histoire, la fraude de 1977 a fait naître un parti adulte qui a fini par remporter les élections législatives et les locales de la même année, après seulement trois mois d'existence.

    Plus récemment, la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle, depuis son lit d’hôpital, malade, impotent, absent depuis 2013, son premier AVC, est pire qu'une fraude: un mépris, une agression et une insulte au peuple.

    Aucune autorité, aucun haut responsable civil ou militaire n'a dénoncé cette grave offense ne serait-ce que par acquis de conscience.

    Beaucoup de jeunes, pendant ces vingt ans de règne absolu, désespérés et désespérant de la gouvernance de Bouteflika, de la corruption, de la rapine et des fraudes, tentant l'ultime chance de rejoindre les rives européennes, ont fini, malheureusement, noyés, en méditerranée, et les plages nous faisaient découvrir, dans l'horreur, leurs cadavres.

    Pendant tout ce temps où l'innommable se déroulait à ciel ouvert, nous agressant, nous torturant, nous n'avions jamais entendu des voix humaines de la haute sphère de l'Etat s'émouvoir sur ce qu'il y a lieu de qualifier de crimes.

    Mais non, tout allait pour le mieux avec la réconciliation nationale de Bouteflika qui avait tout réglé et rétabli: paix, stabilité, bonheur, travail et richesse. Un bonheur que ses laudateurs font voler, à présent, en éclats, en découvrant la force d'un Mouvement populaire.

    Quel ridicule et lamentable retournement!

    S'il se trouve aujourd'hui de hauts responsables qui parlent publiquement de la fraude et de ses ignobles effets, à l'instar du général major, c'est grâce à cet historique et magnifique Mouvement populaire, une force, un espoir, digne et pacifique, de plus en plus fort depuis sa naissance, le 22 février dernier, qui fait délier la langue à certains qui se taisaient lorsque l'injustice sévissait et pousse d'autres à se repositionner.

    Au début de ce Grand Mouvement, il est important de le rappeler, le général major, l'ex-premier ministre Ahmed Ouyahia et d'autres pontes du pouvoir ont averti contre les manipulations et mis en avant des imaginaires complots de la main étrangère. Une main étrangère, curieusement, qu'ils ne veulent jamais identifier ni nommer mais juste bonne pour semer doute, suspicion, zizanie et peur.

    Sauf que l'histoire a déjà fini d'écrire ses pages, des pages assombries par des années de despotisme redoutable, méchant et pervers. Un despotisme qui remonte à loin, à l'été de l'année 1962.

    L'histoire, par définition, par nature, ne s'invente pas, ne se refait pas, ne se soudoie pas et ne s'émeut pas, non plus, elle est tête.

     

  • Achour Boufetta

    Une violence justifiée ou niée ? Le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement assure que tant que les marches sont pacifiques, la réponse des services de sécurité sera "pacifique". Les violences policières d'hier, survenues à Alger et rapportées par plusieurs médias, seraient donc, pour ce ministre, une réponse aux violences... Lire la suite

    Une violence justifiée ou niée ?

    Le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement assure que tant que les marches sont pacifiques, la réponse des services de sécurité sera "pacifique".

    Les violences policières d'hier, survenues à Alger et rapportées par plusieurs médias, seraient donc, pour ce ministre, une réponse aux violences des étudiants, serions-nous invités à comprendre.

    Les étudiants, sortis pour dénoncer la désignation de Bensalah comme président de l'Etat et exiger le départ du système, seraient donc extrêmement violents pour susciter tout cet arsenal répressif: de la matraque, des canons à eau, des gaz lacrymogènes.

    Insidieuse, sournoise, cynique et incompréhensible est la réponse de ce ministre d'un gouvernement appartenant à un système décrié et rejeté par le peuple.

    En voulant justifier ou nier une violence policière de la manière la plus lamentable, il insinue que les étudiants étaient violents.

     

  • Construire la transition en Algérie.. mode d'emploi? Un nouveau mot d'ordre pour le "Hirak": Rassemblement autour d'une Plateforme Commune et Fédératrice Comme il fallait s'y attendre, Abdelkader Bensalah désigné président par intérim.. Une preuve irréfutable que le système est toujours en place, et tente de gagner du temps pour voir essouffler notre... Lire la suite

    Construire la transition en Algérie.. mode d'emploi?

    Un nouveau mot d'ordre pour le "Hirak": Rassemblement autour d'une Plateforme Commune et Fédératrice

    Comme il fallait s'y attendre, Abdelkader Bensalah désigné président par intérim.. Une preuve irréfutable que le système est toujours en place, et tente de gagner du temps pour voir essouffler notre soulèvement par sa division.

    Aujourd'hui, il est plus qu'urgent de faire un front commun contre ce système pour ne pas se voir confisquer à nouveau notre destin.

    Le mouvement du Peuple Algérien est le fruit d’un collectif fédéré autour d’un projet commun de rejet du système politique en place. Il attend en retour un parallélisme des formes dans la liste des leaders qu’il entend se choisir pour porter sa voix et l’orienter dans son projet de société.

    Les récents événements ont démontré que le peuple ne se reconnaît que dans des collectifs constructifs et fédérateurs. Toutes les initiatives individuelles ou les cheminements focalisés sur une seule personne, ont fait l’objet d’un rejet instinctif du peuple. Il est pluriel et ses leaders se doivent d’être tout autant pluriels et représentatifs de ses sensibilités et de la diversité de ses périmètres de projets.

    Toutes les femmes et les hommes de bonne volonté, toutes celles et ceux qui ont vocation à guider et servir le peuple dans ses revendications légitimes, sont invités à unir leur force et leurs engagements au sein d’une Plateforme Commune et Fédératrice.

    De cette plateforme sortira un grand projet partagé de refonte de nos institutions, pour une meilleure justice sociale, une redistribution équitable des richesses, une affirmation des droits et libertés et l’établissement d’un Etat de droit.

    Rejoignons cette plateforme pour qu’ensemble nous menions le Peuple au bout de ses aspirations. Faisons-le maintenant, avant qu’il ne soit trop tard, avant que l’histoire nous confisque à nouveau ce rendez-vous de vérité.

    Seuls nous voulons aller vite, ensemble nous irons plus loin.

    * Par ce que les acteurs qui ont conduit à l'échec (#système) ne peuvent être ceux du changement.

    « Projet Participatif pour une Transition Pacifique »
    Plateforme Commune et Fédératrice

    Cosignataires (07 mars 2019):

    Djamal LIMANE (Doctorant en Science de Gestion - Université de Nice)
    Nacer BOUDIAF (Militant politique)
    Boualem ALIOUAT (Professeur Université de Nice)
    Boualem BOUNAB (Médecin)
    Farouk MOUKAH (Chef d’entreprise)

    Et plus de 5000 signataires sur les réseaux sociaux et sur la plateforme mondiale pour le changement, accessible sur le lien : http://chng.it/hDLP7fVLB2

    Texte intégral de la contribution publiée à la veille de la grande marche du 08 mars :

    « Projet Participatif pour une Transition Pacifique »

    Conférence Nationale pour l’Instauration de la 2ème République

    Soucieux de l’avenir de notre pays, et par crainte de le voir à nouveau plonger par ses "amateurs/décideurs" dans un cercle de violences politiques et sociales,

    Pour l’amorce d’une dynamique nouvelle et alternative,

    Pour asseoir une économie basée sur le savoir, la connaissance et les ressources humaines extraordinaires de notre pays,

    Pour que ce soulèvement pacifique soit protégé de toute forme de récupération,

    Nous voulons construire un projet qui ne s’arrête pas aux échéances électorales mais visionnaire de l’avenir et engagé sur les valeurs du Peuple Algérien,

    C’est dans cette optique que nous proposons une Conférence Nationale pour l’Instauration de la 2ème République, émanant du Peuple.

    Rassemblant toutes les forces vives de la nation, intègres et réellement compétentes, d’Algérie et de la diaspora, elles devraient créer une dynamique politique et citoyenne capable de déboucher vers une solution politique globale à la crise multidimensionnelle dans laquelle est plongée notre pays par les décideurs.

    Pour cela, nous proposons de :

    I. Libérer les initiatives au niveau local :

    L'implication de la base (Peuple) pour se réapproprier le champ politique, à travers la multiplication des réunions des :

    - Comités de quartiers, de communes et de wilayas,
    - Cercles de réflexion entre universitaires, associations, diaspora, organes de presse, syndicats et patronat..

    Puis, soumettre à la « Conférence Nationale », des propositions venant des réunions de la base (comités de quartiers, de communes et de wilayas, cercles de réflexion entre universitaires, associations, diaspora, organes de presse, syndicats et patronat..).

    L'élection des personnes qui auront la responsabilité de conduire la transition sera un gage de légitimité auprès du Peuple.

    II. Élire des représentants de la base :

    Les représentants de la base doivent alors se réunir pour élire un nombre précis (à définir) pour siéger à la « Conférence Nationale ». Les Conférenciers seront chargés de :

    1. L’élaboration d’un contrat politique sous forme d’un engagement public et sans ambiguïté des différents acteurs pour :

    - Le respect des libertés individuelles et collectives,

    - Le respect et la défense des droits de l’Homme,

    - Le rejet de la violence comme moyen d’expression politique,

    - La sauvegarde des fondements de notre identité collective, de notre algérianité, « Islam, amazighité et arabité ».

    2. La mise en place d’institutions chargées de gérer une période de transition :

    La mise en place d’une Convention Nationale de Suivi et de Contrôle de la Transition (CNSCT). La composition sera définie par les participants au dialogue et sera chargée de :

    - Agréer les personnalités intègres, compétentes et indemnes de tout soupçon de connivence avec le « système », devant siéger au gouvernement provisoire,

    - Élaborer l’ensemble du dispositif électoral : révision de la loi électorale et le dispositif de surveillance nationale et internationale d’un processus électoral crédible,

    - Fixer le calendrier électoral dans sa globalité avec l’élection d’une Assemblée Nationale Constituante, comme première étape.

    Le gouvernement provisoire sera chargé de mettre en œuvre les recommandations de la CNSCT et les affaires courantes en attendant la poursuite du processus.

    Le future Constituante est une condition pour restituer au peuple Algérien son droit à l’autodétermination, la rédaction d’une nouvelle Constitution porteuse d’un projet de société, et mettre en place l’Etat de Droit qui donnera naissance à la 2ème République.

    L’institution militaire doit rester neutre, loin du champ politique et vouer à ses missions constitutionnelles.

    Cette Conférence Nationale s'inscrit dans la continuité de la volonté Populaire et se veut un rempart contre toute forme de récupération. Elle doit être un événement politique majeur et décisif pour l’avenir de notre pays.

    L'Histoire se souviendra.. Le Peuple vaincra.. L'Algérie triomphera.

    Pour agir et contribuer au débat, c'est ici: http://chng.it/5vDKKMvZqp

    « Projet Participatif pour une Transition Pacifique »

  • Comment le président intérimaire, le gouvernement et Gaid Salah vont faire voter le peuple ? Tout le corps électorale se trouve dans la rue à manifester chaque vendredi et surement le peuple Algerien manifestera le vendredi de l'élection. Le régime sera encore plus ridicule en nous sortant des résultats fabriqué dans... Lire la suite

    Comment le président intérimaire, le gouvernement et Gaid Salah vont faire voter le peuple ?

    Tout le corps électorale se trouve dans la rue à manifester chaque vendredi et surement le peuple Algerien manifestera le vendredi de l'élection. Le régime sera encore plus ridicule en nous sortant des résultats fabriqué dans son laboratoire. du genre; 82% des algériens en voté et le président du système a obtenus 98%¨des voies démocratiquement.

    LE RIDICULE NE TUE PAS MAIS.... AUX PEUPLE D'APPORTER LA SOLUTION.

    Imaginez le jour de l'élection avec l'article 102 et sont évolution. PREMIER ET DEUXIÈME TOUR.

    Cela serai interessant un e projection sur un futur proche.

    Sauf si le système n'y croit pas et cherche a gagné du temps pour X RAISONS connu dans les grandes lignes.

    Cordialement,

    Un lecteur fidèle.

  • Mohadn Ait Bacha

    « Silmya » et « Dégage Système », semblent être les mots d'ordre qui dominent les revendications du mouvement vers une révolution. Silmya n'a pas besoin de définition puisqu'elle est notre pratique dans chacune des manifestations. Relevons juste, à notre grand bonheur, que c'est une cinglante critique du fumeux «l'homme est... Lire la suite

    « Silmya » et « Dégage Système », semblent être les mots d'ordre qui dominent les revendications du mouvement vers une révolution.

    Silmya n'a pas besoin de définition puisqu'elle est notre pratique dans chacune des manifestations. Relevons juste, à notre grand bonheur, que c'est une cinglante critique du fumeux «l'homme est un loup pour l'homme» de Thomas Hobbes par certains dans les médias. Leur peu les empêchent-ils de voir le respect mutuel, la solidarité, la dignité, l'amour, toutes ces valeurs renouvelés sans cesse dans les manifestations de « la rue ». Cela est déjà une révolution. C'est notre premier butin à défendre jalousement.

    Je cite Hobbes pour répondre à ceux qui s'en réclament comme protection contre « le chaos de la rue ». Il faut se voiler les yeux pour ne pas voir que le chaos et la violence sont à l'intérieur des palais. Et cela depuis le premier coup d'Etat perpétré par la deuxième série de 3B, Ben Bella-Boumédiene-Bouteflika, à l'origine du système. Développons.

    Leur Système et ses composants.

    C'est toute l'histoire de l'Algérie depuis la trahison criminelle du Congrès de La Soummam. Je rassure le lecteur, il ne sera relaté ici que ce qui me semble être les faits fondateurs du système.

    Le but de cette modeste contribution sera juste de tenter de rappeler des faits connus qui fondent leur Système. Tenter de dresser une cohérence.

    Le clan d'Oujda est une créature de ceux ( la première série 3B Boussouf-Bentobal-Belkacem) qui ont enterré le Congrès de La Soummam en assassinant son principal défenseur, leur frère de lutte, Abane Ramdane. Certains ouvrages décrivent la genèse.

    Paré du sang de Abane, se préparant à l'abri de toute action contre l'armée coloniale, le clan d'Oujda va déchaîner ses forces, accumulées pendant sa planque, contre ses frères, vrais vainqueurs mais bien plus démunis. Au sang de Abane va s'ajouter une rivière qui deviendra fleuve jusqu'à nos jours. Tout le sang qui a coulé depuis l'Indépendance est de la responsabilité du système. Car il est porteur de toute la violence depuis l'Indépendance.

    La guerre du clan contre les Algériens est son acte de naissance, et restera son seul acte de bravoure, son fondement réel, et son mode d'existence.

    Tous les actes qui suivront, et de toutes natures, renforceront cette guerre jusqu'à ce jour.

    Tous les moyens, militaires, politiques, économiques, sociaux, juridiques, seront déployés pour écraser le peuple.

    Dans un premier temps, la désormais mafia tente de cacher cela derrière un habillage juridique, pour tenter de se donner une légitimité, puis il la suspend étant convaincu d'être à l'abri, derrière les seuls moyens de violence existant.

    Ils ont voté leur première Constitution à la sauvette au cinéma Majestic. Par ce document, comme habillage juridique de leur violence militaire, la bande de criminels spolie tout un peuple de sa nouvelle indépendance très chèrement payée. Désormais seul le FLN a droit d'exister, le reste des militants connaîtra la mort, la torture, et pour les plus chanceux l'exil. Le pays, avec tout ce qui le compose, économie, droits sociaux, champs politique et culturel, devient ainsi la propriété d'une bande de criminels incultes assoiffés de tout, pouvoir, reconnaissance. La vie du peuple est de nouveau confisquée. Aux chants et youyous de joie d'une liberté furtivement retrouvée, succède la terreur de nouveaux enlèvements, nouvelles tortures et disparitions. L'ordre du clan s'institutionnalise puis se constitutionnalise contre le peuple par la seule violence.

    Pour auréole idéologique, un cocktail explosif : Hobbes (encore lui, hout takoul hout), Staline, et un Islam douteux. Cette mixture de confusions bouillonne dans une tête malade, pour en sortir comme violence multidimensionnelle qui n'épargnera rien ni personne.

    Le pays paiera pour chacun des trois. Staline nous donnera, comme en URSS, nos oligarques détraqués. L'Islam d'abord les mosquées des enfants de La Zitouna-FLN, Boumedienne-Cl Mohamedi Saïd-Aït Belkacem-Abdeslam, puis la guerre civile. Hobbes, nous sommes encore à essayer de nous en défaire puisqu'il habite même certaines têtes d'universitaires vedettes de saison. La violence est née dans les palais pour se déverser sur le pays et non l'inverse. Et c'est encore le cas. Les loups ne sont pas dans la rue mais comme toujours dans les palais. Il arrive que le peuple agneau unisse ses forces pour les déloger. Nous sommes dans une telle situation. Comme disent nos jeunes, dans les palais «da3oua hamia, c'est chaud». C'est le chaos agonisant. Le peuple va leur apporter le calme et la sérénité.

    Puis1965, second coup d'Etat (encore dans la violence des palais, houta klat houta), le plus fort décide de se passer de sa Constitution. Pourquoi s'encombrer d'un machin quand les chars peuvent tout offrir ? Notre 3açabiyya de violence incarnée n'a besoin comme visage, jah, (Ibn Khaldoun), représentation spectaculaire, que sa virile armée. Son visage est celui de la terreur. Le pays est désormais fermé, son peuple y est prisonnier.

    Puis à l'ombre du mot socialisme et islam, ou le contraire selon, se construisent des prisons, de toutes sortes (politiques, économiques, sociales, culturelles) et … quelques fortunes matérielles de privilégiés. Des alliances matrimoniales se font entre nos arrivés du pouvoir et de vieilles familles bourgeoises, à l'exemple de Boumediene. Les filles modestes du peuple ne sont pas dressées pour leurs vulgarités et singeries mondaines, mais juste bonnes pour leurs tâches ménagères. La corruption comme synonyme de putréfaction. Naître dans un gourbi et mourir dans un palais est une légitimité pour tous, mais à condition de ne pas y arriver en marchant sur les corps de ses sœurs et frères humains.

    Plus aucune liberté, politique, syndicale, économique, de pensée. Boumediene incarne l'Homme Total. Rappelons que les militants de gauche vont payer cher. Les mosquées vont fleurir telles des « fusées qui ne démarrent pas », ainsi nommées par notre résistant Kateb Yacine.

    Le développement économique du pays ne peut pas se faire par le peuple, cela enlèverait toute légitimité à la caste. Le peuple ne doit avoir aucune légitimité, surtout celle de se développer, dégagée de la rente minière spoliée par la mafia.

    Aucun ne travaillera à sa guise, car comme on sait, le travail rend libre, et la liberté est très justement ce qui rend dangereux les peuples. Un peuple libre ne laisse aucune place à l'injustice. L'autogestion a été complètement vidée de sa légitimité, la caste lui ayant retirant tous ses moyens, la ruinant par les rentiers douteux du new-FLN. Il fallait un tuteur aux travailleurs qui ont fait la fortune des colons par leur savoir faire, car ils « étaient incapables de se nourrir seuls ». Au lieu de s'organiser selon leurs moyens, et inventer un mode d'organiser leur vie, travail, partage, développement... le new-FLN se pose en rentier et impose une nouvelle surexploitation et un sabotage délibéré.

    Idem dans tous les secteurs du pays. Le reste d'artisanat disparaît, plus de commerçants, à mort les PME/PMI, table rase. Le peuple vivra et mourra par la seule volonté de notre mafia.

    Le monstre ANP-FLN de Boumediene, avec sa horde de nouveaux moudjahidin, a pillé les richesses du pays, désormais soumis à une seule source nourricière miraculeuse.

    La mamelle Sonatrach. Sans elle le clan n'aurait pas survécu. La rente minière va nourrir le clan qui peut désormais se permettre tout ce que se permette les rentiers. Les cadres des hydrocarbures choyés, protégés, déploieront toutes leurs « qualités » pour nourrir le système. Des privilèges, ministères, rentes..., seront la contre partie. Une espèce de « noblesse de pacotille».

    Pour nourrir l'ANP, colonne vertébrale et police politique, et le FLN, police d'embrigadement politique et fosse à serpents de rentiers, le clan peut se permettre de bricoler, comme façades vitrines, représentation, quelques institutions pour « faire Etat ».

    Ainsi le système est naît

    Carcasse (ANP-FLN-Constitutions et Institutions) et substance nutritive (Sonatrach et autres Sona ...).

    Le Clan va charger quelques plumitifs mercenaires pour lui bricoler un semblant d'idéologie de bric et de broc. Nos sophistes vont même jusqu'à tenter de légitimer la corruption, comme lubrifiant salutaire pour faire fonctionner les mécanismes de cette machine.

    L'ordre du clan d'Oujda est gravé. Son autoritarisme de violence nue et diffuse est rappelé à tous, à tout moment et en tout lieu. Boumédiene-Kasdi-Abdeslam-Aït Belkacem, et tous les autres, nous rabâcheront, chacun selon son solfège, leurs « Constitutions ». « Nous seuls voulons votre bien troupeau d'ignorants, et cela même contre votre volonté ». Avis à toutes les générations.

    Toutes les Constitutions, quelque soient les amendements, restent fondées sur la négation du peuple. Cyniquement, dans toutes, le peuple est posé comme « seul souverain ». Ce peuple dont l'existence est niée dans la pratique par la junte-caste. Une drôle de dialectique.

    Le débat actuel est vicié.

    Les tenants du système semblent être de trois types.

    D'abord ceux qui se posent ouvertement comme ses défenseurs : ses serviteurs de tous ordres, officiers, anciens ministres, les partis au pouvoir, les oligarques corrompus et corrupteurs, certains cadres, leurs enfants, une certaine presse... Ils se débattent pour essayer de sauver leur tête.

    Et puis ceux qui se cachent, de« l'opposition » qui ont servi de légitimité, comme élus du système pour se gaver dans ses palais du renoncement. Salaires, avantages, passe- droits... L'« opposition » sait qu'elle ne peut absolument rien changer au système, qu'elle sert de légitimité, mais se sent honorée. «Nous avons une opposition, donc nous sommes une démocratie» dit le système. «Oui c'est vrai puisque nous délibérons ensemble» approuve l'«opposition». Il est à parier que certains de cette «opposition»auront des comptes à rendre tout comme les autres.

    Comment résister à rappeler que certain(es) des rangs de cette opposition ont été les plus féroces «chiens(iennes) de garde» des personnes « sacrées » de Boumediene et Boutef. La mystification transformée en mythification font des ravages, jusque dans les rangs des plus vigilants en apparence. Comment regretter Boumediene, tyran, au moment d'enterrer Aït Ahmed, une de ses victimes. La fréquentation assidue des palais du renoncement est peut être l'explication.

    Enfin certains juristes.

    Déployant toute leur élégance de prétoire ou de chaire universitaire, ils se débattent comme des 3B pour nous convaincre de rester dans le cadre constitutionnel. Pourquoi ? Pour nous sauver du «chaos de la rue», citant encore Hobbes, sans se rendre compte que la loi du plus fort, celle des palais, est le chaos, et la paix est la loi de « la rue ». Appeler les pires théoriciens d'un autre monde pour les protéger du peuple qui va à l'assaut du système qui nie son existence. Est-ce un aveu ? Dans leur cocon, ils ne se rendent pas compte qu'il s'agit simplement de vie et de mort. La liberté n'est pas une construction intellectuelle laborieuse fantaisiste façon Kant, mais la nécessité anthropologique de Rousseau. Ce n'est pas un luxe superflu, c'est la première capacité au moment de choisir entre vivre ou se laisser mourir. Des gens meurent, sont emprisonnées, ou s'exilent pour la liberté.Or leurs Constitutions sont construites sur la négation de toute liberté du peuple. Une vie sans liberté est la mort.

    Ecoutons :«Nous voulons élire notre Président, « anmoutou béchar, naklou kesra oua lma », dit un manifestant avec fierté et dignité. Mais que le système de la hogra dégage et nous laisse décider.

    Il s'agit d'un moment politique, d'une révolution menée par un peuple qui va à l'assaut d'un ordre établi, dont sa Constitution. Vouloir la faire dans l'ancien cadre constitutionnel est frappé de suspicion. Il ne s'agit pas d'un débat juridique. Les juristes peuvent plutôt aider à écrire la nouvelle constitution, mais pas de s'acharner à nous enfermer encore dans la prison du système.

    Certes, toute révolution a ses incertitudes, sinon c'en est pas. Nous ne sommes pas dans un jeu d'élégances, mais dans un moment d'histoire pratique, c'est à dire politique. Le peuple veut instaurer ses droits. Politiques, sociaux, économiques, juridiques, d'absolue égalité. « La rue » crie « houra oua demoqratia » haqiqia. Y voyez-vous cela dans leur serpillière? Armée démocratique est définitivement une aporie.

    La seule solution est de sortir de notre négation et nous poser comme peuple seul souverain.

    Cela n'est possible et vrai que si c'est notre acte à nous tous. Une liberté octroyée n'en est pas une. Seule l'acquise par notre propre acte en est une.

    Les moyens d'y arriver ?

    Nos mille et une propositions. Des «urnes de vendredi» (ma préférée) à beaucoup d'autres. De toutes nous en sortirons celle qui satisfera la majorité. J'ai la certitude que la moins bonne des nôtres sera meilleure que la leur, parce qu'elle nous posera nous comme seul constituant mettant ce qui convient au plus grand nombre.

    J'ai été long, et pardon. Mais j'ai exposé la proposition qui me paraît la plus importante, en essayant de dérouler les raisons.

    Sortir du piège de la Constitution du Système dont le fondement est la négation du peuple et de sa liberté.