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Contributions de lecteurs

  • Salim Saïchi, Fiscaliste

    Feuille de route pour la réalisation d'une Algérie Démocratique   Cela fait près d'une trentaine d'années, que je n'ai pas réagi publiquement à l'actualité de notre pays, la décennie rouge, mes projets familiales et professionnelles et finalement mon immigration au Canada m'ont tenu éloigné de mes anciennes activités militantes, mais cela ne... Lire la suite

    Feuille de route pour la réalisation d'une Algérie Démocratique

     

    Cela fait près d'une trentaine d'années, que je n'ai pas réagi publiquement à l'actualité de notre pays, la décennie rouge, mes projets familiales et professionnelles et finalement mon immigration au Canada m'ont tenu éloigné de mes anciennes activités militantes, mais cela ne veut pas dire que le destin de l'Algérie ne me tenait plus à cœur, malgré que la situation du pays était désespérante, surtout depuis la réforme de la constitution en 2008, ou le verrou de la limitation des mandats présidentiels avait été abandonné. il était clair que l'avenir du pays était plombé pour très longtemps.

    Toutefois, Le sursaut populaire du 22 février est venu me rendre l'espoir perdu par l'humiliation quotidienne, subit par l'Algérie, notamment avec cette image dégradante diffusée d'un pays gouverné par un président grabataire.

    La révolution du sourire, avec ces millions d'Algériens, de toutes catégories sociales, de différentes générations et à travers tous le pays, marchant pacifiquement avec ses slogans teintés d'humour et d'ingéniosité, sans équivalents, a redorer le blason de l'Algérie, terni par un pouvoir corrompu, corrupteur, incompétent, criminel et traître.

    J'ai donc repris espoir et j'ai essayé de réfléchir quels seraient les étapes pour réaliser une transition pacifique et authentique, et comment passer d'une dictature militaire à une démocratie inspirante, amenant à la construction d'un grand pays en Afrique du nord, moderne, développé, riche, solidaire et égalitaire.

    Je livre donc, à toutes fins utiles, le résultat de mes réflexions, je ne prétend nullement détenir la science infuse, et je sais pertinemment que ce que je préconise est perfectible, et qu'il est aussi d'un autre côté très idéaliste, néanmoins sans idéalisme, les 6 chefs historiques déclencheurs du 1er Novembre 54 , n'auraient jamais pu mettre fin à une colonisation de peuplement de 132 ans et sans idéalisme, la révolution du sourire du 22 février n'aurait jamais pu avoir lieu.

    Étapes de la transition démocratique :

    Conformément à l'article 7 de la constitution et faisant suite aux revendications du peuple algérien, exprimés par des millions de citoyens lors des marches hebdomadaires du vendredi depuis le 22 février, les mesures suivantes doivent être prises.

    1 - Dissolution du conseil constitutionnel (immédiat)

    2 - Dissolution de l'APN (immédiat)

    3 - Consultation Nationale : (immédiat)

    Ouverture de consultations avec toute la société civile (partis, syndicats, organisations professionnelles et associations indépendantes), par le président par intérim (président du sénat), pour la formation d'une Instance présidentielle composée de trois personnalités consensuelles, sans ambition politiques.

    Ci-après une liste non exhaustive, de personnes crédibles qui pourraient obtenir le plus large consensus.

    - Mustapha Bouchachi.

    - Zoubida Assoul.

    -Djillali Sofiane.

    - Karim Tabou.

    - Ait-Larbi Mokrane.

    - Said Sadi.

    - Liamine Zeroual.

    - Ahmed Benbitour.

    - Fodil Boumala.

    - Hafid Derradji.

    - Ali-Yahia Abdenour.

    - Amira Bouraoui.

    - Djillali Hadjadj.

    - Benyoucef Mellouk.

    - Djamel Zenati.

    - Abdou Bendjoudi.

    4 - Dissolution du conseil de la nation (Maximum 1 mois après la vacance du président 02/05/19).

    5 - Instance Présidentielle de transition :

    * Installation : dés la dissolution du conseil de la nation (02/05/19).

    * Composition : Un président et de deux vice-présidents (le président est désigné par consensus entre les membres de l'instance).

    * Mission :

    - Gouvernement du pays jusqu'à l'élection du nouveau président de la république ou du 1er ministre élu démocratiquement suivant les règles fixées par la nouvelle constitution.

    - Nomination du gouvernement de transition parmi les hauts fonctionnaires non partisans de l'état et sans ambitions politiques.

    - Décréter un code électorale, après consultations de toute la société civile, pour l'élection de l'assemblée constituante (avec un engagement de tous les partis au respect des règles de jeu démocratique).

    - Nomination, après consultations de toute la société civile, des membres de l'organisme temporaire chargé de l'organisation et du suivi des élections hors de l'administration.

    - Assainissement, en relation avec le gouvernement de transition de la presse et du paysage médiatique pour refléter tous les courants présents au sein de la société Algérienne.

    * Échéance de l'instance présidentielle de transition : 2 ans maximum jusqu'à l'élection du nouveau président et du nouveau parlement (02/02/21).

    6 - Limogeage du gouvernement Bedoui ( Maximum 02/06/19).

    7 - Gouvernement de transition :

    * Installation : Maximum 1 mois après l'installation de l'instance présidentielle de transition (02/06/19).

    * Composition : Une vingtaine de haut fonctionnaires non partisans et sans ambitions politiques.

    * Mission : Gestion des affaires courantes.

    * Échéance du gouvernement de transition : 3 ans maximum jusqu'à l'élection du nouveau président et du nouveau parlement (02/02/21).

    8 - Organisme chargé des élections :

    * Installation : Maximum 2 mois après l'installation de l'instance présidentielle de transition (02/07/19).

    * Composition : Des citoyens, suffisamment nombreux, désignés suite aux consultations avec les partis , les syndicats, les ordres professionnels et les associations indépendantes.

    * Mission :

    - Organisation des élections de l'assemblée constituante, du nouveau président et du nouveau parlement, contrôle des élections, en relation avec les observateurs partisans et les observateurs internationaux (membres d'ONG internationaux reconnues en la matière et suffisamment nombreux), analyses et arbitrages des recours et proclamation des résultats.

    * Échéance de l'organisme chargé des élections : 2 ans maximum jusqu'à l'élection du nouveau président et du nouveau parlement (02/02/21).

    9 - l'Assemblée constituante :

    * Installation : Maximum 6 mois après l'installation de l'instance présidentielle de transition (02/11/19).

    * Composition : élues sorties des urnes des 462 circonscriptions nationales.

    * Mission : rédaction d'une constitution qui devrait préfigurer l'Algérie de demain.

    Ci-après, certains points à prendre en compte dans la nouvelle constitution.

    - Affirmation de l'identité nationale : Amazighité, Islamité et Arabité.

    - Affirmation de l'appartenance à l'espace de l'Afrique du Nord.

    - Prise en compte du statut de l'islam comme religion du peuple Algérien et non pas de l'état Algérien.

    - Prise en compte des statuts de langues officielles : Arabe classique, Tamazight.

    - Prise en compte des statuts des langues nationales : Arabe Algérien, Tamazight.

    -Prise en compte de la langue de travail : Français.

    - Affirmation de l'égalité de tous les citoyens quelque soit le sexe, la religion, la couleur de peau, la région natale ou la langue maternelle.

    - Prise en compte de l'instauration d'un conseil supérieur relatif à la presse et au paysage médiatique (pour veiller à l'équilibre entre le secteur public, le secteur privé et le secteur partisan).

    - Définir le rôle de l'armée et des services de renseignements. (dissolution de la police politique).

    - Définir le régime politique (présidentiel, parlementaire).

    - Définir l'indépendance et l'équilibre entre les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires.

    - Définir la désignation du 1er ministre au sein de la majorité parlementaire.

    - Définir l'alternance au pouvoir (limitation des mandats).

    - Définir l'organisation territoriale (régionalisation).

    - Définir les nouvelles règles d'association en interdisant l'utilisation politiques des composantes de l'identité nationale et les symboles de la révolution avec dissolution de tous les partis déjà existants.

    * Échéance de l'assemblée constituante : 1 an maximum jusqu'à l'approbation de la nouvelle constitutions par le peuple (référendum 02/11/20).

    10 - Référendum sur la nouvelle constitution : Maximum 1 an après l'élection de la constituante (02/11/20).

    11 - Dissolution automatique de tous les partis politiques et des organismes satellitaires et créations de nouveaux partis sur la base de la nouvelle constitution.

    12 - Élection du nouveau président et du nouveau parlement : 3 mois après le référendum sur la constitution (02/02/21).

    13 - limogeage du gouvernement de transition et formation d'un nouveau gouvernement par le nouveau président sur la base de la nouvelle constitution.

     

     

    Important : Les tribunes publiées sur TSA ont pour but de permettre aux lecteurs de participer au débat. Elles ne reflètent pas la position de la rédaction de notre média.

  • Sami de Montréal

    Avez-vous remarqué que depuis le début de cette crise politique majeure dans l’histoire du pays, il n’y a pas encore eu une seule rencontre autour d’une table de négociation entre tous les protagonistes de la crise ? Pas étonnant qu’on n’ait pas encore trouvé une solution de transition acceptable pour... Lire la suite

    Avez-vous remarqué que depuis le début de cette crise politique majeure dans l’histoire du pays, il n’y a pas encore eu une seule rencontre autour d’une table de négociation entre tous les protagonistes de la crise ? Pas étonnant qu’on n’ait pas encore trouvé une solution de transition acceptable pour tous. On n’a même pas commencé à négocier.

    On reproche au Hirak de ne pas proposer de solutions concrètes mais on oublie de noter que le pouvoir ne l’a jamais invité à proposer quoi que ce soit. Il y a un problème de confiance envers un pouvoir qui ne prend en compte que ses solutions a lui. Or le premier exercice de rétablissement de la confiance entre le peuple et le pouvoir pour dégager une solution ensemble, est d’écouter et considérer ce que le peuple demande. Le pouvoir et l’armée en particulier doivent changer leur communication, ils doivent exprimer plus clairement qu’ils font confiance au peuple et qu’ils l’écoutent.

    Gaid Salah qui est devenu de facto le détenteur du pouvoir, doit parler aux algériens avec un langage direct, un langage du cœur. On est en 2019, dans une crise majeure, plus besoin de parler une langue de bois dans un arabe mal maîtrisé et mal compris par un grand nombre de citoyens. On comprend la prudence de l’armée face aux risques que cette période cruciale, peut générer, mais le peuple n’a jamais été aussi unis de son histoire, a part peut-être durant la guerre de libération. Pourquoi ne pas faire confiance aux demandes du peuple ? est-ce si déraisonnable de demander d’exclure ceux qui étaient dans l’ancien pouvoir car le peuple ne leur fait pas confiance ?

    L’argument constitutionnelle est tout simplement ridicule au stade ou on en est. L’ancien pouvoir a largement violé la constitution et Gaid Salah, lui-même a intervenu en dehors de la constitution pour demander le départ immédiat de Bouteflika. Une sortie additionnelle de la constitution qui abolit le poste de Bensalah et qui désigne un comité de présidence collégiale, ne va sûrement pas déplaire au peuple. Bien au contraire ça sera le début du processus de transition acceptable pour tous. C’est le premier acte de la solution.

    La question qui semble difficile et qui peut poser problème est la composition de cette présidence collégiale. Premièrement il faut clarifier qui ne devrait pas y être : tout individu qui a participé comme responsable politique au régime de Bouteflika ne devrait pas s’y trouver. Deuxièmement, le peuple étant devenu un acteur politique majeur, il doit être représenté par des membres de la société civile comme des avocats, juristes, artistes, etc. et troisièmement un représentant de l’armée mais pas Gaid Salah lui-même.

    Ce conseil aura comme première tache de dissoudre les deux chambres et la composition d’un gouvernement transitoire en remplacement du gouvernement de Bedoui. La deuxième tâche est de rédiger une nouvelle constitution qui abolit le régime présidentiel et qui consacre l’état de droit et la gouvernance démocratique. La troisième enfin est l’organisation d’élection législatives dans un délai de 12 à 18 mois.

    Il se peut qu’on fasse des erreurs en cours de route, mais ce n’est pas important, l’essentiel est de mettre en place un système politique qui permet l’amélioration continue de nos pratiques, par la rétroaction entre les électeurs et la classe politique. Si un parti politique fait bien son travail, il est réélu, sinon on en choisit un autre. La presse libre comme contre-pouvoir, sera là pour surveiller et rapporter les agissements du gouvernement.

    Finalement, les systèmes politiques ou le pouvoir est partagé par le plus de monde, produisent toujours plus de prospérité et de richesses pour le plus grand nombre. Les systèmes politiques ou le pouvoir est entre les mains d’un petit groupe ne produisent généralement que de la misère pour le grand nombre et de la richesse pour une petite élite.

  • Omar Belaribi

    La constitutionnalité   L’après démission du président de la république, se pose la question de la constitutionnalité de la suite de l’événement, mais les avis divergent sur le choix et la manière de l’application de la loi fondamentale en tenant compte des propositions politiques et de la volonté populaire. L’armée nationale populaire qui... Lire la suite

    La constitutionnalité

     

    L’après démission du président de la république, se pose la question de la constitutionnalité de la suite de l’événement, mais les avis divergent sur le choix et la manière de l’application de la loi fondamentale en tenant compte des propositions politiques et de la volonté populaire.

    L’armée nationale populaire qui soutient le mouvement populaire pour le changement propose l’application des articles 7,8, et 102 de la constitution.

    Le peuple dans sa détermination de vouloir le changement exige le départ de tous les symboles du système, en l’occurrence les trois B.
    Mais les politiques et les personnalités consultées, les uns proposent l’application stricte de l’article 102, les autres demandent une transition confiée a des personnalités en dehors du système en application des articles 7 et 8.

    Donc fondamentalement c’est La constitutionnalité du choix de l’une ou de l’autre proposition qu’il faut tenir compte :

    L’article 102 prévoit l’intérim de l’état par le président du sénat, si on se réfère a l’article 131 de la constitution qui stipule,
    Art. 131. — Le Président de l'Assemblée Populaire Nationale est élu pour la durée de la législature.
    Le Président du Conseil de la Nation est élu après chaque renouvellement partiel de la composition du Conseil.

    Se pose alors la légitimité des deux présidents qui sont désignés d’office par la présidence et proclamés présidents sans élection qui normalement doit être libre par bulletin secret.
    Voilà pourquoi le choix du peuple conformément aux articles 7 et 8 doit se faire dans la tangibilité de la volonté du peuple que lui confère la loi fondamentale.

  • Hamzaoui Sidi Mohammed, un Citoyen retraité

    Propositions pour contrôler la  période de transition par les éléments du Hirak. Je pense qu'il  est nécessaire de préserver l'état algérien et ses structures, afin de ne pas courir le risque de basculer dans le chaos. Pour cela il faut contrôler, aussi bien les organes que les hommes qui se trouvent à... Lire la suite

    Propositions pour contrôler la  période de transition par les éléments du Hirak.

    Je pense qu'il  est nécessaire de préserver l'état algérien et ses structures, afin de ne pas courir le risque de basculer dans le chaos.

    Pour cela il faut contrôler, aussi bien les organes que les hommes qui se trouvent à leur têtes.

    Le deal a faire avec Gaid Salah serait d' accepter la forme constitutionnelle définie par l'article 102 , sous réserves suivantes:

    Les secrétariats generaux de la Présidence   provisoire , du premier ministre, des ministres de l'intérieur , de la  justice et des finances doivent être occupés par les Hommes du Hirak.

    Par exemple , Bouchachi , Benbitour ,Rahabi ,Tabou, Sofiane DJILALI ,ZoubIda Assoul, et autres peuvent assurer ces fonctions jusqu'à  l'élection présidentielle à venir.

    De plus ces Personnalités ainsi placées dans ces administrations doivent se faire aider par quelques conseillers à prévoir  dans leurs cabinets respectifs , sous leur autorité.

    En tout 15 ou 20 personnes du Hirak seront affectes comme un interface entre les ministres du gouvernement  et le peuple , pour la conduite des affaires courantes .

    Ce ne sont pas les ministres qui préparent le processus  de transition mais les fonctionnaires de leur administration. Et là le Hirak a un œil sur ce qui se prépare.

    La Négociation  doit se faire par Bouchachi ou  autres personnalités  mandatés par le Hirak , avec Gaid Salah ,et personne d'autres.

  • Houari Boukar, gérant de société

    Notre révolution du sourire en 5 étapes   1/Un régime qui n'a jamais incarné le peuple Il y'a toujours eu un décalage entre l'Algérien et son dirigeant. C'est un décalage d'ordre mental avant tout. Deux conceptions de l'Algérie différentes, antagonistes. Deux visions si opposées que lorsqu'elles se sont percutées, à toute allure, enclenchées... Lire la suite

    Notre révolution du sourire en 5 étapes

     

    1/Un régime qui n'a jamais incarné le peuple

    Il y'a toujours eu un décalage entre l'Algérien et son dirigeant. C'est un décalage d'ordre mental avant tout. Deux conceptions de l'Algérie différentes, antagonistes. Deux visions si opposées que lorsqu'elles se sont percutées, à toute allure, enclenchées par le 5ème mandat, elles ont donné l'inimaginable révolution du sourire. Une force si intense et si tranquille d'un peuple si digne et si révolté contre un régime aussi désemparé qu'illégitime. Un système avec une conception rétrograde et dépassée de l'Algérie. Une classe dirigeante qui, au delà de la corruption et de la hogra, brille par son incompétence et son incapacité à entrer dans le monde moderne de la communication et de l'information. S'il y'a une image à retenir et qui illustre merveilleusement bien l'échec total du pouvoir algérien, ce sont ses sites web institutionnels:  le site d'El Mouradia, du gouvernement ou autre conseil constitutionnel sont à l'image de notre régime: laids, dépassés, non actualisés et trop souvent inaccessibles.

    2/Deux mentalités différentes

    L'Algérien s'est toujours démarqué par son humour fin et percutant que les hommes du régime n'ont jamais réussi à incarner et quand ils s'y essayaient, à l'image d'un Ould Abbes ou d'un Bouchareb, ça virait vite à l'agressivité et à la violence.

    L'Algérien parle sa belle et créative derja mais les représentants du régime parlent un laborieux et littéraire arabe que la quasi-majorite des algériens ne pratique  pas dans leur quotidien.

    L'Algérien est ouvert sur le monde, aime voyager, échanger et recevoir mais les tenants du régime l'ont enfermé dans ses frontières avec un dinar faible et une politique de visas désastreuse.

    L'Algérien vit dans l'un des plus grands pays du monde et le plus vaste de son continent mais le régime a tellement divisé pour régner que très peu d'Algériens ont eu le bonheur de découvrir les richesses culturelles et naturelles des autres régions de notre belle Algérie.

    3/L'État profond engendre la révolution profonde

    Les manifestations actuelles contre le régime sont la manifestation visible d'une haine profonde du système qui gère l'Algérie depuis 1962.

    Dans la conscience et l'inconscient de chaque algérien, est ancrée la conviction inébranlable que les hommes qui nous dirigent sont corrompus et voleurs. Le peuple l'a toujours intégré et vécu avec l'idée qu'il fallait mieux en rire. Mais par  réaction à la violence du pouvoir, l'Algérien a développé une violence contre les biens publics, contre tout ce qui ne le sert pas personnellement, comme s'il avait abandonné les biens communs car appartenant au pouvoir corrompu. Ce qui est bien évidemment faux. Cette réaction à la violence permanente du pouvoir s'est manifestée notamment par l'incivisme, la violence contre les femmes, la harga, la consommation de stupéfiants et autres actes de  délinquances quotidiennes.

    Mais avec le choc de notre révolution, tout a basculé. Le rapport à l'État, à la ville, aux biens communs a brusquement changé. Du jour au lendemain, l'Algérien a compris et décidé que l'Algérie lui appartenait d'abord. Avoir décidé de dégager le système suffisait pour reprendre soin de notre espace commun à nous le peuple. Face à cette volonté sans faille de dégager le système, des comportements, autrefois inimaginables, comme le civisme, le pacifisme, le respect, l'unité nationale... bref la citoyenneté sont devenus, du jour au lendemain, des comportements si évidents et tellement courants.

    4/Une révolution si profonde que rien ne pourra arrêter.

    Qu'importe que les 3B, 4B... restent ou partent, qu'importe que des pays charognards comme la France ou les Emirats Arabes le veuillent ou pas, qu'importe que l'armée nous soutienne ou pas, peu importe qui sera candidat à la prochaine présidentielle, rien, absolument rien ne pourra désormais empêcher les algériens de manifester leur mécontentement, leur refus de la hogra, de la corruption, de l'injustice. Chacun à son niveau, qui dans son administration, qui dans son travail, qui dans son bureau de vote, qui dans sa relation avec les pouvoirs publics, nous resterons tous à jamais vigilants, dénoncerons les faits répréhensibles d'où qu'ils viennent.

    Les Algériens, et ceci revient souvent dans les pancartes, sont prêts à marcher par millions tous les jours s'il le fallait pour dégager le système, tout le système.

    Beaucoup posent la question : qui est le système ? le système, ce sont ces centaines de personnes qui au sommet des administrations publiques, qui en tant qu'élus par des votes truqués ont contribué à la déliquescence de l'État et à sa violence. Toutes ces têtes doivent partir. C'est un préalable car c'est impossible de reconstruire un État démocratique avec des responsables antidémocratiques...

    5/La sortie de crise est pourtant si simple

    Nous avons réussi le plus difficile, virer le clan Bouteflika, la vitrine politique du régime. Le plus difficile car nous avons obligé le régime à se montrer une fois sa vitrine brisée. Et qu'a-t-on vu ? L'interpellation de Haddad, la liste des interdits de sortie du territoire, l'interdiction des vols privés et le limogeage notamment de Tartag ou du directeur de l''ENTV. Qui a décidé ces mesures tardives et tellement contestables légalement ? Le vrai pouvoir, le fameux régime, les véritables maîtres de l'Algérie. Combien sont-ils ? Sont-ils organisés ou improvisent-ils ? Quel est l'influence des puissances étrangères dans leurs décisions ?

    Tant de questions qui importent peu aujourd'hui puisque l'urgence pour le peuple est de les dégager tous. Et le peuple a raison car si cette ISSABA voulait vraiment entendre le peuple, elle aurait déjà nommé un comité de transition avec les personnalités irréprochables que le peuple plébiscite pour leur intégrité et leur rejet depuis toujours du régime. Hélas, trop d'enjeux, nationaux et internationaux, trop d'intérêts personnels, trop de marchés truqués, trop de dossiers compromettants... bref, trop, beaucoup trop risqué pour le pouvoir de passer la main. Il y'a qu'une seule manière d'y arriver, de parvenir à les dégager tous: continuer à contester pacifiquement et par millions ce pouvoir.

  • Omar Lamrous Enseignant de Physique

    La démocratie est à notre portée Le 22 février 2019 a été le début d’une contestation populaire historique, qui nous a permis jusqu’alors de franchir un palier de démocratisation inespérée, face à un régime autoritaire au fonctionnement clanique, supporté par une adhésion nationale et internationale de façade. Le changement pacifique réclamé... Lire la suite

    La démocratie est à notre portée

    Le 22 février 2019 a été le début d’une contestation populaire historique, qui nous a permis jusqu’alors de franchir un palier de démocratisation inespérée, face à un régime autoritaire au fonctionnement clanique, supporté par une adhésion nationale et internationale de façade. Le changement pacifique réclamé à l’unisson par tout un peuple a surpris tout le monde et rempli l’Algérie de fierté. Par une très forte mobilisation, le peuple dans toute sa composante, de 3 à 93 ans a décidé d’en finir coute que coute avec les pratiques mafieuses du pouvoir politique, des forces non constitutionnelles et des oligarques.

    Ce hirak, né d’un mépris implacable du pouvoir pour son peuple, est devenu un leitmotiv de lutte sous le mot d’ordre national «système dégage». Dans ce contexte, la démission du président de la république a été acquise et aujourd’hui, nous attendons celles du premier ministre et de son gouvernement, du président du conseil constitutionnel et du président du sénat, condition sine qua non du hirak. Il est vrai que la constitution algérienne à travers les articles 7, 8 et 102 ne répond pas au désirât du hirak.

    En effet, s’en tenir fidèlement à la constitution est dépassé car il y a eu préjudice, créé entre autres par l’annulation de la présidentielle du 18 avril. Cela signifie que nous sommes rentrés dans une nouvelle crise où la constitution est devenue par la force des choses saccadée. Pour garder au mieux la cohérence vis-à-vis du hirak, l’application de l’article 7 qui reconnait au seul peuple l’exercice de la souveraineté est plus que jamais nécessaire. La solution devient politique et elle est la seule qui nous permettra de sortir de la crise et qui ramènera la confiance et la sérénité. Cette option doit être confortée rapidement par l’ANP, institution garante de la république Algérienne.

    Mise en place de la transition politique

    Peu importe que nous ayons des opinions et des tendances différentes, je pense il faut avoir une vision globale de la politique et inclure au premier abord les règles du vivre ensemble comme moteur de la démocratie et de sauver l’état algérien. Notre pays est sous la menace de tant de choses diverses qu’il nous est bien difficile de rester optimiste. Les dangers qui nous guettent sont nombreux et considérables. Nos ressources hydrocarbures s’épuisent à un rythme inquiétant. La baisse des prix des hydrocarbures dictés par une mondialisation féroce et la dépendance mortifère de notre économie à ces derniers suscitent des inquiétudes économiques et sociales qui peuvent conduire notre pays vers une instabilité aigue. Chômage, démographie, éducation, énergie, eau, santé, logement, pauvreté.

    Face à ces difficultés, des quantités de gens se sentiront abandonnés économiquement et socialement. Ils se retourneront indéniablement vers les populistes ou vers des politiciens qui utiliseront la division comme une échappatoire à leurs souffrances. Tous ces problèmes ont des solutions, mais ils restent irrésolus. Nous sommes tous concernés. Nous voulons tous avoir un bon niveau de vie et un avenir radieux pour notre progéniture. La manipulation et les stratagèmes des tenants du pouvoir risqueraient de mener notre pays dans une période d’instabilité et de chao sans précédent. L’institution militaire, les politiques et les personnalités civiles ont une responsabilité particulière, celle d’expliquer sans ambages les périls qui nous guettent.

    Les expériences vécues par le passé nous ont appris que l’avenir du système politique Algérien n’est ni militaire, ni religieux mais seulement démocratique. La volonté au dialogue sincère est la clé de voûte du projet d’une deuxième république. Pour comprendre cela, il faut commencer par éviter les erreurs des régimes et des gouvernances préalables. Le passé nous servira à se projeter sur le futur et il ne faut pas remettre à demain ce qu’on peut faire aujourd’hui. Il n’y a rien d’étonnant que face à cette crise politique que l’institution militaire prenne ses responsabilités et, heureusement, elle a accepté de se ranger du côté du peuple.

    Au bout de sa septième semaine, la contestation populaire s’intensifie en demandant toujours et à jamais le départ de tous les symboles du pouvoir, au motif que les ambitions du hirak seront réduites au recyclage du régime, et la démocratie sera remise aux calandres grecques. Pour toutes ces raisons, j’estime que nous devons aller vers un gouvernement intérimaire d’union nationale qui sera composé de personnalités issues de l’élite, du hirak de l’intérieur comme de l’extérieur, acceptés par la majorité des citoyens pour leur intégrité, compétence, disponibilité et leur amour à la patrie. Pour éviter le problème de désignation, les personnes qui pensent répondre à ces critères peuvent faire entendre leur voix et se faire connaitre. Ce groupe de personnes, peu importe son nombre, se réunira pour désigner en toute démocratie le gouvernement de transition en se fixant la continuité de l’état et l’organisation dans les meilleurs délais des élections présidentielles comme seuls objectifs.

    La démocratie est à notre portée. Il est urgent que l’institution militaire parachève son action vers cette approche globale. Après avoir gravi une haute colline, on se rend seulement compte qu’il y a encore beaucoup de collines à gravir disait Nelson Mandela. Après avoir accepté le fait accompli d’un système dominateur, le hirak est aujourd’hui à la croisée des chemins de la démocratie et de la liberté. Nous devrions maintenant avancer vers une représentation populaire démocratique afin d’éviter des dangers potentiels de division, car nous n’aurons plus d’autres occasions de le faire. Notre avenir sera une course entre la sagesse de ne pas se tromper de combat et l’égo des intérêts personnels. Assurons-nous que la sagesse gagnera.

  • Amine S

    La réaction des gens aux événements actuellement ressemble à celle de quelqu'un qui se réveille après avoir fait un cauchemar mais qui n'arrive pas à  s'en détacher même étant réveillé. On parle de respect de la constitution et on oubli que ceux qui nous l'ont imposée adoraient et embrassaient un cadre.... Lire la suite

    La réaction des gens aux événements actuellement ressemble à celle de quelqu'un qui se réveille après avoir fait un cauchemar mais qui n'arrive pas à  s'en détacher même étant réveillé.

    On parle de respect de la constitution et on oubli que ceux qui nous l'ont imposée adoraient et embrassaient un cadre. On hésite à éjecter des usurpateurs de postes qu'ils occupent par la rapine et la fraude.

    On accorde de la crédibilité sur les plateaux de télévision en invitant des retourneurs de vestes et spécialistes de la girouette lesquels hier encore faisaient de L'allégeance leur oxygène et la courbette leur costume quotidien.

  • B. A. est un universitaire.

    Pour une Deuxième République Cette contribution sera courte, car le temps nous est compté. D’abord n’oublions pas ces jeunes supporteurs dont les chants dans les stades, ô combien conscients et précis ! ont libéré une parole trop souvent réprimée.    -La Deuxième République est déjà là ! Elle est visible dans toutes les manifestations... Lire la suite

    Pour une Deuxième République

    Cette contribution sera courte, car le temps nous est compté. D’abord n’oublions pas ces jeunes supporteurs dont les chants dans les stades, ô combien conscients et précis ! ont libéré une parole trop souvent réprimée.

       -La Deuxième République est déjà là ! Elle est visible dans toutes les manifestations qui animent ce beau pays. Il faut cependant la doter de nouvelles institutions qui la consolident et l’immunisent.

    -Mais en attendant, cette très jeune, trop jeune Nouvelle République doit être couvée, protégée. Comment ? La réponse devrait se mirer dans nos comportements tous autant que nous sommes : dans la vie quotidienne, dans la vie professionnelle, dans nos relations avec nos enfants, nos voisins…etc. Cette Révolution est exigeante et elle nous met tous devant nos responsabilités.

    -Cette Nouvelle République tant espérée nous demande du temps. Donnons-lui tout le temps qu’il lui faut pour se réaliser. Le temps n’est pas à la divergence, ni à la vengeance et encore moins à l’exclusion. Evitons de le gaspiller ! Il faut faire attention à ce qui peut détourner cette « Belle Révolution qui dormait » de ses objectifs réels ; et en premier lieu un Etat de droit.

    -Un Etat de droit qui n’est pas impossible à penser et à construire et où le principe qui stipule qu’« une chose n’est pas juste parce qu’elle est loi ; mais doit être loi parce qu’elle est juste » (Montesquieu) sera bien fondateur.   

    -Le moment est grave ! L’Histoire tardera à revenir s’il y a maintenant déperdition d’énergies.    

  • AC. Etudiant.

    Mouvement populaire : et maintenant ? On ne le dira jamais assez : l’Algérie a cassé le mur de la peur lors du grandiose soulèvement populaire, le 22 février 2019 pour refuser, d’abord, un cinquième mandat d’un président absent depuis six années, et puis, pour arracher sa totale souveraineté, qui lui... Lire la suite

    Mouvement populaire : et maintenant ?

    On ne le dira jamais assez : l’Algérie a cassé le mur de la peur lors du grandiose soulèvement populaire, le 22 février 2019 pour refuser, d’abord, un cinquième mandat d’un président absent depuis six années, et puis, pour arracher sa totale souveraineté, qui lui a été « confisquée » depuis longtemps, trop longtemps. Cependant, au fur et à mesure que nous avançons dans le temps, la nécessité absolue de s’organiser politiquement se rapproche de nous. Car oui, les manifestations pacifiques qui émerveillent le monde depuis plus d’un mois doivent continuer de manière à s’ancrer et s’enraciner comme réelle locomotive du mouvement citoyen, ouvrant la voie ainsi à d’autres perspectives. Nous ne devons par contre pas oublier d’utiliser cette splendide locomotive pour atteindre la fameuse destination dont on nous a fortement écartés depuis 1962 : la liberté et la prospérité, tant méritées, et si légitimes.

    Alors, au jour d’aujourd’hui nous commençons à remarquer que le mouvement n’est plus si horizontal, que des têtes éveillées et unificatrices commencent à émerger çà et là. Il est donc temps de passer à la phase d’organisation citoyenne politique, efficace et effective

    La transition se dessine, si proche mais aussi en même temps si lointaine, car elle nous échappe encore. Là réside la dangerosité d’un pourrissement de la situation : cette transition, si non gérée par le peuple elle sera, nous conduira irrévocablement vers la disparition de tous les acquis démocratiques que le peuple algérien a réussi à obtenir tant bien que mal, et nous serons aussi témoins de la renaissance du système, nous le verrons assurer sa propre pérennité.

    Nous devons donc impérativement structurer et encadrer nous-mêmes la transition et pour ce faire nous pouvons passer par plusieurs modèles, en voici un :

    Création d’une assemblée constituante réellement représentative du peuple (et donc qui portera en son sein toute la diversité de l’Algérie), en la formant de personnalités consensuelles et sages, ne provoquant pas la discorde à cause de leurs différends idéologiques mais qui feront passer l’intérêt de la patrie avant tout. Cette assemblée constituante, aura à sa tête une personnalité nationale qui sera choisie suite à un vote effectué par les divers représentants du peuple. Nous connaissons tous les noms sur qui tout le monde (ou presque) tombe d’accord.

    Cette assemblée aura plusieurs charges. Elle devra créer d’abord une commission de surveillance et d’organisation des élections et référendums, puis elle désignera un gouvernement de transition, consensuel toujours qui sera dirigé par un Premier ministre qui assurera l’intérim et la coordination entre les différents départements. Les membres du gouvernement de transition, devront s’engager à ne pas se présenter aux futures élections, législatives ou présidentielles, ni même soutenir un quelconque candidat. L’assemblée organisera aussi un débat national autour de la prochaine constitution dont le seul rédacteur sera le peuple, ce même peuple qui sera appelé à voter pour officialiser la nouvelle Loi Fondamentale. Il est impératif que l’élection présidentielle se déroule après l’institution de la constitution, car ça sera cette dernière qui définira les modalités et les prérogatives du mandat présidentiel, en veillant à toujours garder un pouvoir, et un contre-pouvoir. Il est aussi à noter que l’assemblée se devra de discuter avec l’armée, qui elle, dit soutenir le peuple jusqu’à la satisfaction des revendications. Le peuple doit continuer à être catégorique quant au départ des « 3B », ils sont certes les grands symboles du système que les Algériens cherchent à abolir, mais ne représentent pas la totalité du pouvoir réel. L’armée qui reste la seule institution plausible aux yeux de la population est celle aussi qui a la main sur tous les leviers, son appui et son soutien pourront être précieux comme son opposition pourra bloquer davantage l’Algérie, qui ne peut se permettre de perdre encore plus de temps, dans une situation économique tendue et fragile, les lendemains des Algériens sur ce plan là si le statu quo est maintenu peuvent se révéler compliqués à gérer. L’armée fera face au moment opportun à ses responsabilités historiques et elle devra apporter un réel coup de pouce au peuple pour assurer une sortie de crise dans les meilleurs délais et sans trop de dommages collatéraux. La constituante sera donc le porte-parole unanime du peuple pour mettre sur la table toutes les possibilités avec le réel pouvoir, à l’image, d’une certaine manière, du modèle tunisien de transition.

    L’Algérie est aujourd’hui à la croisée des chemins, beaucoup trop de questions sont restées suspendues en 1962, puis en 1980 et 1988, pour finalement aboutir à ce que nous savons lors de la décennie noire. Aujourd’hui encore, nous sommes tous devant le tribunal de l’Histoire. Tout le monde a le droit à l’erreur, sauf nous.

  • Reda Lalouani

    Contribution d'un petit citoyen   Ceci est ma contribution que je souhaite de tout cœur voir publiée chez vous afin de toucher le plus de personnes concernées par le problème possible. Afin de déjouer toute stratégie de récupération du pouvoir et de reprendre la balle tant qu'il est encore temps en exploitant la... Lire la suite

    Contribution d'un petit citoyen

     

    Ceci est ma contribution que je souhaite de tout cœur voir publiée chez vous afin de toucher le plus de personnes concernées par le problème possible.

    Afin de déjouer toute stratégie de récupération du pouvoir et de reprendre la balle tant qu'il est encore temps en exploitant la fausse volonté d’écouter le peuple je suggère la revendication d'un droit d'intégration des citoyens algériens dans le processus de transition démocratique afin de créer le cadre ou pourra s'organiser le peuple contestataire ou non, à travers un référendum avec une question simple.

    Voulez vous oui ou non :

    1. La facilitation de création de parti politique à travers un parrainage citoyen afin que toutes les composantes de la société puissent avoir une chance d’être représentées et que toute personne ayant une vision pour la nation puisse l’exprimer en se soumettant à la volonté du peuple par le vote.

    2.La nomination de citoyens surveillants pour la phase de vote et de dépouillement aux prochaines élections présidentielles à travers un tirage au sort au sein des APC dans la liste des citoyens majeurs de la commune avec l’obligation d’informer de la tenu du tirage au sort une semaine à l’avance et de le faire devant tout citoyen désireux d’observer l'opération avec affichage immédiat des résultats du tirage au sort et rédaction d’une convocation à remettre en main propre aux citoyens surveillants tirés au sort.

    3. L’obligation pour les citoyens surveillants de remplir leur mission citoyenne sauf en cas d’incapacité.

    4. Qu’à la fin des phases de votes et de dépouillements, chaque citoyen surveillant atteste sur son honneur de la régularité du scrutin.

    5. Que dans le cas ou dans un bureau de vote un seul citoyen surveillant conteste la régularité du scrutin cela ouvre droit pour ce dernier de bloquer le processus ainsi qu’une procédure de convocation d’un procureur de la république comme surveillant additionnel pour la reprise du processus de vote ou de dépouillement dans le bureau contesté.

    6. Qu’une fois les résultats du dépouillement connus, ces derniers soient affiché au sein de l’APC ainsi que les attestations de régularité validées par les citoyens surveillants.

    7. Que les résultats du vote servent de base pour la répartition proportionnelle des postes de députés sénateurs ainsi que les sièges au sein du conseil constitutionnel.

    8. Que le président élu dans le cadre d’élection ayant pour base le référendum s’engage lors de son investiture à présenter les reformes constitutionnelles suivantes :

    1. Limitation de la durée du mandat présidentiel à 3 ans et à 3 le nombre de mandats successifs.

    2. Tout citoyen algérien pourra soumettre des projets de loi au vote dans les structures qui le représentent sous réserve de présenter la signature validé de 15% des citoyens algériens.

    3. Le président de la république peut prétendre représenter l’intégralité du peuple algérien mais ne pourra en aucun cas à lui seul exprimer la volonté du peuple algérien dans son intégralité sans le consulter.

    4. Le pouvoir du président de la république ainsi que toute personne qu’il nomme à un poste et toute personne élue par la nation n’émane pas des citoyens les ayant soutenu par le vote mais de la constitution de la république algérienne démocratique et populaire.

    5. Tout changement en rapport avec les questions de contrôle citoyen des élections ou de reforme de la constitution devra être validé par référendum.

    6. Tout citoyen pourra intenter une procédure de retrait de confiance contre le président de la république sous réserve de présenter la signature validé de 50% des citoyens algérien cela déclenchera une procédure de destitution automatique et l'organisation d'une nouvelle élection présidentielle.

    J'encourage chacun à regarder la constitution et de voir de ses propres yeux que la plupart de ces suggestions qui peuvent sembler farfelues ont déjà une place prévue à cet effet dans la constitution. il ne reste plus qu'à l'interpréter de manière à créer les conditions d’intégrité de représentativité et de transparence auxquelles tout homme civilisé devrait légitimement avoir droit sans que cela soit contestable et de rétablir la confiance entre les citoyens et leurs institutions.

  • M.Benslimane

    Aux Hirakiens, quelques pistes de sortie de crise ! A l'orée de cette 8° semaine de Hirak, je me permets d’abord de rendre hommage à la mémoire de tous ces « gamins chahuteurs » qui en ce 5 octobre 1988 ont été sacrifiés sur l’autel de la bêtise humaine et de... Lire la suite

    Aux Hirakiens, quelques pistes de sortie de crise !

    A l'orée de cette 8° semaine de Hirak, je me permets d’abord de rendre hommage à la mémoire de tous ces « gamins chahuteurs » qui en ce 5 octobre 1988 ont été sacrifiés sur l’autel de la bêtise humaine et de la myopie politique, ainsi qu’à vous tous mes concitoyens notamment les plus jeunes pour avoir su éviter depuis le 22 février 2019, les pièges de la manipulation et de la récupération de leur mouvement.

    Où va l'Algérie?

    Jeune au lendemain de l'indépendance, j'ai été comme certains d’entre vous abreuvé de slogans qui tantôt clamaient la grandeur et l'infaillibilité du Zaîm, tantôt promettaient des lendemains qui chantent. Le résultat incontestable de ces déclamations durant tant d’années d’indépendance a été parfaitement résumé, sur tous les plans, par feu le Président Boudiaf lorsqu’il s’est demandé où allait l'Algérie.

    Agrumes, vins et…ânes et mulets à l’export !

    Ceux qui se souviennent pourront témoigner que dans les premières années de l'indépendance, l'Algérie exportait en plus de ses agrumes, de son réputé vin et bien sûr de son pétrole, des mulets et des ânes ; oui, des mulets et des ânes ! Or en l'espace de quelques années, elle en est venue à enregistrer l'expatriation, physique ou virtuelle, de sa force vive cette fois-ci humaine.

    Certes, nombre de réalisations ont vu le jour et ont donné un nouveau visage à l’Algérie. Mais néanmoins, l'Algérie est devenue au fil des ans un géant aux pieds d’argile.

    Surtout depuis l'an 2000 car malgré la foultitude de milliards de dollars dépensés depuis, près de 1000 milliards dit-on, la promesse du décollage économique et sa traduction en termes de bien-être social et de progrès, donc de consolidation de l’indépendance, ne s'est toujours pas concrétisée : tissu industriel non créateur d’emploi durable pour ne pas dire de richesse nette / école et université mal en point voire déconnectées du monde réel/ santé défaillante voire moribonde/ justice soumise au pouvoir politique voire le soutenant / échelle des valeurs quasi inversée/etc...

    Ikramiètes et droit de cuissage !

    Une certaine députée encartée à un parti d’opposition a donc eu raison de contredire l’ex-Premier Ministre Ouyahia en lui disant que « non , le peuple n’ést pas heureux !» Et pour cause : les déficits en matière sociale s’en sont allés en s'aggravant ; le marché informel, souterrain en d'autres pays, active chez nous à ciel ouvert ; celui, noir, des devises est devenu à la fois le supplétif de la banque centrale au regard de l'humiliante allocation touristique et un gros vecteur d'évasion fiscale au regard des sommes astronomiques échangées; la bureaucratie, les passe-droits et le népotisme sont presque institutionnalisés ou sinon sûrement banalisés; l'Etat et son administration se sont attribués un pouvoir discrétionnaire exorbitant et injustifié au regard de leur obligation constitutionnelle d’être au service du peuple et non son inquisiteur avec droit de cuissage, le comble ayant été atteint dès lors que le terme de tchipa a été intentionnellement remplacé par le doux et immaculé euphémisme de « ikramiètes » pour permettre son banalisation. A défaut de démocratiser le mieux-vivre, les gouvernants ont démocratisé la corruption et permis la vampirisation du Trésor ne serait-ce parce que rien n’a été fait pour les éradiquer.

    Lavage plus blanc que blanc !

    Ce constat est aujourd'hui encore plus assombri par les difficultés financières qui s'annoncent d'ores et déjà et surtout par le fait qu’aucun responsable politique n’a voulu en évaluer publiquement les conséquences et encore moins les assumer.

    Aujourd’hui que le Hirak s’est imposé sur la scène politique, ces mêmes responsables s’évertuent à dire - peine perdue et toute honte bue - qu’ils en sont partie prenante, vouant ainsi aux gémonies celui dont ils avaient dans le même mois, préparé, annoncé et porté la candidature contre le gré de l’intéressé et en allant jusqu’à vénérer son portrait ou l’assimiler à un prophète.De quelle dignité peuvent donc se prévaloir ces gens qui ont usurpé la parole présidentielle, propagé des contre vérités, attenté à la constitution ? Et que pouvons-nous attendre d’eux sinon d’autres trahisons ? La morale publique exige leur poursuite.

    Et il convient donc de leur rappeler que la machine à laver plus blanc que blanc n’existe que leurs rêves et que le peuple exige désormais un langage de vérité et donc d’appeler un chat, un chat !

    La Soummam revisitée !

    Appeler un chat un chat, c'est d'abord affirmer qu'il sied mal à des responsables en charge de la gestion directe des affaires publiques, de vouloir se draper d'une nouvelle virginité et essayer de nous concocter de nouvelles recettes après avoir validé, mis en œuvre ou cautionné le placement du peuple sous assistanat social.

    Appeler un chat un chat, c'est dire que les responsables politiques en exercice durant la période 2013-2019 y compris certains se prétendant dans l’opposition, ont violé leur serment de fidélité au peuple dans la mesure où ils ont cautionné l’exercice supposé du pouvoir présidentiel par un homme impotent, n’ayant de contact avec le monde réel qu’à travers des rapports invérifiables de ses conseillers et n’instruisant que par le biais du plus privilégié de son premier cercle.

    Appeler un chat un chat, c'est dire enfin que le temps nous étant compté et que le peuple algérien dans son ensemble s’est imprégné de l'esprit réunificateur et mobilisateur de la Soummam.

    Esquisse d’un plan de sortie de crise et conditionnalités

    Si le mot d’ordre du Hirak est le « dégagez tous » , la phase de transition qu’il exige impose l’appel à de nouvelles compétences mais aussi et surtout la considération pour une raison objective (la préservation de la sécurité intérieure ), que l’ANP est la structure la mieux à même d’encadrer un processus de sortie de crise autour d'un plan d’action tenant compte aussi bien des lacunes de la constitution que de la volonté exprimée par le peuple dans les 48 wilayas et à l’Etranger, à savoir être le seul décideur originel et final de son devenir. Cela pour dire qu’encadrer ne veut nullement dire diriger ou imposer et que cette mission d’encadrement par l’ANP s’achèvera dès élection du nouveau président de la république. Ceci doit être je pense réaffirmé par le chef de l’Etat-major de l’ANP qui avait déjà confirmé qu’il se tenait aux côtés des Hirakiens.

    Cette mission d’encadrement consisterait donc, entre autres, en ce qui suit :

    1- obtenir au nom de la raison d’Etat, la démission des présidents du Sénat, de l’APN , du conseil constitutionnel et du gouvernement.

    2- contourner la situation de vide constitutionnel par la mise en place d’un Conseil des Sages et l’élaboration d’une feuille de route, les 2 plébiscités par voie de manifestation par le Hirak et donc acquérant autorité.

    3- Elaborer et rendre publique cette feuille de route en intégrant les revendications du Hirak à savoir à titre non exhaustif :

    a) Interdiction de faire partie du processus de transition à tout responsable de structure politique, administrative, économique, associative ayant porté ou soutenu à un moment ou à un autre le 5°mandat.

    b) Institution du serment de servir le peuple pour tout nouveau responsable ayant pouvoir de décision aussi infime soit-il et ce, devant la juridiction de compétence territoriale.

    c) Publication de la totalité du patrimoine des susvisés tel que constitué avant et en fin de mandat ou mission avec obligation de signaler toute modification du patrimoine du conjoint et de ses enfants.

    d) Désignation dans les 10 jours qui suivent l’installation du C.S et sous le sceau de la compétence et de l’intégrité morale reconnues, le nouveau chef de gouvernement qui lui proposera en retour pour accord final, les membres de son équipe et ce, après consultation des chefs de partis de l’opposition parlementaire, de ceux en instance de traitement et des ex-candidats déclarés à l’élection présidentielle et des associations non satellites de partis dits de la majorité présidentielle..

    e) Mise en place dans le même délai d’un organe composé de constitutionnalistes et d’hommes et de femmes d’Etat n’ayant eu aucune accointance partisane ou relation avec un cercle de pouvoir politique, économique ou militaire et dont la mission est de consacrer dans la constitution les fondements de la IIe République :

    1- Consacrer le sigle F.L.N. comme symbole de la Nation , en interdire au même titre que la religion toute utilisation à des fins partisanes et affecter son patrimoine au ministère des anciens moudjahidines.

    2- droit de candidater, obligation de voter et obligation des partis politiques à participer aux élections locales et de l’APN. Le peuple aura alors vraiment les élus qu’il mérite et ne pourra plus jamais revendiquer sa non-responsabilité dans la forme et le contenu de gouvernance. Quant aux partis, habitués à parler au nom du peuple, ils ne le feront qu’au nom de leurs militants puisqu’ils seront publiquement fixés sur leur réelle audience populaire.

    3- élection du président de la république pour un mandat de 3 ans renouvelables 1 fois avec interdiction formelle de modifier cette disposition. La même disposition s’appliquerait pour toute élection à caractère local ou national.

    4- suppression du Sénat.

    5- obligation de désignation du chef du gouvernement par et parmi la majorité parlementaire, son renvoi motivé se faisant soit par le président de la république soit par ladite majorité.

    6- libre exercice, défense et préservation des droits fondamentaux du citoyen.

    7- suppression du pouvoir discrétionnaire de l’administration et confinement de son droit de préemption aux cas mettant en jeu la souveraineté nationale.

    8- Ouverture des médias lourds aux partis d’opposition et à la société civile.

    9- élection des membres du conseil de la magistrature par leurs pairs, inamovibilité du juge assis pendant les 5 premières années suivant sa prise de fonction et sauf demande contraire de sa part.

    10- obligation d’auto saisine du parquet et ouverture d’information automatique pour tout fait à connotation délictueuse rapportée par le citoyen, une structure, un média.

    11- Rappel du statut de fonctionnaires d’Etat du personnel de la défense et désignation de ses responsables de haut grade par le pouvoir civil, le ministre de la défense et le chef d’Etat -major consultés.

    12- instaurer, au motif que la gestion des affaires publiques se fait au nom du peuple et que la finalité cardinale de l'action de l'Etat et des collectivités locales est le citoyen, une politique de communication centrée sur le porte-parolat gouvernemental et la réactivation du médiateur de wilaya.

    13- instaurer de fait, au motif de donner plus de visibilité de l'environnement juridique et de contrecarrer toute velléité de les contourner ou de les retarder, l'obligation de promulguer dans la quinzaine les lois adoptées et en même temps qu'elles, tous les textes réglementaires auxquels elles renvoient.

    f) Désignation d’un comité chargé d’organiser, superviser et contrôler toutes les élections quelle que soit leur nature, étant entendu que ce comité autonome, avec droit de réquisition et de police, sera composé uniquement par des membres de partis et de juges.

    g) Désignation de ce même comité, hors élections, pour investiguer dans les affaires de cession du patrimoine immobilier et économique de l’Etat au niveau de chaque wilaya et à l’Etranger selon le principe « mine eyna djek hada ? », de l’enrichissement illicite, de la non prescription des faits de corruption et de la fausse déclaration de revenus. Et ce, après dissolution immédiate de l’organe officiel de lutte contre la corruption et en liaison avec l’association civile pour la lutte contre la corruption.

  • Mohand Said Taibi

    J'ai toujours rêvé de voir le peuple réellement souverain. Le plus court chemin étant la droite, voici comment je conçois ce rêve: 1- Qui représente cette souveraineté? Le parti de la souveraineté du peuple algérien PSPA. 2- COMMENT former le PSPA? Chaque famille y contribue en "donnant", si elle les a, deux éléments,... Lire la suite

    J'ai toujours rêvé de voir le peuple réellement souverain.

    Le plus court chemin étant la droite, voici comment je conçois ce rêve:

    1- Qui représente cette souveraineté? Le parti de la souveraineté du peuple algérien PSPA.

    2- COMMENT former le PSPA? Chaque famille y contribue en "donnant", si elle les a, deux éléments, masculin et féminin, des 3 générations de son quartier, son village ou hameau. Il suffit d'y avoir vécu jusqu'au jour de la formation de la liste 6 mois. Moyens de recensement des informaticiens volontaires et des PC.

    Appellez ce peuple et il vous donnera sa liste en UNE SEMAINE au plus tard!

    Nous aurons ainsi, organisé par cellule spaciale comme déjà indiqué (quartiers, villages, hameaux, cités) des adhérents du PSPA qui, au bout de quelques réunions encadrées par des facilitateurs et animateurs, vous donnerons leur comités locaux de sages, de femmes, etc. Le reste coulera de source: ces représentants auxquels s'identifiront les algériens auront des représentants à des niveaux plus importants: commune, daira, etc.

    Et c'est parti.

    Le PSPA débattra et adoptera ses lois, son exécutif et aura son véto sur la stratégie nationale, la conduite de son économie, son agriculture, son énergie, son école, sa santé, sa culture, sa langue, etc.

    Le peuple est alors souverain et aura son véto sur tout. Il saura s'organiser à l'interieur de ses frontières, renforcer ses liens avec ses voisins africains, méditerranéens, et coreligionnaires, etc.

    Il saura, en cas de menaces, défendre sa souveraineté et son territoire.

    Il saura s'il faut pardonner ou non à ceux qui l'ont trahi aux étapes successives de ses tentatives de liberté et de souveraineté.