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Les défis de la sécurisation de nos frontières, vus par un cabinet britannique de renseignement

Les défis de la sécurisation de nos frontières, vus par un cabinet britannique de renseignement

Jane’s Information Group, cabinet britannique spécialisé dans le renseignement de défense, a estimé dans un rapport publié, lundi 12 mars, que l’Algérie est « incapable de sécuriser entièrement ses vastes frontières contre une pénétration terroriste ».

« L’Algérie a déployé des milliers de troupes additionnelles sur les frontières avec la Tunisie et la Libye avec pour objectif de prévenir des incursions djihadistes. Compte tenu des distances à couvrir, cela demeure insuffisant pour prévenir toutes les infiltrations »,  affirme le rapport.

« Dans le désert au Sud, les groupes djihadistes basés dans les zones frontalières du Mali, de Tunisie et de Libye maintiennent la capacité de pénétrer profondément en Algérie pour effectuer des attaques, principalement contre des complexes énergétiques », ajoute Jane’s.

« Malgré des déploiements additionnels par l’armée sur les frontières et la construction de barrières physiques de défense après l’assaut djihadiste de janvier 2013 contre le complexe gazier d’In Amenas, les saisies d’armes incluant des RPGs, MANPADs et des munitions à Illizi et Tamanrasset ont continué à avoir lieu », indique le rapport du cabinet britannique.

« Il est probable que ce soit le plus souvent des cargaisons destinées à la Libye plutôt qu’à être utilisées en Algérie, mais cette vulnérabilité souligne toutefois la nature poreuse des frontières algériennes », affirme Jane’s.

« La coopération régionale en matière de sécurité reste faible, bien que l’Algérie ait intensifié sa coopération en matière de sécurité avec les États voisins », estime en outre le rapport de Jane’s. « Par exemple, l’Algérie a coordonné et partagé des renseignements avec les forces tunisiennes dans la zone frontalière. Sur le front libyen, la situation est plus problématique, compte tenu de la présence de milices rivales et de l’absence de forces militaires étatiques efficaces », indique le rapport.

« La coopération militaire algérienne avec les forces maliennes, nigériennes et mauritaniennes est assez limitée, la doctrine militaire établie donnant la priorité à l’amélioration de la sécurité frontalière plutôt qu’aux opérations transfrontalières », précise en outre le rapport du cabinet de renseignements.

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