Les journalistes algériens multiplient les actions de protestation pour réclamer la libération de leur confrère Sofiane Merakchi, en détention provisoire depuis plusieurs mois. À l’appel du Collectif des journalistes algériens unis, ils ont observé un sit-in à la maison de la presse Tahar Djaout à Alger, ce samedi.

« Nous avons créé le collectif des journalistes le 9 novembre parce que Sofiane Merakchi a été mis en prison », a expliqué le porte-parole du CJAU Khaled Drareni. « Nous réclamons la libération immédiate de Sofiane Merakchi. Il a été emprisonné parce qu’il est journaliste (…) Pour le journaliste Belkacem Djir, c’est une affaire de droit commun, on demande un procès équitable parce que ce n’est pas normal qu’il reste en prison depuis plus de six mois », a-t-il ajouté lors du rassemblement.

تجمع بدار الصحافة طاهر جاوت للمطالبة بالإفراج عن الصحفي سفيان مراكشي و لمحاكمة عادلة لبلقاسم جير
Sit-in à la maison de la presse Tahar Djaout Alger pour la libération du journaliste Sofiane Merrakchi et une date de procès pour B. Djir#الجزائر #صحافة_حرة#Algerie #free_press pic.twitter.com/X10CTeJeGG

— Khaled Drareni (@khaleddrareni) February 1, 2020

Hier vendredi, à l’occasion du 50e acte du mouvement populaire, les journalistes ont manifesté ensemble pour réclamer la libération de Merakchi.

Le 24 janvier, les journalistes réunis au sein du CJAU ont qualifié l’année 2019, qui a vu une « détérioration catastrophique » de la situation des médias en Algérie, « comme la pire étape de l’histoire de la presse algérienne depuis l’indépendance ».

Ils ont dénoncé le maintien en détention provisoire des journalistes Sofiane Merakchi et Belkacem Djir pour des « raisons obscures », et les poursuites judiciaires contre Abdelkrim Zeghileche, Said Boudour et Mustapha Bendjama, et des interdictions de sortie du territoire national à l’encontre d’autres journalistes. Ils ont également condamné le blocage des sites comme TSA et Interlignes Algérie.