search-form-close
Mourad Ouadahi, nouveau DG de l’ONCI : « Nous voulons donner plus d’espaces aux jeunes artistes algériens »

Mourad Ouadahi, nouveau DG de l’ONCI : « Nous voulons donner plus d’espaces aux jeunes artistes algériens »

Mourad Ouadahi, journaliste et  directeur de Jil FM, a été installé, ce mardi 22 janvier, dans ses fonctions de nouveau directeur général de l’Office national de l’information et de la Culture (ONCI), par le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, au siège du ministère.

Il remplace Lakhdar Bentorki, qui était à la tête de cet office depuis 1998, date de sa création. À l’époque l’ONCI a remplacé le CCI (Centre de la culture et de l’information).

« Nous n’avons pas de solution miracle. Nous allons d’abord continuer le travail qui a été fait pour la promotion de la culture et des artistes algériens.  Nous voulons donner plus de chance et plus d’espaces aux jeunes artistes algériens quel que soit leur talent ou leur spécialité. Cela concerne autant les arts plastiques et la sculpture que le cinéma et la musique. Nous allons essayer de programmer des spectacles d’artistes connus pour que les Algériens puissent sortir en famille aux fins d’assister aux spectacles de qualité. Nous voulons que les Algériens occupent les salles de concerts, les salles de cinéma et les théâtres de plein air », a annoncé Mourad Ouadahi, dans une déclaration à TSA. Selon lui, l’objectif n’est pas de faire de sélection par art ou par talent.

« Mieux présenter les événements culturels »

« Nous voulons surtout permettre aux artistes de s’exprimer et aux organisateurs de spectacles d’occuper les salles de l’ONCI et de les remplir au maximum. Il faut que les Algériens retrouvent la direction des salles de cinéma et de spectacles. Je rends hommage à l’ex-directeur général de l’ONCI pour le travail qu’il a fait durant les années difficiles (les années 1990) en maintenant les salles ouvertes. J’essaie de continuer ce parcours en y apportant ma touche avec le peu d’expérience que j’ai. Je continue d’apprendre par le travail et par l’abnégation. J’essaie d’être à la hauteur au niveau de ce poste de responsabilité », a-t-il confié.

M. Oudahia a estimé que l’ONCI doit devenir visible. « Et quand je dis visible, c’est-à-dire que nos activités doivent toucher tout le monde. Nous allons développer la partie information et communication pour mieux faire connaître les artistes qui se produisent en Algérie et mieux présenter les événements culturels. L’information, c’est mon métier premier. Je vais tirer profit de mon expérience de journaliste », a-t-il souligné.

Mourad Ouadahi est le fondateur de Jil FM, une radio publique destinée aux jeunes, qui a été lancée sur les ondes en janvier 2012, à partir d’Alger. En juin 2018, Mourad Ouadahi a organisé, à El Achour (Alger), au niveau du siège du Centre algérien de développement du cinéma (CADC), « Medinatic », un espace culturel grand public, ouvert durant l’été.

Lakhdar Bentorki était critiqué par les artistes

Le départ de Lakhdar Bentorki était dans l’air depuis plusieurs mois surtout qu’il faisait l’objet de critiques de la part de certains artistes qui l’ont accusé de les avoir mis à l’écart dans la programmation des concerts et les tournées.

En 2018, le ministère de la Culture a écarté l’ONCI de l’organisation des festivals musicaux d’été de Timgad (Batna) et Djemila (Sétif). En mars 2018, la chanteuse Fella Ababsa a ouvertement attaqué le directeur général de l’ONCI en lui reprochant d’avoir porté atteinte à sa réputation et « d’arranger » les concerts en Algérie avec « ses amis libanais » (les tourneurs de spectacles).

D’autres chanteurs ont accusé Lakhdar Bentorki de donner des cachets plus importants aux interprètes étrangers lors de leurs prestations en Algérie. Ce que l’ex-DG de l’ONCI a toujours démenti disant que les cachets étaient toujours modestes et adaptés « aux normes ».

M.Bentorki a précisé que l’ONCI programmait des dizaines d’artistes algériens au niveau national à longueur d’année (surtout durant le Ramadhan et l’été).  La gestion de la grande salle d’Ahmed Bey de Constantine a également été critiquée notamment par des acteurs culturels et artistiques de l’ancienne Cirta comme les organisateurs du festival international du jazz (Dimajazz).

L’ONCI gère une dizaine de salles dont Maghreb à Oran, El Atlas et El Mouggar (fermée pour travaux actuellement) à Alger ainsi que les salles de cinéma de Kheratta (Béjaia) et des Issers (Boumerdès). L’ancienne direction voulait en finir avec la gratuité des spectacles en réintroduisant le système de billetterie et relancer les activités culturelles nocturnes dans les villes.

 

 

  • Les derniers articles

close