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Nouvelle flambée du prix de la pomme de terre -Vidéos

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Nouvelle flambée des prix de la pomme de terre en Algérie. Après la hausse de l’automne dernier, les prix de ce tubercule ont repris l’ascenseur ces derniers mois. Incontournable pour le consommateur algérien, la pomme de terre voit son prix augmenter jusqu’à 140 DA le kilogramme.

« Si le prix de la pomme de terre était bas, le reste des produits verraient aussi leur prix baisser », fait observer un commerçant au marché Réda Houhou dans le centre d’Alger, lui qui vend ce produit à 125DA/kg «le prix plus bas du marché ».

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Ce commerçant avoue ne pas s’expliquer la hausse du prix du tubercule d’autant que c’est un produit local. Il explique que le prix de gros de la pomme de terre varie entre 118 et 120 DA le kilo. « A El Oued (région du sud connue pour sa production importante de pomme de terre, ndlr), son prix est de 100 DA/kg », témoigne-t-il.

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Ce commerçant estime que le prix d’un kilogramme de pomme de terre ne doit pas dépasser 60 DA. « Avec un tel prix, tout le monde y gagnera », a-t-il ajouté, dénonçant les pratiques spéculatives à l’origine des crises répétitives sur ce produit de première nécessité.

A l’approche du mois de Ramadhan, des inquiétudes se font jour quant à une flambée des prix sur les marchés, notamment les produits agricoles. En particulier la pomme de terre dont les prix pourraient atteindre de nouveaux records. 

Les ministères du Commerce et de l’agriculture pressent les agriculteurs de la wilaya d’El Oued afin d’accélérer la cadence de récolte et ainsi aider à faire baisser les prix de ce tubercule dont l’Algérie est l’un des plus consommateurs au monde.

« Une arme à double tranchant »

Une réunion devait réunir, mardi 8 mars, les services du Commerce et ceux de l’Agriculture pour se pencher sur l’évolution de la filière.

« Nous surveillons la situation de près. Si la nécessité se faire sentir, et si nous voyons que les choses ne s’améliorent pas, surtout que nous sommes à l’approche du mois de Ramadhan, les autorités publique ont d’ores et déjà avalisé la possibilité de recourir exceptionnellement à l’importation », a déclaré à El Bilad TV, Ahmed Mokrani, directeur de l’organisation des marchés et des activités commerciales au ministère du Commerce.

 

Sous réserve qu’elles soient officiellement validées, ces « quantités d’appoint » participeraient à « casser » les prix actuels et assurer un « approvisionnement régulier », en attendant l’arrivée du le marché de production de Mostaganem attendue pour « fin mars-début avril ».

Ainsi, cette production stabilisera les prix de la pomme de terre avant et pendant le mois de Ramadan, selon ce responsable qui juge « irraisonnables » les prix actuels au regard de la disponibilité de ce produit notamment dans la région d’El Oued.  Il estime qu’un kilogramme de pomme de terre doit être situé dans une fourchette de 60 à 70 DA.

L’hypothèse de l’importation de la pomme de terre pour stabiliser le marché a été mise en avant par le président de l’Association de protection du consommateur (APOCE), Mustapha Zebdi, interrogé le 26 février par TSA.

Pour le président de l’Association des artisans et commerçants algériens (ANCA), Hadj-Tahar Boulenouar, cette solution peut se révéler comme « une arme à double tranchant ».

« On peut importer une certaine quantité et les prix baisseront. Mais les producteurs qui vont cultiver la pomme de terre la saison prochaine risquent d’être échaudés en se disant qu’ils pourraient perdre beaucoup. A mon avis, il faut encourager davantage la production et les producteurs et non pas l’importation », a exhorté Boulenouar. 

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