L’absence de plus de 240 médicaments actuellement indisponibles dans les pharmacies algériennes est notamment due à un retard de signature des programmes nécessaires à leur importation, qui n’ont pas été faites dans les délais, a affirmé Lotfi Benbahmed, président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, dans un entretien accordé à la Radio nationale. La signature de ces programmes se fait par le ministère de la Santé.

« La signature des programmes, lorsqu’elle a été faite dans les délais, les quantités qui avaient été allouées étaient parfois insuffisantes. Nous constations qu’à un certain moment de l’année, les quantités étaient épuisées », a expliqué Lotfi Benbahmed. « C’était les mêmes quantités qui étaient reconduites année après année, que les stocks de sécurité de 90 jours avaient été épuisés et que de plus la démographie augmente », a-t-il ajouté.

« Certains produits ont également été protégés de manière trop précoce dans la production nationale. Certains producteurs ont fait des demandes de production alors qu’ils n’avaient même pas commencé à le faire, et parfois les quantités produites étaient très largement insuffisantes », a indiqué en outre le président de l’Ordre des pharmaciens.

« Nous attendons beaucoup de la promulgation de la nouvelle loi sanitaire pour qu’on mette en place définitivement un encadrement réglementaire qui permet de lutter contre les ruptures », a précisé Lotfi Benbahmed.