British Petroleum (BP) prévoit un pic de la demande mondiale de pétrole d’ici à 2040, mais la major britannique prévoit aussi la fin du pétrole roi, avec le développement accéléré des énergies renouvelables et des véhicules électriques.

« Le mix énergétique mondial de 2040 sera le plus diversifié qu’on ait jamais vu », relève Spencer Dale, l’économiste en chef de BP, qui a dévoilé ce mardi ses perspectives pour le marché de l’énergie pour les 25 prochaines années. Selon le rapport de BP, qui a été repris par les médias, la consommation mondiale de l’énergie sera partagée à cet horizon presque équitablement entre le pétrole, le gaz, le charbon et les énergies renouvelables.

La compagnie britannique s’attend à une multiplication par 100 du nombre de véhicules électriques d’ici à 2040 et  Spencer Dale, son économiste en chef, prédit un monde où l’on se déplacera bien davantage, mais en recourant au covoiturage dans des véhicules autonomes.

Le nombre des voitures roulant à l’électricité devrait passer de trois millions d’unités aujourd’hui à plus de 320 millions, soit 15% du parc automobile mondial de deux milliards de véhicules.

Cette situation fera baisser la demande d’essence pour le parc automobile à 18,6 millions de barils par jour en 2040, contre 18,7 millions en 2016. Dans ses perspectives publiées en 2017, BP tablait sur 100 millions de voitures électriques à l’horizon 2035. Les véhicules autonomes  commenceront à être commercialisés au début de la décennie 2020.

La demande continuera à progresser, au rythme de 1,3% par an jusqu’en 2040, notamment avec la Chine et l’Inde, mais le monde est en train d’apprendre « à faire plus avec moins d’énergie », a indiqué Spencer Dale.