Les cours du pétrole poursuivent leur hausse, portés par la guerre en Ukraine et les craintes d’un arrêt brutal des exportations de la Russie à cause des sanctions occidentales.
Après avoir clôturé en forte hausse de près de 8% mardi 1er mars à 105,35 dollars, le baril de Brent de la mer du Nord, référence pour le Sahara Blend algérien, a franchi ce mercredi 2 mars la barre des 110 dollars.
Il a atteint 111,53 dollars à 08h00 du matin, en hausse de près de 6% par rapport à la clôture de lundi, au plus haut depuis juillet 2014. Sur les cinq dernières séances, le Brent a gagné plus de 15%.
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La Russie est le troisième plus grand producteur de pétrole et deuxième exportateur de brut au monde, après l’Arabie saoudite et les Etats-Unis. Elle représente 40% des importations de gaz en Europe.
Mardi, le président américain Joe Biden a annoncé que les Etats-Unis allaient mettre sur le marché 30 millions de barils alors qu’une réunion de l’Opep+ qui comprend la Russie doit se tenir ce mercredi 2 mars. Une décision d’augmenter la production pour faire face à la flambée des prix pourrait être prise.
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La hausse des prix du pétrole est une aubaine pour des pays comme l’Algérie qui a énormément souffert de la chute des cours du brut depuis 2014. En 2020, les exportations algériennes d’hydrocarbures ont fortement baissé de 40% à 20 milliards de dollars. Ces exportations ont fortement augmenté de 70% en 2021 pour atteindre les 34,5 milliards de dollars, un montant insuffisant pour équilibrer sa balance de paiement, déficitaire.
En 2008, quand le Brent a atteint le record historique de 147 dollars le baril, les revenus pétroliers de l’Algérie avaient dépassé les 80 milliards de dollars. Après ce record, le cours du Brut a entamé sa baisse jusqu’à moins de 20 dollars au printemps 2020, sous l’effet de la pandémie de Covid qui a paralysé l’activité économique du monde entier, notamment les transports.