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Réouverture des commerces : les magasins d’habillement suscitent l’inquiétude

Réouverture des commerces : les magasins d’habillement suscitent l’inquiétude

Hadj Tahar Boulenouar, président de l’Association des commerçants et artisans algériens (ANCA), considère que la réouverture de certaines activités demandées durant cette période était nécessaire et permettra d’éviter le travail au noir porteur de risques.

Il cite l’exemple des coiffeurs qui se rendent chez leurs clients monnayant une majoration du tarif. Cela se passe sans aucun contrôle ni surveillance, d’où l’importance, pour le représentant des commerçants, de laisser rouvrir ces professionnels leurs locaux, et « de cette façon ils sont sous surveillance et sous contrôle par les services sanitaires et de commerce ».

La décision relative à la reprise de certaines activités vise la préservation des emplois, de l’appareil de production et la satisfaction de la demande. Elle suppose néanmoins, précise Boulenouar, le respect strict des mesures sanitaires exigées par les autorités.

Ces mesures consistent notamment à ne laisser entrer plus de trois personnes dans un magasin, procéder à la désinfection du local et des outils de travail pour ce qui est des coiffeurs.

Les magasins d’habillements suscitent de vives craintes chez l’association des consommateurs en raison du risque important de contamination à cause de la manipulation répétée des marchandises.

Pour rassurer les clients, Hadj Tahar Boulenouar affirme avoir instruit les commerçants d’habillement à fermer les cabines d’essayage et leur a suggéré ainsi qu’autres commerçants d’opter pour la vente en ligne pour limiter les risques de contamination.

Selon le président de l’ANCA, les commerçants ont d’ores et déjà commencé à se doter des moyens de protection (bavettes, produits désinfectants…) à l’exception peut-être des appareils de mesure de la température difficiles à s’en procurer.

M. Boulenouar annonce avoir conclu une convention avec le ministère de la formation professionnelle en vue de doter les commerçants en bavettes à des prix symboliques.

Si des sanctions sont prévues pour les commerçants qui ne respectent pas ou ne font pas respecter les règles sanitaires, M. Boulenouar constate l’inexistence de textes sanctionnant l’infraction par les consommateurs desdites mesures.

Pour lui, les consommateurs pensent à tort que la contamination vient seulement des locaux alors que, dit-il, le non-respect de la distanciation sociale dans la rue fait que la maladie se propage.

« Dans certains pays occidentaux, les activités commerciales n’ont pas été touchées », fait observer Boulenouar tout en jugeant que le rôle du consommateur est aussi important dans la lutte contre l’épidémie, appelant les associations des consommateurs à sensibiliser les citoyens.

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