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Revirement sur le Sahara occidental : l’Espagne persiste et signe

Le gouvernement espagnol n’est pas revenu sur sa décision d’appuyer le plan marocain d’autonomie au Sahara occidental.

Le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares a tenu ce dimanche des propos sans équivoque, affirmant que le pacte passé avec Rabat en mars dernier est « respecté » et que la position de l’Espagne sur le dossier du Sahara occidental « est très claire ».

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Le revirement historique du gouvernement socialiste de Pedro Sanchez a provoqué une grave crise avec l’Algérie qui a suspendu en juin dernier le traité d’amitié qui la lie à l’Espagne depuis 20 ans. Le commerce entre les deux pays est en outre bloqué depuis plus de quatre mois.

Dans un entretien avec le média espagnol La Razon, Albares a justement évoqué les relations avec l’Algérie, soulignant qu’elles doivent être basées sur le bénéfice et le respect mutuels et non sur l’ingérence dans les affaires intérieures.

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« Position très claire »

Sur la question du  Sahara occidental, il a indiqué que la position de son pays « est très claire ». Il a ajouté que l’objectif du gouvernement auquel il appartient  est de maintenir l’amitié entre l’Espagne et le Maroc et de parvenir à « une solution politique mutuellement acceptable dans le cadre des Nations Unies ».

« Le pacte avec Rabat est en vigueur et se réalise », a assuré le chef de la diplomatie espagnole. Selon lui, tous les points de la déclaration hispano-marocaine sont « remplis ».

« C’est une feuille de route, et en tant que feuille de route, elle se développe dans le temps et est appelée à perdurer. Il existe une relation très étroite entre l’Espagne et le Maroc en raison de notre position géographique, de nos liens historiques, culturels, économiques, familiaux et personnels », a-t-il défendu.

Albares a fait état dans son argumentaire d’une baisse de 20% des entrées illégales de migrants vers l’Espagne et de l’augmentation de 30% du commerce avec le Maroc.

Confirmant la lune de miel avec Rabat, le ministre espagnol des Affaires étrangères a annoncé la tenue avant la fin de l’année de la réunion de haut niveau entre les deux gouvernements, qui n’a pas lieu depuis 2015.

José Albares va encore plus loin dans la défense des autorités marocaines en qualifiant le drame de Melilla qui a coûté la vie à des dizaines de migrants en juin dernier, de quelque chose  « d’exceptionnel » qui a servi à « démontrer le travail scrupuleux de la coopération hispano-marocaine ».

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