Politique

Sid Ahmed Ghozali : « Tirer sur les ambulances n’a jamais été ma tasse de thé »

Sid Ahmed Ghozali, réagit dans ce texte adressé à TSA, à une contribution présentée comme la sienne et qui circule sur les réseaux sociaux sur l’affaire des lingots d’or d’Ahmed Ouyahia et l’étendue de la corruption en Algérie. L’ex-chef du gouvernement dénonce un « faux intégral ».

« Mes amis viennent de me signaler qu’un texte est en train de tourner dans les réseaux sociaux et qui est présenté comme signé de moi. Indûment. Que cette présentation fût bien ou mal intentionnée, c’est un faux intégral que je dénonce ».

M. Ghozali rappelle qu’il ne s’est pas exprimé publiquement depuis plus de deux ans. « Depuis plus de deux ans, peut-être trois, j’ai déserté la scène médiatique. Ni interview, ni contribution ». Il poursuit, en rappelant aussi qu’il n’est pas adepte des attaques personnelles.

Les gueux et les sots

« Ceux qui m’ont assidûment lu savent bien que si j’ai critiqué sans relâche le pouvoir, ce fut sur ses politiques et ses pratiques détestables. Jamais sous forme d’attaques personnelles. Celles-ci sont une cachette de l’indigence intellectuelle. Elles affaiblissent les idées. Y ont recours les gueux pour exciter des sots ».

| Lire aussi : Affaires des lingots d’or d’Ouyahia : « Un mensonge légal circonstanciel »

M. Ghozali affirme aussi qu’il ne tire jamais sur les ambulances. « Tirer sur les ambulances, n’a jamais été ma tasse de thé. À ceux des hauts responsables actuellement face à leurs juges, j’ai dit ce que je pensais de leurs pratiques politiciennes, en leur temps ».

« Aux mots détestables et scandaleux j’ai répondu par des mots sans injurier ni hurler. On ne me retrouvera donc jamais du bord des couteaux qui se croisent nombreux dans les entrailles des ‘taureaux qui tombent’ ».

La question vitale

M. Ghozali rappelle aussi la lettre qu’il a adressée en avril au chef d’État par intérim Abdelkader Bensalah, où il avait décliné une invitation pour participer à la préparation des élections présidentielles, suite à la démission de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir par les Algériens après 20 ans de règne.

« J’ai rappelé en avril 2019 au chef de l’État par intérim que le pouvoir connaissait parfaitement mes idées et l’exhortais, à ne pas décevoir le peuple, ‘qui, défilant dans la rue, ne demandait pas la lune mais le droit à une vie digne et libre’ ».

M. Ghozali termine son démenti par un message aux décideurs actuels. « Ni dans l’étalage des lingots, ni dans les placards de devises, la question vitale est comment nous sortirons- nous de l’état de précarité et d’insécurité économiques et sociales qui est le nôtre. Trois fois hélas ! En vous priant de bien vouloir publier la présente aux fins d’éclairer l’opinion ».

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