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Smail Lalmas : « Le pouvoir n’a pas la volonté d’organiser les élections »

Smail Lalmas : « Le pouvoir n’a pas la volonté d’organiser les élections »

L’économiste Smail Lamlas, ex-membre de l’Instance de dialogue et de médiation, a réagi, ce jeudi 12 septembre, au placement sous mandat de dépôt de Karim Tabbou par le tribunal de Kolea.

« Nous attendions des mesures d’apaisement de la part du pouvoir et nous avons été surpris par cette escalade que représente l’arrestation de l’activiste du Hirak et ex-premier secrétaire du FFS Karim Tabbou. C’est une escalade inacceptable et incompréhensible », explique-t-il dans un entretien à TSA Arabi.

« Nous sommes pour l’application de la loi, mais la manière avec laquelle Karim Tabbou a été arrêté est inacceptable. Il aurait dû être convoqué selon la procédure légale. Nous refusons cette escalade et nous demandons au pouvoir de revoir ses méthodes s’il veut aboutir à une sortie de crise », a-t-il ajouté.

Commentant le dispositif électoral mis en place par le pouvoir pour la prochaine présidentielle, Smail Lalmas se montre critique : « Aller vers des solutions de manière unilatérale est inacceptable ». « Je pense que la situation d’instabilité que vit le pays exige un consensus autour des solutions pour la sortie de crise », ajoute-t-il. « Nous avons constaté que le dialogue dont ils parlent a été mené sans les représentants du Hirak. Ses conclusions ne sont pas donc suffisantes ».

Selon Smail Lalmas, « le climat actuel ne permet d’aller à aucune solution, y compris les élections ». Il ajoute : « On aurait dû installer le climat politique propice pour convaincre le peuple ».

L’économiste estime qu’on ira vers une escalade du Hirak en réponse à celle du pouvoir. « Le pouvoir utilise la politique de l’escalade. Le Hirak ne va pas rester les bras croisés. La mobilisation va se renforcer car le peuple n’aime pas la « hogra » surtout que l’arme du Hirak a, dès le départ, était le pacifisme. Nous espérons une compréhension de la part du pouvoir et un accompagnement du Hirak en évitant une confrontation préjudiciable pour le pays », a-t-il détaillé.

Pour Smail Lalmas, « le pouvoir ne veut pas organiser les élections et ne souhaite pas une sortie de crise ». « Il n’a ni la volonté ni l’intention de préparer les élections présidentielles, sauf s’il souhaite un scrutin sans le peuple », affirme-t-il.

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