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Un formulaire d’inscription scolaire enflamme les réseaux sociaux

Un formulaire d’inscription scolaire enflamme les réseaux sociaux

A quelques jours de la rentrée scolaire, un document largement partagé sur les réseaux sociaux a suscité l’indignation des internautes algériens ce mardi 6 septembre.

Il s’agit du formulaire d’inscription du lycée Chakir Aissa, situé dans la commune de Ouled Moussa, à Boumerdes.

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« C’est scandaleux »

Sur la fiche d’information que les lycéens doivent remplir pour s’inscrire au lycée Chakir Aissa, outre les informations habituelles d’état civil (nom, prénom, date et lieu de naissance), il est demandé aux élèves d’indiquer s’ils sont issus d’une famille  » riche »,  de la classe « moyenne » ou « pauvre ».

Cette ligne du formulaire a choqué les internautes. Sur les réseaux sociaux, les messages d’internautes indignés ne cessent d’affluer depuis la mise en ligne de ce document.

« C’est grave et inacceptable. On a touché le fond », a lancé un internaute.

 « C’est scandaleux. Non seulement c’est de la discrimination, ce qui est totalement illégal, mais c’est aussi complètement immoral qu’un lycée dresse un listing sur des critères financiers », ajoute un autre.

« C’est un imprimé à bannir ! Quant aux personnes qui l’ont établi,  il faut les orienter vers d’autres fonctions, ils n’ont rien à faire ni dans l’éducation ni dans l’administration », peut-on lire également en commentaire.

« Quand on pense avoir touché le fond, ils trouvent le moyen de creuser un peu plus. Il faut leur reconnaître ce mérite », ironise pour sa part une internaute.

Une autre lui répond : « C’est affligeant, malheureux et complètement désolant. On a réellement touché le fond. Il faut que les parents d’élèves réagissent.  « 

Certains internautes ont toutefois tenté de trouver une explication. « L’administration doit connaître la situation financière de l’élève afin de pouvoir intervenir et d’apporter éventuellement une aide financière à sa famille. Je ne vois pas où est le problème », a estimé une mère de famille sur Twitter.

Un avis qui ne semble pas avoir convaincu. Un internaute lui répond : « Il y a d’autres moyens de le savoir, sans avoir à demander directement à l’enfant et à l’afficher d’une telle manière. Cela peut être gênant, voire traumatisant. La forme est vexatoire. Il faudrait peut-être s’y prendre autrement, avec plus de discrétion. La numérisation aurait permis cela.’

« J’ai travaillé plus de 37 ans dans l’éducation, en Algérie et à l’étranger, on ne doit jamais demander la fonction des parents et encore moins leur situation financière. Il peut arriver parfois qu’on demande aux élèves de remplir des informations concernant  leurs hobbies par exemple, car ce sont des renseignements qui aident à mieux les connaître, mais en aucun cas on ne demande des renseignements personnels au sujet de leurs parents ou de la situation financières des familles », a pour sa part écrit un professeur à la retraite.

Nos tentatives de contacter le lycée pour s’assurer de l’originalité du document largement partagé sur les réseaux sociaux et avoir sa réaction sont restées vaines. Le ministère de l’Education nationale n’a pas encore réagi à la polémique.

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