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Vente de médicaments anti-cancer aux malades : le président de l’Ordre des pharmaciens dénonce les blocages

Vente de médicaments anti-cancer aux malades : le président de l’Ordre des pharmaciens dénonce les blocages

La directive du Premier ministre datant de 2012 autorisant la vente en pharmacie de certains médicaments pour le traitement du cancer notamment les antidouleurs, n’a toujours pas été appliquée, a déploré ce mardi le président du Conseil de l’ordre des pharmaciens.

La mesure devait être effective dès le mois de janvier 2013. « On nous a dit qu’il y avait des résistances au niveau de la Sécurité sociale pour l’éventuel remboursement (…) Cette problématique du cancer comme celle de la disponibilité du médicament ont trait à l’organisation globale du secteur, à une stratégie de développement qu’on doit mettre en place pour le secteur », a expliqué Lotfi Benbahmed, sur la Radio nationale.

Il affirme qu’il devient de plus en plus compliqué pour un malade cancéreux de soulager sa douleur, en raison de la complexité de la démarche. « Aujourd’hui, les malades doivent aller à l’hôpital, passer par une fiche navette, qui va à la pharmacie de l’hôpital, c’est très compliqué. Il se trouve que beaucoup de malades ne sont pas pris en charge pour la douleur», déplore M. Benbahmed.

« Il est clair que, s’agissant du cancer, dans tous les pays du monde, il a fallu un signal politique fort pour la prise en charge de cette pathologie. C’est ce qui a été fait chez nous, des instruments qui ont mis en place et des propositions ont été faites, mais qui tardent à être concrétisées sur le terrain, du moins à la hauteur des espérances des malades », a souligné Lotfi Benbahmed.

Pour lui, il y a toute une restructuration du système de santé qui doit être faite à même de prendre en charge l’ensemble des problématiques.

« Le problématique du cancer doit être traitée avec rationalité et beaucoup d’engagement », considère Benbahmed. « Lorsqu’on parle de la douleur et des produits morphiniques, c’est quelque chose d’impérieux, d’urgent », relève le président du Conseil de l’ordre des pharmaciens.

Il met en avant que les professionnels de la santé ne peuvent se satisfaire « qu’aujourd’hui encore, beaucoup de nos malades souffrent et n’ont pas accès à la simple prise en charge de leur douleur », s’agace Dr Benbahmed.

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