Entamée le 4 décembre dernier, l’opération de rapatriement des Algériens bloqués à l’étranger par Air Algérie se fait sur fond de critiques et de rumeurs sur l’établissement des listes des bénéficiaires. Si la procédure de validation des listes des rapatriés pose toujours problème, des rumeurs circulent sur des soupçons de corruption dans l’accès au fameux billet rapatriement qui permet le retour au pays dans l’un des avions d’Air Algérie.

Contacté, le président de l’Apoce Mustapha Zebdi qualifie de rumeurs les informations relatives à de présumés achats d’autorisations d’entrée sur le territoire national, propagées sur les réseaux sociaux.

« On a eu quelques remontées sur cette histoire, mais tant qu’on n’a pas de preuves on ne peut accuser quiconque », estime M. Zebdi, en admettant toutefois une « toute situation de flou et d’absence de transparence », il ne serait pas étonnant d’assister à ce genre de pratiques. Le président de l’Apoce avait déjà, dans un entretien à TSA, pointé le « problème de clarté » de l’opération de rapatriement engagée par les autorités algériennes.

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Les avions rentrent (toujours) avec des sièges vides

Le député de l’émigration, Noureddine Belmeddah, joint par TSA, dit également tout ignorer de telles pratiques, exhortant les Algériens victimes de tels marchandages à porter plainte auprès de la justice.

« Personnellement, je n’ai reçu aucune plainte dans ce sens. Autrement, je ne me tairais pas sur ce genre de choses », assure-t-il.

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Le problème de la validation des listes

Concernant les vols de rapatriement relancés depuis le 23 décembre dernier, M. Belmeddah estime que globalement l’opération se déroule d’une façon normale, suivant le programme d’Air Algérie qu’il a lui-même dévoilé. A une exception : les vols en provenance de la Belgique ont sauté du programme.

D’autre part, le parlementaire déplore la persistance du problème relatif aux avions de la compagnie aérienne nationale qui rentrent en Algérie avec des sièges vides. En cause : les listes des candidats au retour, élaborées par les consulats et validées par le ministère de l’Intérieur, excluent d’office les personnes dont les noms n’y figurent pas.

Le député interpelle du coup le Premier ministre afin de supprimer cette validation, et appelle à laisser la gestion des listes aux soins des consuls. Selon M. Belmeddah, la procédure très bureaucratique suivie jusque-là pénalise les Algériens qui veulent rentrer au pays en raison des retards enregistrés dans l’arrivée des listes validées à Alger.

Ceci offre peu de temps à certains dont les noms figurent sur les listes mais qui, en raison de l’éloignement ou par manque de temps pour effectuer le test PCR, ratent leur vol, déplore le parlementaire qui dit placer tous ses espoirs en le président de la République afin qu’il apporte l’ordre qui manque cruellement dans ces opérations de rapatriement.

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