Politique

118e vendredi : des centaines d’arrestations parmi les manifestants

Plus de 800 personnes ont été arrêtées à travers le territoire national par les services de sécurité ce vendredi lors de la répression ayant eu lieu à l’occasion du 118e acte du Hirak, selon un décompte établi par Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH).

Ces arrestations ont été effectuées à travers 19 wilayas et ont mené à une quarantaine de gardes à vue dont une dizaine de femmes, précise M. Salhi. La majorité des arrestations ont été constatées à Alger.

Un premier décompte de la LADDH faisait état de 500 arrestations à travers le territoire national. « Par le recours à la répression, le pouvoir avoue l’échec de sa solution politique, le Hirak n’est pas fini, il a déjà prouvé sa résilience », dénonce Saïd Salhi. « Dans ce bras de fer, c’est le pacifisme qui gagnera sur le tout sécuritaire, nul doute », souligne le vice-président de la Ligue.

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Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) a quant à lui fait état tout au long de la journée de vendredi de l’arrestation et la « disparition » de nombreux citoyens ayant tenté de manifester. Nombre des manifestants arrêtés ont été par la suite relâchés tard dans la nuit, signale le CNLD.

Le CNLD indique également que 14 personnes ont été placées en garde à vue à Skikda et devraient être présentées devant le procureur ce dimanche. De nombreuses gardes à vues de manifestants et de manifestantes ont également été rapportées tout au long du vendredi jusqu’à tard dans la nuit par le CNLD.

Lors du 117e vendredi du Hirak, plus de 700 personnes avaient été arrêtées par les forces de l’ordre, qui ont empêché les marches à Alger et dans plusieurs villes du pays. La majorité des manifestants arrêtés ont été relâchés, mais une quarantaine ont été condamnés à la prison ferme ou placés sous mandat de dépôt.

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