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11e vendredi : « Le peuple algérien va sortir comme d’habitude »

11e vendredi : « Le peuple algérien va sortir comme d’habitude »

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Le président de RAJ Abdelouahab Fersaoui prévoit une forte mobilisation des Algériens demain lors du 11e vendredi de mobilisation populaire.

Nous sommes à la veille du 11e vendredi de la mobilisation populaire. Comment se présente cette journée notamment au regard des développements durant la semaine ?

La marche de ce vendredi sera comme les précédentes. Je pense qu’il y aura une forte mobilisation des Algériennes et des Algériens, parce que rien n’a changé du côté du pouvoir qui continue à manœuvrer et à gagner du temps. Le pouvoir n’a donné aucun signe de bonne volonté pour répondre aux revendications claires et légitimes que le peuple algérien réitère depuis le 22 février. La mobilisation sera au rendez-vous, au regard de ce qui s’est passé durant cette semaine, avec la manifestation des étudiants et la marche de la Confédération des syndicats algériens qui a connu une forte participation malgré la répression. Demain, le peuple algérien va sortir comme d’habitude pour dire son refus des manœuvres du pouvoir et pour exiger le départ du système.

Gaid Salah a lancé un appel au dialogue. Est-ce que ce n’est pas un signe de bonne volonté de la part du pouvoir ?

Il s’agit d’un appel vide dans son contenu au sens politique du terme. Quand on appelle au dialogue et en même temps on réprime les manifestants et on empêche des Algériennes et des Algériens de se rassembler en toute liberté, il y une contradiction. Pour aller vers un dialogue, il faut qu’il y ait des préalables, parmi lesquels figure la nécessité de laisser le peuple algérien s’exprimer librement, quand il veut et où il veut sur le territoire national. Aussi, le dialogue ne peut pas se faire avec les symboles du système en place, et qui détiennent le pouvoir. On ne peut aller vers dialogue de cette manière.

Qu’est-ce que vous demandez ?

Nous avons besoin d’une bonne volonté de dialoguer. On ne peut pas entamer un dialogue avec un Bensalah ni avec un Bédoui ni avec les personnes qui ont été responsables de la situation actuelle. Le pouvoir algérien, représenté par le commandement militaire à sa tête le chef d’état-major, doit respecter la revendication du peuple algérien d’aller vers une période de transition.

Il est question de susciter un dialogue autour de la période de transition indépendamment des symboles du système. Tout d’abord, en garantissant au peuple algérien le droit de s’exprimer et de se rassembler et enlever toutes les entraves existantes actuellement.

En supposant que ces préalables soient garantis, quel pourrait-être le rôle de l’institution militaire dans ce dialogue ?

L’armée est actuellement le vrai pouvoir, ce n’est plus un secret pour personne. Elle représente la base sociale du système actuel. Sa première mission est de ne plus jouer ce rôle de base sociale. Aussi, l’armée peut accompagner ce processus de transition pour que les choses reviennent à leur place. Ensuite, l’armée va revenir à ses missions constitutionnelles et laisser la politique aux politiques.

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