
De nombreux étudiants et citoyens ont manifesté pacifiquement ce mardi à Alger et dans d’autres villes pour la 46e semaine consécutive afin de réclamer le changement radical du système politique dans le pays.
À Alger, les manifestations estudiantines étaient soutenues comme à l’accoutumée par des citoyens de tous âges. Fait notable, plusieurs détenus d’opinion libérés la semaine dernière se sont joints aux manifestants qui se sont rassemblés tôt le matin à la Place des martyrs, point habituel du départ de la marche, afin de se diriger vers le centre de la capitale.
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« Une phase de transition démocratique », « Modification de la Constitution », « Séparation des pouvoirs », « Libération de la presse » ou encore « Indépendance de la justice » figuraient parmi les pancartes brandies par les manifestants ce mardi 7 janvier.
D’autres slogans hostiles au pouvoir, et dénonçant les résultats de la présidentielle du 12 décembre, ont été scandés par les manifestants.
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Après presque onze mois de contestation, les manifestants semblent déterminés à maintenir leur mouvement jusqu’à obtention de leurs revendications.
Faisant fi des récents changements sur la scène politique, les étudiants ont fait connaître leurs intentions en scandant « Ya hna ya ntouma, marranach habsin » (« C’est soit nous soit vous, nous ne nous arrêterons pas »), « Massira nkemlouha » (« Nous finirons notre marche »), ou encore « Maranache habsine koul thlata kharjine » (« On ne s’arrêtera pas, chaque mardi on sortira »).
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« Je ne suis pas sorti contre le prix de la pomme de terre, je suis sorti pour la liberté et ce avec le départ de tous les représentants du système », a notamment déclaré Abdou, étudiant en droit ayant participé à la manifestation. Un sentiment partagé par un citoyen d’un certain âge venu en soutien aux étudiants. « Le Hirak ira à la maison le jour où on verra un vrai changement. Pour le moment on n’a rien vu », a-t-il affirmé, faisant écho à la pancarte qu’il brandissait.