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Candidat unique de l’opposition : l’initiative de Djaballah a du plomb dans l’aile

À deux mois des élections présidentielles, l’opposition, morcelée, cherche encore les conditions d’une hypothétique union. Et c’est Abdellah Djaballah qui s'est proposé de conduire des pourparlers pour amener les partis…

Candidat unique de l’opposition : l’initiative de Djaballah a du plomb dans l’aile
ALGIERS, ALGERIA: Abdallah Djaballah, leader of the Algerian Islamist opposition party Islah, is pictured 15 January 2004 in Algiers. Djaballah said he would not participate in the group of 10 -- an anti-Bouteflika front, formed by 10 personalities among which five former prime ministers --, considering that some among those 10 are directly involved in the crisis in Algeria. Presidential elections will be held in Algeria in April 2004. AFP PHOTO/HOCINE ZAOURAR (Photo credit should read HOCINE ZAOURAR/AFP/Getty Images)
Dalil Bouras
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À deux mois des élections présidentielles, l’opposition, morcelée, cherche encore les conditions d’une hypothétique union. Et c’est Abdellah Djaballah qui s’est proposé de conduire des pourparlers pour amener les partis à adhérer à l’idée improbable d’une candidature unique.

Seulement, les tentatives de rassemblement se heurtent à des divisions réelles sur le plan politique. C’est du moins ce qui transparait à travers les déclarations des partis de l’opposition ayant pignon sur rue.

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Le plus optimiste parmi eux, Abderezak Makri s’est déjà lancé dans la course électorale. « On s’est mis d’accord avec Djaballah pour qu’il nous propose un projet sur les modalités et les fondements du débat sur la candidature commune à la présidentielle. Il nous a promis une plateforme sur laquelle on va débattre » explique Abderrazak Makri dans une déclaration à TSA précisant que « nous attendons de voir le contenu de cette plateforme pour en juger ».

M. Makri, qui se dit prêt à étudier toute proposition explique, cependant, qu’il est d’ores et déjà engagé dans une pré-campagne pour plaider sa candidature auprès des électeurs : « On est en plein dans la collecte des signatures, on a terminé notre programme électoral qu’on présentera mercredi prochain, on est déjà en pré-campagne et chaque fin de semaine je suis en tournée dans le pays et ce samedi je serai à Skikda ». Comprendre : un retrait de M. Makri en faveur d’un autre candidat paraît très peu probable.

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Le parti FFS est engagé dans un processus diamétralement opposé à l’initiative de Djaballah, en l’occurrence le boycott de la présidentielle. Il ne compte pas changer d’avis. « Notre position par rapport à la présidentielle est tranchée en faveur du boycott, nous ne pouvons de ce fait soutenir un quelconque candidat », explique Mohamed Hadjillani, premier secrétaire national.

Aux yeux du FFS, l’appel à une quelconque initiative doit être un processus dont l’aboutissement « est une constituante nationale et souveraine ».

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Idem pour RCD qui ne se reconnait nullement dans l’initiative de Djaballah. Mohcine Belabbas, président du parti, a récemment déclaré son scepticisme par rapport à une candidature unique de l’opposition. Des membres de la direction du parti ont récusé, ce vendredi la participation du Rassemblement à la démarche en question.

Même son de cloche chez le Parti des travailleurs (PT) où Youcef Tazibt, membre du bureau politique (BP) et député d’Alger s’est franchement démarqué de la démarche en question. À plus forte raison que le PT n’a même pas encore tranché sa participation au scrutin présidentiel.

Le président de Talaie El Hourryet, quant à lui préfère temporiser, expliquant sa position par l’opacité « qui continue de régner ». Benflis doit en premier et prioritairement trancher la question de la participation aux élections lors de la prochaine réunion de son comité central avant d’envisager une toute autre démarche.

En somme, l’opposition a des positions inconciliables pour prétendre à un rassemblement autour d’une candidature unique. À deux semaines de la date limite de dépôt des candidatures, l’initiative semble avoir peu chance d’aboutir.

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