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Pour Benjamin Stora, le pouvoir algérien « n’est plus maître du jeu »

L’historien Benjamin Stora a estimé ce mercredi que le pouvoir algérien « n’est plus maître du jeu » suite aux manifestations populaires qui se déroulent en Algérie depuis un mois…

Pour Benjamin Stora, le pouvoir algérien « n’est plus maître du jeu »
Pour illustrer le papier de Rébecca Frasquet : "Benjamin Stora: "Il faut affronter la guerre d'Algérie" ". Algerian born historian and writer Benjamin Stora poses on May 6, 2010 at his home in Asnieres-sur-Seine, a Paris suburb. Stora is one of 12 intellectuals who published a text on yesterday replying to accusations of colonial history "falsifications" in the Franco-Algerian film "Hors-la-loi", by Rachid Bouchareb to be presented at the Cannes Film Festival this month. AFP PHOTO BERTRAND LANGLOIS
Redouane Bahiri
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L’historien Benjamin Stora a estimé ce mercredi que le pouvoir algérien « n’est plus maître du jeu » suite aux manifestations populaires qui se déroulent en Algérie depuis un mois contre le président Bouteflika. Benjamin Stora est un proche du président français Emmanuel Macron qu’il conseille sur le dossier algérien.

« Le pouvoir a déjà bougé, il n’est plus maître du jeu. Bouteflika n’est plus maître du jeu. Le centre de gravité du pouvoir s’est complètement détaché », a estimé M. Stora lors d’une émission diffusée sur la chaîne française Franceinfo ce mercredi. Interrogé sur qui est le maître du jeu en Algérie, Benjamin Stora explique : « L’armée n’est pas dépossédée. On observe à la loupe la moindre déclaration de Gaïd Salah [vice-ministre de la Défense]. Il essaie de faire corps avec le peuple en mouvement, pour aller vite. Cela veut dire qu’il n’y a pas pour l’instant d’homme fort qui peut se détacher », a indiqué Stora.

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« Dans les processus révolutionnaires, le premier qui sort la tête est dégagé. Beaucoup d’hommes politiques hésitent, attendent. Mais il y en a beaucoup, y compris à l’intérieur du système, qui sont prêts à moderniser et à passer à une autre forme d’organisation de la société », a affirmé l’historien français.

Evoquant les manifestations populaire et la crise que traverse l’Algérie, Benjamin Stora a estimé qu’il « y a toujours la menace de dislocation du lien national. L’Algérie est un pays-continent grand comme cinq fois la France, une mosaïque de pays additionnés, comme le disait déjà Pierre Bourdieu en 1960 », a rappelé l’historien, qui tempère cependant en affirmant que « tout converge pour faire sens sur la nation. Ce n’est pas du tout vers une dislocation régionaliste, vers une affirmation d’autonomie particulière. C’est cela qui est étonnant dans le mouvement qui existe », a estimé M. Stora.

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