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Carburants : les chiffres en trompe l’œil de Sonatrach

Sonatrach présente un bilan positif de son activité de raffinage, en affirmant qu’il a même exporté des carburants. Ce bilan ne prend pas en compte l’impact de la pandémie de Covid-19.

Carburants : les chiffres en trompe l’œil de Sonatrach
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Chabi Ouardia
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Le groupe Sonatrach fait le bilan de ses activités en 2020 par le biais de communiqués laconiques publiés sur sa page Facebook. Après avoir déclaré qu’il a consolidé sa position de premier et deuxième fournisseur en gaz de l’Espagne et de l’Italie respectivement, dans un contexte de baisse importante des exportations algériennes de gaz vers ces deux pays, il récidive ce lundi en affichant un bilan positif pour sa division raffinage. De beaux chiffres qui, toutefois, ne s’apparentent pas forcément à des performances.

Le groupe affirme que son activité raffinage a « enregistré une augmentation de 7,4 % des volumes de pétrole et de condensat traités en 2020 par rapport à 2019, passant de 27,2 millions de tonnes à 29,1 millions de tonnes ».

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Sonatrach précise que l’activité raffinage a « atteint d’excellents niveaux de production des produits pétroliers. Elle a réalisé des niveaux record de production de gasoil (9,5 millions de tonnes) et d’essences (3,4 millions de tonnes) ».

Mieux, le groupe public affirme avoir « cessé ses importations de gasoil depuis le mois de mars 2020 et des essences depuis le mois d’août de la même année », et qu’il a « exporté, pour la première fois depuis la dernière décennie, des volumes d’essences et de gasoil », sans toutefois en préciser les quantités.

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Il ne s’agit pas de remettre en cause la véracité des chiffres communiqués relatifs au raffinage et à l’exportation des carburants, mais ils sont à relativiser en raison de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la consommation du gasoil et de l’essence en Algérie.

Sonatrach : baisse de 10 milliards de dollars du chiffre d’affaires en 9 mois

Naftal, filiale à 100 % de Sonatrach, a été durement touchée par la Covid-19, qui a provoqué la paralysie des transports pendant plusieurs mois, avec un manque à gagner de 41 milliards de DA (315 millions de dollars) jusqu’à fin septembre 2020, alors que ce montant s’élève à 10 milliards de dollars pour la maison mère, selon les chiffres officiels du ministère de l’Énergie.

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En juillet dernier, le ministre des Finances Aymen Benabderrahmane a évalué les pertes de Naftal à 20 milliards de DA du 1er mars au 19 juillet 2020, en raison des restrictions imposées aux transports, avec la suspension des vols internationaux, du transport maritime de voyageurs, des trains, des taxis et des autobus.

Le 14 avril, soit un mois après la mise en place du confinement sanitaire lié au Covid-19 en Algérie, Naftal avait fait part d’une réduction de la consommation des produits pétroliers, tous types confondus, à des taux allant de 50 % jusqu’à 80 %.

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